Incipit Aurelien
Commentaires Composés : Incipit Aurelien. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresville de Paris» , « Césarée » , « guerre», « tranchées ».L’absence d’ élément temporel précis « en vers qu’il l’avait hanté pendant la guerre dans la tranchée» .Ce verset indique donc que ca se passe entre 1914-1918 puisqu’il utilise des termes tels que « tranchées », « guerres » « démobilisés ».De plus en ce qui concerne le lieu de l’action on peut supposer que l’histoire se déroule en France car les prénoms des deux protagonistes sont français : Aurélien et Bérénice. Patrick Süskind décrit un cadre spatiaux temporel : Les indications à propos du temps : « au 18eme siècle »(l1) ; « vit le 17 juillet 1738 » . Les indications à propos de l’espace : description exagérée de la capitale française, Paris : « rue ; arrière cours cages d’ escalier cuisine , pièce d’habitation , chambre à coucher ».(l.11) .Il use également d’une description olfactive à propos de la ville .En effet les corps humains font naitre de mauvaises odeurs . La ville représente le mal par l’odeur de la pudeur nauséabonde qui y règne . Le pacte de lecture est très habilement mis en place par les deux écrivains : Patrick et Louis Aragon. Patrick en invoquant des odeurs nauséabondes, il rend le lecteur à la fois curieux et assez perplexe puisqu’il ne sait pas exactement à quoi s’attendre .Et Aragon lui utilise la description d’une maniére à ce que le lecteur soit intriguer et troublé.
Guy De Maupassant : bel ami
Le troisième incipit est bien différent. En effet l’entrée en matière est in media res .Le personnage est montré toujours en mouvement .C’est un procédé littéraire qui fait que l’on arrive au cours d’une action et que l’on prenne le personnage sur le vif . De plus il débute par l’apparition du héros éponyme. L’entrée en matière est directe : (l.1). On nous donne son nom dès le 1er paragraphe. A la 1ère page du roman, Georges Duroy n’est pas encore Bel ami .Derrière le personnage de Bel ami , le charme apparait et derrière ami on voit une relation qu’il a avec les femmes notamment . La focalisation : L’histoire n’est pas racontée par un personnage mais par un narrateur .Guy de Maupassant est le narrateur .Il connait les pensées de tous les personnages car il les a crée, et « sculptés » lui-même. Le narrateur donne une place importante au regard. Le regard est signe de force, de puissance « circulaire ». Il se focalise donc sur l’âme des personnages et sur son époque. De plus la narration est à la 3eme personne. Il y a donc une focalisation interne. Le point de vue du narrateur est omniscient car on connait son passé, présent, futur .On connait son passé et ses sentiments : hésitation, désir .Le narrateur permet donc au lecteur d’entrer dans la conscience de Duroy. D’autre part cette scène est le portrait du personnage principal .Ce portrait n’est pas statique , on le vit en même temps qu’il parle , des verbes d’actions montrent que c’est un personnage en mouvement : « sortit » , « frisa » on nous raconte des actions qu’il est en train de faire .On suit sa promenade .Le lecteur se déplace avec lui entre ses arrêts et sa marche . Le romancier installe au début du roman le cadre (spatiaux temporel) où se déroule l’histoire. Le cadre spatiaux temporel est très précis et l’action racontée est une tranche de vie au moment ou la caissière lui rend la monnaie .L’espace (lieu) : l’histoire se déroule à Paris .C’est la toile de fond du roman, une ville en pleine prospérité, une ville riche qui exprime bien haut ses appétits de puissance et de jouissance. A Paris, « rue de Notre-Dame-de-Lorette », un quartier populaire comme l’indique le mot « gargote » à proximité des boulevards, théâtres, restaurants. Temps : L’histoire débute « Le 28 juin 1880 », « été de douceur et chaleur». L’intrigue reste floue, l’image d’un homme révélant son pouvoir de séduction sur les femmes de plus il se sert de ses amis pour avancer dans la société.
