La Motivation Dans L'Entreprise
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La réussite de l’organisation du travail dans les usines Ford, au début des années 1900, s’est appuyé sur le fameux « 5 dollars a day » qui répondait aux prétentions personnelles des travailleurs, le travail à la chaine qui correspondait à la rationalité recherchée et au respect des règles.
On a donc appelé fordisme cette organisation scientifique du travail qui correspondait pleinement aux caractéristiques de la modernité.
Cependant, cette organisation scientifique du travail a rapidement été critiquée notamment à travers Les Temps Moderne de Chaplin. Ces emplois répétitifs et ennuyeux ont causés, après avoir créé des gains de productivité manifestes, une baisse de concentration, une augmentation des accidents du travail et de l’absentéisme et donc une remise en cause de leur efficacité.
Le travailleur aliéné n’est plus une référence des approches théoriques de la pensée économique. Dès les années 1920, E. Mayo a mis en évidence que l’intérêt que l’on porte aux salariés est un facteur déterminant pour leur productivité, en effet la motivation des salariés, lors de cette expérience dans l’usine d Hawthorne, n’était pas l’argent mais l’affectivité.
L’Ecole des relations humaines a compris que les travailleurs forment un groupe, ils ne sont pas une simple addition d’individualité indépendantes, leurs relations sociales influencent leurs comportements. Ils agissent en fonction de besoins mis en évidence par A. Maslow : l’argent et la sécurité de l’emploi mettent les travailleurs normalement à l’abri des besoins physiologiques et de sécurité, mais l’entreprise doit créer une atmosphère favorable pour répondre aux besoins d’appartenance et d’estime afin de motiver les travailleurs. [pic]
Il faudra attendre les années 1970-1980 pour voir une organisation réussie, le toyotisme d’abord au Japon, adaptée à la fois aux exigences de l’économie et aux mutations des mentalités. Le toyotisme est une réussite grâce, d’une part, à une flexibilité accrue [s’adapter à l’environnement], et d’autre part, à une valorisation du travail des salariés [cercle de qualité, attention portée aux salariés] qui leur donne envie de s’impliquer.
La start-up représente aujourd’hui les valeurs de l’entreprise postmoderne : structure à taille humaine, implication des salariés, solidarité apparente ; tout le monde est motivé pour mener à bien cette nouvelle entreprise, « notre » entreprise. La motivation des salariés est maximale car tous espèrent profiter du fort potentiel de croissance de la start-up, cela permet d’optimiser la productivité et la rentabilité ; et lorsque la start-up rencontre des difficultés économiques la hiérarchie classique réapparait.
Quelles sont les motivations des salariés dans l’entreprise postmoderne ?
Pour mieux comprendre les motivations des salariés, il faut reconsidérer la place du travail dans la société puisque d’une part, l’insertion professionnelle n’est pas la seule raison à l’absence d’exclusion sociale, et d’autre part, le travail peut parfois ne pas suffire à éviter l’exclusion sociale. Ainsi les rapports sociaux se joueraient davantage dans l’appartenance à un groupe quel qu’il soit.
Mais la valeur travail prend un sens nouveau du fait de sa rareté ; outre la consommation du revenu gagné, le travail est aussi une fierté en elle-même parce que l’on produit un bien ou un service et qu’on entretient des relations dans cette entreprise.
L’oisiveté est aujourd’hui plus forte que l’appât du gain que les classiques considéraient comme une motivation suffisante. Bien que l’argent garde une place importante dans la motivation des travailleurs, les individus recherchent aujourd’hui, dans la mesure du possible, le plaisir. C’est pourquoi l’entreprise doit être un lieu de désir, la communication tient une place importante afin d’instrumentaliser le désir, de faire du salarié un collaborateur désirant. L’intérêt doit aujourd’hui être dans la chose même.
Pour motiver ses salariés l’entreprise postmoderne serait plutôt dans le relationnel, l’empathie, tournée vers l’adaptation permanente au changement. Ainsi c’est l’organisation par projet qui ressort puisque c’est une organisation de type commando où les relations sont très fortes, à tel point qu’une complicité peut se former entre les individus ; des salariés se faisant confiance et étant solidaires, s’impliquent davantage dans l’entreprise et sont plus efficaces.
Donc, à l’ère de la postmodernité, une entreprise peut motiver ses salariés en jouant sur différents biais :
✓ l’orgueil du salarié,
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