Hume

ri » avec une connaissance due à l’expérience. L’a priori signifie ici : « de manière indépendante de l’expérience, par la raison seule ».

La relation entre la cause et l’effet c’est une relation d’inférence selon hume. Alors qu’est ce que cela signifie l’inférence ou l’induction? (inférence : on donne foi à des propositions sur la base de la foi attribuée à des propositions antérieures). L’inférence concerne uniquement des relations d’idées, de propositions mais là cette liaison entre les idées est tenue pour quelque chose de réel. C’est cela que Hume va récuser. Selon lui cette relation d’inférence ne peut pas être acquise par de purs raisonnements logiques, par des raisonnements a priori. Selon lui « relation causale » ne signifie pas « relation déductive ». Aucune causalité ne peut être établie de manière purement rationnelle.

A l’opposé de l’a priori (du raisonnement) on trouve l’expérience qui se définie comme nous montrant « certains objets dans une conjoncture constante » (l.4). Qu’est ce que cela signifie cette expression ? La « conjoncture constante » c’est une succession régulière, une rencontre permanente. L’expérience nous montre une succession constante et uniforme au sein des objets. La causalité viendrait de cette succession constante, de cette rencontre régulière qui a lieu parmi les objets. En réalité ce que sous-tend cette expression c’est la notion d’habitude qui est fondamentale chez Hume pour expliquer la causalité. La relation causale requière une accoutumance, une répétition des expériences qui vont la rendre possible. L’habitude favorise la causalité elle ne la produit pas (« due »)). C’est une force qui va agir sur l’esprit. Si l’esprit a l’impression d’une fulgurance de ses déductions en réalité ce n’est que l’effet de l’habitude qui lui donne cette impression.

L.5 à l. 12 Hume illustre son propos. D’abord l.5 à l. 8 il prend l’exemple d’un homme qui serait un parfait raisonneur, c'est-à-dire doté des meilleures capacités de déduction qui puissent exister dans ce monde. Malgré cela il ne serait pas capable de déterminer, en examinant un objet totalement nouveau la relation d’inférence qui le sous-tend. Cet exemple permet d’insister sur l’absence de causalité a priori (déductible à partir de) dans l’analyse de tout objet. Mais on peut objecter alors à Hume que cet homme peut faire appel à ses connaissances qu’il a dans le monde et les objets environnant pour émettre des hypothèses sur les causes ou effet de ce nouvel objet. Pour contrer cet argument.

L. 8.-l 12. Hume prend l’exemple d’un homme « nouvellement crée » : Adam qui ne possède pas de mémoire ni de connaissance mais n’est pas dépourvu des facultés rationnelles les plus développées. Hume précise alors son propos il choisit deux objets primordiaux : l’eau et le feu. Ces deux objets possèdent des qualités sensibles qui peuvent être perçues par la raison mais ces éléments sensibles ne permettront pas d’en tirer une relation de causalité.

La relation causale est une relation extrinsèque aux phénomènes et non inhérente. C’est la relation répétée qui livre l’illusion d’un lien. On a l’illusion qu’il y a une relation de conjonction constante qui est aléatoire et contingente, mais elle ne tient qu’à l’habitude de l’esprit.

Partie 2 : De la ligne 13 à la ligne 20, la causalité ne peut être saisie a priori mais uniquement par l’expérience.

l. 13 à 15. Il résume son argumentation développé par ses exemple et ajoute en plus que jamais la raison ne pourra a elle seule, par ses propres moyens établir des relations logiques qui équivalent à des relations de fait cela signifie qu’une relation causale n’est pas une inférence rationnelle déductive.

L. 16 à la fin. Il expose enfin sa thèse principale et répond au problème soulevé par le texte. Il a donc bien montré que la raison ne nous instruisait en rien des causes et des effets. Mais dans cette dernière