Le pacte de lecture est de donner envie aux lecteurs de lire la suite. Notre horizon d‘attente est : Va t –il réussir à gravir les échelons de la société ? Le personnage est énigmatique .Le roman de Maupassant a pour but de critiquer la société, la nature humaine qu’ils examinent sans concessions. En effet Maupassant critique le monde de la presse , la bourgeoisie et la valeur de l’argent.
conclusion
Il y a donc bien des façons de commencer un roman .Les auteurs de ce corpus montrent leur habileté à entrainer leur lecteur dans une aventure passionnante, la poursuite de la lecture .
TEXTE :incipit de bel ami (Guy De Maupassant)
Quand la caissière lui eut rendu la monnaie de sa pièce de cent sous, Georges Duroy sortit du restaurant. Comme il portait beau par nature et par pose d'ancien sous-officier, il cambra sa taille, frisa sa moustache d'un geste militaire et familier, et jeta sur les dîneurs attardés un regard rapide et circulaire, un de ces regards de joli garçon, qui s'étendent comme des coups d'épervier. Les femmes avaient levé la tête vers lui, trois petites ouvrières, une maîtresse de musique entre deux âges, mal peignée, négligée, coiffée d'un chapeau toujours poussiéreux et vêtue toujours d'une robe de travers, et deux bourgeoises avec leurs maris, habituées de cette gargote à prix fixe. Lorsqu'il fut sur le trottoir, il demeura un instant immobile, se demandant ce qu'il allait faire. On était au 28 juin, et il lui restait juste en poche trois francs quarante pour finir le mois. Cela représentait deux dîners sans déjeuners, ou deux déjeuners sans dîners, au choix. Il réfléchit que les repas du matin étant de vingt-deux sous, au lieu de trente que coûtaient ceux du soir, il lui resterait, en se contentant des déjeuners, un franc vingt centimes de boni, ce qui représentait encore deux collations au pain et au saucisson, plus deux bocks sur le boulevard. C'était là sa grande dépense et son grand plaisir des nuits ; et il se mit à descendre la rue Notre-Dame-de-Lorette. Il marchait ainsi qu'au temps où il portait l'uniforme des hussards, la poitrine bombée, les jambes un peu entrouvertes comme s'il venait de descendre de cheval ; et il avançait brutalement dans la rue pleine de monde, heurtant les épaules, poussant les gens pour ne point se déranger de sa route. Il inclinait légèrement sur l'oreille son chapeau à haute forme assez défraîchi, et battait le pavé de son talon. Il avait l'air de toujours défier quelqu'un, les passants, les maisons, la ville entière, par chic de beau soldat tombé dans le civil. Quoique habillé d'un complet de soixante francs, il gardait une certaine élégance tapageuse, un peu commune, réelle cependant. Grand, bien fait, blond, d'un blond châtain vaguement roussi, avec une moustache retroussée, qui semblait mousser sur sa lèvre, des yeux bleus, clairs, troués d'une pupille toute petite, des cheveux frisés naturellement, séparés par une raie au milieu du crâne, il ressemblait bien au mauvais sujet des romans populaires. C'était une de ces soirées d'été où l'air manque dans Paris. La ville, chaude comme une étuve, paraissait suer dans la nuit étouffante. Les égouts soufflaient par leurs bouches de granit leurs haleines empestées, et les cuisines souterraines jetaient à la rue, par leurs fenêtres basses, les miasmes infâmes des eaux de vaisselle et des vieilles sauces. Les concierges, en manches de chemise, à cheval sur des chaises en paille, fumaient la pipe sous des portes cochères, et les passants allaient d'un pas accablé, le front nu, le chapeau à la main. Quand Georges Duroy parvint au boulevard, il s'arrêta encore, indécis sur ce qu'il allait faire. Il avait envie maintenant de gagner les Champs-Élysées et l'avenue du bois de Boulogne pour trouver un peu d'air frais sous les arbres ; mais un désir aussi le travaillait, celui d'une rencontre amoureuse. Comment se présenterait-elle ? Il n'en savait rien, mais il l'attendait depuis trois mois, tous les jours, tous les soirs. Quelquefois
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