La couleur de la peau : une variable continue

n se déplace d’est en ouest. Les continents peuplés les plus tardivement présentent des sujets à peau moins foncée.

Ainsi, l’évolution de la couleur moyenne de la peau des populations humaines dépend de deux facteurs : la latitude et la durée d’adaptation.

Plusieurs gènes déterminent la couleur de la peau ; plusieurs enzymes interviennent successivement dans la synthèse d’eumélanine dans un eumélanosome, ou de phéomélanine dans un phéomélanosome à partir de tyrosine, au cours d’une chaîne de biosynthèse. La tyrosinase est la première enzyme. Des formes mutantes diverses pour le gène de la tyrosinase sont à l’origine de phénotypes albinos, avec plusieurs variantes.

D’autres gènes interviennent dans la transformation du phéomélanosome en eumélanosome, puis dans la migration des mélanosomes dans les kératinocytes de l’épiderme. Différentes mutations atteignant ces gènes sont à l’origine des nuances de couleur de peau.

La tyrosinase voit son activité diminuer avec l’augmentation d’acidité du mélanosome. Cette acidité dépend de l’existence d’une protéine transmembranaire du mélanosome.

Il a fallu près de 100 000 ans pour faire apparaître ce riche éventail de couleurs.

Mais aujourd’hui, du fait des bonnes protections contres les UV (chapeaux, lunettes de soleil, crèmes solaires, vêtements anti-UV…) et des régimes alimentaires plus équilibrés et supplémentés en vitamines, la pression sélective de l’environnement est moins forte, ce qui, associé à un métissage important, devrait peu à peu uniformiser la couleur de la peau.