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L'ETAT

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Par   •  1 Octobre 2018  •  Cours  •  4 648 Mots (19 Pages)  •  598 Vues

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Aujourd’hui on peut distinguer entre deux approches différentes de l’Etat : l’Etat c’est un appareil de gouvernement qui renvoie à des autorités étatiques, l’Etat c’est un ensemble d’individus qui renvoie alors à la communauté nationale. Les deux éléments sont bien sûr complémentaires, ils vont se renvoyer l’un à l’autre.

B/ L’origine historique de l’Etat

Il y a dans ce domaine différentes classification qu’il faut évoquer mais il faut constater aussi que ces classifications, ces catégories peuvent faire l’objet de critiques

  1. Les différentes théories

On peut distinguer généralement 3 types d’origine de l’Etat : l’idée de pacte, de contrat, l’idée de conflits, l’idée de l’institution.

  • Théorie du pacte social, du contrat social

Thomas Hobbes qui évoque sa théorie dans l’ouvrage en 1651 le léviathan. Il s’agit ici d’un accord conclu entre les individus qui vont renoncer à la violence.

John Locke en 1690, c’est sur le gouvernement civil où il y a un accord entre les différentes puissances politiques qui vont essayer de s’entendre pour accorder le pouvoir à l’une d’entre elle.

Rousseau 1762 théorie du contrat social où apparait à la fin de l’Etat de nature une aliénation volontaire des droits de l’individu au profit du souverain qui sera censé exprimer la volonté générale.

  •  Théorie du conflit.

Il s’agit de considérer ici qu’il y a eu de manière permanente des luttes, des guerres et qu’à l’issu de ces conflits il y a des accords qui permettent à un groupe de triompher que ce soit un groupe social ou ethnique.

  • Théorie de l’institution.

Hauriou appliquée à l’Etat celui-ci repose sur une idée d’œuvre correspondant à la mise en place d’une sécurité, un pouvoir de gouvernement organisé se met en place sans dimension démocratique et c’est dans un troisième temps que les manifestations de communion apparaissent.

EX mise en place d’élections libres dans un Etat

  1. La critique de ces théories

Ces théories partent souvent d’hypothèse non vérifiées qui peuvent reposer sur l’arbitraire de l’auteur.

On peut constater que certaines théories auront toujours tendance à simplifier la réalité id est un auteur créer les classifications en tiroir avec obligatoirement une simplification et parfois une impossibilité à faire rentrer la réalité dans les différents tiroirs d’une classification.

Des théories peuvent avoir aussi un présupposé, une justification. Ainsi pour Rousseau, l’Etat de nature qui ne correspond absolument pas à la réalité historique, géographique, ethnographique se justifie par son but. Rousseau invente la théorie dans le but de mettre en cause le pouvoir royal qui ne respecterait pas les données d’un contrat social où il est censé protéger les individus alors qu’il va les opprimer.

Si l’on s’interroge sur la validité de ces théories par rapport aux analyses scientifiques contemporaines, on se rend compte qu’il y a eu la mise en place de pouvoir dans le cadre d’une fédéralisation constante ;

EX des groupes familiaux sont intégrés dans une tribu, les tribus peuvent s’associer dans des cités, qui peuvent elle-même étendre leur pouvoir pour aboutir à des Etats.

En Europe et en particulier en France, l’Etat français se construit à partir de la lutte contre la société féodale lancée par Philippe Lebel à la fin du XIIIème et au début du XIVème siècle. Différents territoires vont progressivement s’agréger du territoire dit de France avec des guerres, des successions, des mariages.

II/ Les éléments constitutifs de l’Etat

Il y a trois éléments cumulatifs : un territoire, un pouvoir organisé et surtout un groupe humain.

A/ Un groupe humain

Lorsqu’on évoque un groupe humain au sein d’un Etat on fait référence à une nation avec des habitants qui peuvent être très peu nombreux (îles pacifiques) ou avec un chiffre énorme de population (Chine).

  1. Définition indirecte de la nation

On utilise parfois le terme population pour cet ensemble d’individus mais c’est plutôt une dimension géographique ou démographique.

Le terme peuple est parfois utilisé mais il s’agit généralement de viser les habitants d’un Etat donné (peuple allemand, italien, etc.)

Le terme nation est beaucoup plus ambiguë parce qu’il peut renvoyer à une assimilation à l’Etat id est l’Etat-Nation ou au contraire renvoyer à des divisions ou des sous divisions dans l’Etat avec des micros nations.

  1. Les différentes conceptions de la nation

Il faut retenir deux définitions de la nation : la conception objective allemande et la conception subjective française.

La conception objective de type allemand va définir la nation comme un ensemble d’individus qui ont des caractéristiques identiques sur le plan historique, culturel, linguistique, religieux ou ethnique.

Il s’agit ici de se fonder sur une homogénéité d’une collectivité national en appliquant en particulier le droit du sang id est que peuvent appartenir à la nation seulement ceux qui peuvent présenter le rattachement à des liens familiaux anciens au sein du groupe.

Cette conception est une conception de nation-rejet id est que l’on va écarter du groupe national ceux qui n’ont pas les caractéristiques requises. Cette théorie est notamment utilisée par Fichte ou Gobineau.

L’excès de la théorie va conduire au-delà du rejet à une élimination physique par exemple dans le cadre du nazisme.

La conception subjective de type français considère que forment une nation ceux qui décident d’adhérer à celle-ci. La dimension subjective c’est donc l’appel à un désir d’une personne qui veut opérer une adhésion à l’Etat.

Cette conception de la nation a été développé largement à la fin du XIXème sous la IIIème République. Deux auteurs, Michelet et Renan vont théoriser cette conception.

Ainsi, selon Michelet la nation n’est plus une collection d’être divers, c’est un être organisé, une personne morale, un mystère admirable où éclate la grande âme de la France.

Renan de son côté a présenté en 1882 une conférence à la Sorbonne où il évoquait pour la nation des membres qui se fondaient sur des souvenirs mais aussi sur une volonté de vivre ensemble dans le futur.

Cette conception française permet donc l’application du droit du sol, cela veut dire que lorsque l’n va naitre en France, on est susceptible d’être français.

Aucun Etat ne correspond de manière catégorique à l’un ou l’autre théorie. On va souvent mêler des éléments de chacune d’entre elle avec des éléments originaux dans n’importe quel Etat.

En France il y a donc une affirmation de l’existence de la nation à partir de la Révolution et au cours des régimes politiques qui ont suivis. La nation française repose sur une logique d’égalité entre les citoyens et non pas de communautarisme.

Mais lorsque que l’Etat-nation s’impose, ce sont les structures politiques et administratives qui vont imposer une égalité entre tous et non pas un morcellement communautariste comme aux USA par exemple avec le melting pot.

Dans le cas français, l’Etat va imposer, notamment avec l’école laïque et publique, une ouverture des élèves à une analyse culturelle philosophique historique qui va rejeter les simplifications notamment et surtout au début de la III République contre l’église catholique.

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