La représentation idéologique et islamique à travers le cinéma.
Étude de cas : La représentation idéologique et islamique à travers le cinéma.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar annambd • 26 Janvier 2017 • Étude de cas • 575 Mots (3 Pages) • 677 Vues
COMPTE RENDU : NOTRE RENCONTRE AVEC LE REALISATEUR DU FILM « Timbuktu », ABDERRAHMANE SISSAKO
Petite biographie de l’auteur :
[pic 1]Abderrahmane Sissako est né le 13 octobre 1961 à Kiffa en Mauritanie. Seul avec son père, il passe toute son enfance au Mali. A 18 ans, il rejoint sa mère en Mauritanie. Ayant toujours nourrit une certaine passion pour la littérature russe, il se rend régulièrement au Centre Culturel soviétique lors de ses séjours en Mauritanie. En 1988, il obtient une bourse et décide de partir étudier en Union Soviétique. Il intègre finalement l'école cinéma de Moscou, le VGIK. En 1993, il réalise le moyen métrage Octobre, tourné dans la banlieue de Moscou, qui lui vaut d'être primé à deux reprises ; Prix Un certain regard au Festival de Cannes et Prix du meilleur court métrage au Festival du cinéma africain de Milan. Le cinéaste, installé en France depuis le début des années 90, poursuit sa filmographie en prenant pour décor différents pays d’Afrique ; La vie sur terre (1998) est tournée au Mali dans le village de son père, En attendant le bonheur (2002) en Mauritanie, puis Bamako (2006). Récompensé dans de nombreux festivals, Sissako acquiert une notoriété internationale et trouve ainsi une place dans le cercle restreint des réalisateurs africains reconnus comme le Sénégalais Sembène Ousmane et le Malien Souleymane Cissé. Enfin, en 2014, il réalise Timbuktu, sélectionné au festival de Cannes, grâce auquel le talentueux cinéaste décroche le César du meilleur réalisateur et du meilleur scénario original pour Timbuktu. Ce succès le classe aujourd’hui parmi l'un des rares cinéastes d'Afrique Noire à avoir obtenu une notoriété internationale.
L’œuvre « Timbuktu » :
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Dans son film drama-politique, Abderrahmane Sissako peint les reliefs d’un terrorisme sans fin dans son pays d’enfance, le Mali. Il nous présente dans Timbuktu, l’histoire touchante d’un peuple qui se retrouve déchiré et dépouillé de toute forme d’expression et de libertés, autant artistiques que culturelles, par les mouvements djihadistes qui s’emparent de leur ville. A travers le portrait d’une famille touchante, qui vivant pourtant dans une parfaite harmonie, se retrouve tout de même victime de ce radicalisme, Sissako dénonce l’intégrisme musulman ayant sévit au Nord Mali en 2012. Nous remarquons par ailleurs, la présence singulière d’une gazelle, pur symbole de grâce et de liberté, fuyant des chasseurs qui tentent de la tuer. Cette scène qui inaugure le début ainsi que la fin du film, est très significative ; en effet, elle se veut représenter, par l’animal frêle et candide qu’est la gazelle, la paix et l’innocence, valeurs bafouées par les extrémistes qui étouffent par leurs actes barbares tout espoir d’expression et de liberté. Beaucoup d’autres scènes captivantes enrichissent le film, notamment de longs plans sur les paysages sahéliens visant probablement à faire découvrir et partager à son public la beauté de ces territoires africains, celui de son pays. Nous dénotons également dans ce film le brassage de nombreuses cultures, ce qui tend sûrement à démontrer que, malgré les différences inter-ethniques, la cohabitation dans la sérénité et la tolérance de l’autre et de chacun est possible. Abderrahmane Sissako nous sensibilise donc sur la cause de la religion et plus particulièrement du terrorisme qui en découle, faisant des ravages sur toute la planète. Il nous invite à choisir la voie de la paix et de la tolérance, dans un monde ou l’amour cède souvent place à la haine.
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