L'Armée De l'Empereur - Jean-Louis Margolin
Rapports de Stage : L'Armée De l'Empereur - Jean-Louis Margolin. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresnt les conséquences et la mémoire des pays concernés. C'est pourquoi nous allons procéder de la même manière que l'ouvrage pour permettre une meilleure cohésion.
Durant les trois premiers chapitres de l'œuvre, l'auteur nous relate donc l'apparition de l'hégémonie croissante sur l'Asie du sud-est (La Grande Asie de l'Est) ainsi que la construction d'un fascisme impérial. C'est-à-dire que l'auteur nous met en place le contexte politique et social du Japon de cette période pour nous permettre d'aborder au mieux le cœur de l'ouvrage et donc de la violence japonaise en guerre.
Tout d'abord, il nous explique que le japon depuis le XIème siècle, s''est forgé selon le code des guerriers, bushido. C'est-à-dire un code forgé, sur le mépris de la mort de soi- même ou des autres, où faire des prisonniers de guerre n'est pas une coutume, où la loyauté est à toutes épreuves et si un évènement cause un sentiment de honte ils peuvent se «purifier» en ayant recours au seppuku. Cette période dite guerrière est particulièrement violente et cruelle où beaucoup de gens souffrent, elle est l'équivalent du moyen-age pour l'occident. L'auteur en nous expliquant cette partie de l'histoire japonaise essaye de trouver une raison pour expliquer peut-être la violence engendrée pendant cette guerre, en montrant que la mentalité japonaise guerrière n'a pas réellement changée dans le fond. Cependant l'auteur va nous montrer que le Japon du XXème siècle va se servir de ce passé barbare, en l'idéalisant et le considérant comme l'âge d'or du Japon, où le Japon n'était pas soumis aux occidentaux par exemple avec les traités inégaux, et va l'utiliser au mieux pour contrôler la société japonaise.
Ils vont exacerber le rôle de l'empereur, en stipulant que l'empereur est l'état, sans oublier le descendant des kami sur terre. L'idéologie dominante est le kokutai, c'est à dire esprit national. Le Japon est décrit comme une grande famille rassemblée autour de la figure d'un empereur-dieu et où la loyauté envers lui est absolue. Le Japon serait asservi d'une mission pour libérer l'Asie de l'emprise européenne, mais aussi plus largement du monde. La Grande Asie serait unis sous la direction du Japon son libérateur. Cette idéologie va beaucoup être inculquée dans les écoles notamment:
Il n'y a plus qu'une seule sorte de manuel autorisée qui a été soigneusement rédigée sous la direction des autorités compétentes, et donc la propagande y est évidemment extrêmement forte. De plus chaque jour on doit prier et saluer pour l'empereur, les élèves sont conditionnés des leur plus jeune âge, les cours sont allégés et la plupart des jeunes garçons arrêtent leurs études pour s'entrainer à l'armée. Le fait que le Japon n'ait jamais été envahi ou bien les récentes victoires contre la Chine (1895) ou la Russie en 1905, qui a été la première fois qu'une armée asiatique battait une armée occidentale, joua un très grand rôle. A la veille des incidents en Chine, le Japon est persuadé de sa supériorité et de sa puissance. De plus, l'armée contrôle en quelque sorte le gouvernement et supprime tout opposant au pouvoir et prend la plupart des décisions gouvernementales évidemment au nom de l'empereur et pour l'empereur. Tout est fait pour le bien être du Japon. Ils vont exercer énormément de pression aux parties de l'opposition en pratiquant des chasses aux opposants ou en provoquant un assassinat. Cela marche si bien que presque tous les opposants viendront se joindre à leur partie et renieront leurs anciennes idéologies comme le communisme. L'armée va également conditionner leurs jeunes recrues. Ils les formeront sous la terreur en leur enseignant qu'il ne sont que des objets au service de l'empereur, qu'ils doivent s'effacer pour mieux faire avancer le groupe (famille) qu'est le Japon. Ils effectueront un véritable lavage de cerveaux sur ces jeunes. Sans oublier que toute la frustration ressentie par les brimades, humiliations (reçoivent des paires de claques si la
réponse qu'ils donnent n'est pas satisfaisante par exemple) subites pendant les formations va aussi beaucoup influencer les violences durant cette guerre. L'auteur avec toutes ces descriptions nous montre que même si la population n'était pas forcément pro nationaliste ou impérialiste, ils ont été conditionnés pour le croire, ainsi que les soldats qu'ils ont transformé plus en machine à tuer qu'en soldats. L'auteur nous montre que le Japon a de nombreux points communs avec le nazisme allemand ou le fascisme italien: La condition de la population, la chasse aux opposants, cependant la puissante figure rassemblée autour d'un parti unique n'y figure pas. Ce en quoi cela peut être un peu plus inquiétant car ils n'ont pas éliminé leurs ennemis mais au contraire les ont convaincu de rejoindre leur rang, ce qui signifie que le pays était bien plus uni ou solidaire du gouvernement pendant la guerre que l'Allemagne ou l'Italie. Ce qui nous montre que c'est bien une considérable et terrifiante force qui est sur le point de s'abattre sur l'Asie et que rien ne pourra l'arrêter dans ces idées de grandeur. Grâce à cette description le lecteur peut comprendre le climat de l'époque et à quelle degré les violences japonaises vont être impressionnantes et ainsi mieux appréhender le cœur de l'ouvrage.
