La gestation pour autrui
Commentaire d'oeuvre : La gestation pour autrui. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar marg35 • 23 Mars 2018 • Commentaire d'oeuvre • 1 728 Mots (7 Pages) • 690 Vues
BEAUVALLET Margaux le 18/10/2016 Option TI
BIOETHIQUE (document audio)
Thème : La gestation pour autrui (GPA) – Les mères porteuses
Fichier : Les nouveaux défis de la bioéthique
Dans un monde où le progrès clinique est de plus en plus rapide et performant, de nombreuses possibilités curatives s’offrent à notre société. Certaines d’entre elles soulèvent cependant d’importantes questions éthiques. Une des innovations s’inscrivant dans ce courant est la gestation pour autrui (GPA) appelée autrefois « mères porteuses ». Lorsque la nature prive un couple de la capacité d’enfanter, est-il envisageable de combattre cette condition ? Est-il éthiquement correct d’aller à l’encontre de la nature dans le processus de création de la vie ? Cependant certains encouragent ce combat comme Nadine Morano, secrétaire d’état de la famille en 2008-2009, a déclaré dans le journal Le Monde « Pourquoi ne pas voir que la GPA constitue aussi un acte de générosité. Il faut pour cela un cadre juridique stricte, un accord éclairé des partis concernés, une indemnisation des frais de maternité, et qui proscrit une marchandisation des corps. Si une femme dès lors qu’elle a déjà porté un enfant accepte d’accompagner un couple en donnant de sa générosité, de sa vie, de son temps pour lui offrir ce qu’il y a de plus beau au monde ; un enfant. Pourquoi le lui refuser ? Une femme qui porte un bébé pour un autre c’est aussi une aventure extraordinaire.»
Actuellement, la pratique de la GPA est interdite en France depuis la décision de la Cour de cassation en 1991, il convient donc de se demander quelles sont les implications, d’un point de vue éthique, de donner naissance d’une façon synthétique.
La gestation pour autrui (GPA) est une méthode de procréation qui se pratique généralement en cas d'infertilité féminine liée à l'absence ou à la malformation ou à l’ablation d'utérus. La mère porteuse, qui prend en charge le développent in utero d’un embryon, fournit par le couple de « parents intentionnels » leur permet ainsi d’avoir un enfant alors que biologiquement cela était impossible. Dans ce processus la GPA peut être vue comme une chance inouïe pour le couple ne pouvant pas avoir biologiquement d’enfant, cela est ainsi bénéfique à la santé morale des couples qui veulent absolument avoir un enfant biologique. Pour certains couples « avoir un enfant du sang » est très important et dans ce sens la solution de l’adoption ne leur convient pas car il est difficile pour eux de reconnaitre l’enfant adopté comme leur propre enfant et de faire le « deuil de l’enfant biologique ». En effet pour certains couples le droit du sang et la transmission des gènes sont très importants. Dans ce sens la GPA est une solution curative et bénéfique, pour ces couples privés de l’enfantement, qui ne cause de tort à personne puisque les mères porteuses aident ces couples bien évidemment de façon volontaire. Si les deux partis, c’est-à-dire la mère porteuse et le couple de « parents intentionnels » sont volontaires pour participer à cette « aventure extraordinaire » et sont encadrés juridiquement et psychologiquement, la GTA est alors une solution à considérer grandement. En effet selon Ruwen Ogien, auteur du livre « la vie, la mort, l’Etat : le débat bioéthique », si l’on considère deux principes démocratiques fondamentales qui sont premièrement la norme qui permet de disposer librement de soi- même sans causer de tort aux autres qui permet ainsi le droit à l’avortement, le droit à l’intégrité physique, et deuxièmement la norme de solidarité qui permet de compenser les inégalités que l’on a dès la naissance, alors la GPA devrait être légalisée.
De plus, la GPA pourrait aussi permettre de diminuer les risques de complications d’une grossesse à risques. Par exemple pour le cas d’une femme atteinte d’obésité agravée, sa grossesse engendre des risques de complication ainsi la GPA est une solution, car en choisissant une mère porteuse saine cela diminue les risques.
Puis la GPA permet aussi d’augmenter le taux de natalité qui est faible dans plusieurs pays d’Europe (17 pays de l’union européenne ont un taux de fécondité inférieur à 1.65), cela est dû à un taux d’infertilité de plus en plus élevé.
Enfin la GPA est aussi une chose positive pour les mères porteuses, cette riche expérience leur permet d’aider des couples en détresse et bien sûr cette pratique leur donne un apport financier qui bien souvent est non négligeable. Mais attention à ne pas tomber dans la marchandisation, la limite est mince et c’est pour cela que les enjeux de la bioéthique sont très importants.
La GPA est donc une solution à considérer qui peut se révéler comme une chance unique d’avoir un enfant biologique pour les couples n’ayant pas cette capacité de façon naturelle. Cependant cette technique pose de grands problèmes d’éthiques.
Un des premiers grands problème de la GPA est la place de la mère porteuse. Doit-elle être considérer comme un outil et dans ce cas, il y a déshumanisation de la mère porteuse ou doit-elle être considérer comme un membre à part entière de cette famille et dans ce cas, le modèle familiale peut troubler l’enfant.
De plus, s’il y a un accident durant la grossesse, qui est responsable ? Le couple de « parents intentionnels » peut se retourner contre la mère porteuse. Par exemple dans le cas d’une fausse couche, qui est à accuser ? Personne, car personne n’est responsable et pourtant le couple de « parents intentionnels » a donné de l’argent à la mère porteuse et il se retrouve sans enfant. Et pour la mère porteuse cela est douloureux moralement de vivre une fausse couche additionnée aux éventuels reproches du couple. Une autre situation qui pose problème est dans le cas où la mère porteuse se rétracte et décide de garder cet enfant. Comment cela se passe-t-il ? Qui est légitime de garder ce bébé ? C’est le couple de « parents intentionnels » qui a donné l’embryon mais c’est la mère porteuse qui l’a porté pendant 9 mois, et c’est dans son utérus que l’embryon a évolué grâce à ses ressources biologiques. Alors nous pouvons voir que dans le cas où la GPA devient à être légalisé en France, il faut prévoir des lois strictes afin d’encadrer certaines situations comme celles citées précédemment.
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