Pour commencer dans cette deuxième partie l'auteur nous a relaté le fait que les japonais pendant les dernières guerres, notamment celle de la Chine et de la Russie, ont été internationalement reconnus comme « modèle en matière de service de santé aux armées et d'application du droit humanitaire »p 30-31. L'auteur insiste bien sur ce point pour nous montrer à quel point les japonais ont changé et se sont plus rapprochés du statut de barbares que de soldats serviables qu'ils étaient pendant la dernière guerre. Mais aussi pour nous montrer les dégâts de l'impérialisme, de traiter les autres comme inférieurs. L'auteur va consacrer, après avoir établi l'ensemble des violences engendrées par la guerre dans le premier chapitre, tout un chapitre à l'épisode du massacre de Nankin.
Cet épisode est devenu le symbole de la criminalité japonaise en Asie, comme Auschwitz pour l'Allemagne. L'auteur nous explique le contexte autour de Nankin. La guerre commença en Chine en 1937 vers les alentours de Pékin, ensuite les troupes se sont progressivement dirigées vers Nankin, pour rattraper les fuyards de l'armée ou l'armée qu'il y avait à cet endroit. La population sachant pertinemment ce qui l'attendait fuit en masse vers des régions encore en paix, seul ceux qui n'ont pas eu les moyens de fuir restèrent présent lors de l'arrivée de l'armée japonaise c'est-à-dire la plupart de la population pauvre. Une fois l'armée arrivée, et la ville prise des mesures ont été prises:
Tout d'abord, tous les prisonniers encore vivants ou blessés se devaient d'être exterminés, l'armée japonaise ne pouvait se permettre de s'encombrer de soldats, cela aurait pu être dangereux de garder en vie des soldats sur leur propre territoire. Sans oublier que les japonais n'ont pas l'habitude de garder des prisonniers, selon leur point de vue se faire capturer est la pire des disgrâces pour un soldat, et si par chance ils sont relâchés ils seraient tués pour ce crime par leur pays, donc autant les tuer directement. L'extermination des prisonniers de guerre représente la plupart des pertes durant le massacre de Nankin.
Dès le siège de la ville, la population occidentale de la ville, qui était membre du comité internationale (CI) s'empresse de mettre en place une zone de sécurité pour mettre à l'abri la population qui le désire ainsi que de fournir des soins, de la nourriture, des vêtements, etc... Le CI va également mettre le monde au courant des agissements de l'armée japonaise, ce qui choquera l'occident , cependant rien ne sera mis en place pour apporter de l'aide militaire.
L'auteur continue son récit en prenant bien soin d'insister en détail sur les violences entreprisent.
Tout au long du « siège » de la ville, les soldats japonais de peur que certains prisonniers de guerre se soient réfugiés dans la zone de sécurité se sont livrés à des purges concernant tout homme susceptible d'être capable de se battre au côté de l'armée chinoise c'est-à-dire de 14 à environ 50 ans. Ils s'emploient également à terroriser la population civile malgré les accords conclus avec la zone de sécurité. En effet, la plupart des actes de violences commis sont le pillage des maisons, ou de tous bâtiments publics. Le massacre des chinois qui osaient s'aventurer hors de la zone de sécurité était monnaie courante , même si la zone de sécurité ne fournissait pas une totale sécurité. Chaque soir il était habituel de voir de nombreux soldats s'infiltrer dans la zone pour y commettre des meurtres, et leur « loisir » préféré était le viol de jeunes femmes. Toutes « femmes » de 13 à 50 ans étaient susceptibles d'être la cible des soldats. Beaucoup
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