Le Paris Dakar

comme Hubert Auriol, surnommé "l'Africain", qui a remporté son premier Dakar en 1981. En 1992, il est devenu le premier pilote à inscrire son nom au palmarès des catégories moto et auto.

L'évolution du tracé

Par ailleurs, l'itinéraire du rallye a varié au fil des années. Lors de l'édition 1992, le parcours a relié Paris au Cap. Pour la Première fois en 1995, le départ ne s'est pas effectué en France, mais en Espagne, à Grenade. En 2000, les concurrents sont partis de Dakar pour rejoindre le Caire et, en 2009, ils partiront à la découverte d’un autre continent : l’Amérique du Sud.

Le parcours du Dakar 2009 est un aller-retour jusqu’à Buenos Aires, en passant par Valparaiso.

Le 3 janvier 2009 au matin, 530 équipages de 49 nationalités prendront le départ de Buenos Aires (230 motos, 30 quads, 188 voitures et 82 camions …) pour une arrivée prévue à Buenos Aires le 17 janvier 2009.

II-LES ENJEUX ET PROBLEMATIQUES

Une route parsemée de drames

Le 14 janvier 1986, un terrible accident va endeuiller la course. Alors qu'il volait au dessus du Mali, l'hélicoptère transportant Thierry Sabine, Daniel Balavoine (venu sur place dans le cadre d'une mission humanitaire), la journaliste Nathaly Odent, le pilote François-Xavier Bagnoud et le technicien radio Jean-Paul Lefur s'écrase violemment. Ses cinq passagers meurent sur le coup. Ce jour-là, le Paris-Dakar a perdu, en la personne de Thierry Sabine, une partie de son âme.

Mais pourtant, ce n'est pas la première fois que la mort faisait son apparition sur le rallye puisque dès 1979, elle a fauché un concurrent motard. Entre cet accident et le début de l'épreuve 2010, 55 personnes vont perdre la vie sur le Dakar dont trente-trois concurrents (toutes catégories), sept journalistes et neuf enfants ont été heurtés par des concurrents, malgré les diverses mesures de sécurité prises par les organisateurs depuis quelques années (En 2006, la limitation de la vitesse des motos est de 160km/h pour les concurrents dans les villages avec sanction en cas de non-respect, prévention contre les dangers pour les habitants avec affiches en langue locale).

La mort de deux d'entre eux en 2006 a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Les contestataires du Dakar ont organisé le « Collectif pour les victimes anonymes du Dakar » (CAVAD) réunissant des associations françaises, africaines, portugaises, espagnoles, marocaines, maliennes, guinéennes et sénégalaises. Le but ultime du CAVAD est que le rallye Dakar soit purement et simplement supprimé.

Un Dakar en Amérique du Sud

Le Dakar est une course dangereuse. Mais pas seulement sur la piste. De nombreuses menaces terroristes ont plané sur différentes éditions et certaines étapes ont même dû être annulées. Un exemple parmi tant d'autres: en 2000, un pont aérien a du être mis en place pour transporter les concurrents et toute la caravane du Dakar, stoppant l'épreuve durant cinq jours. Une opération dantesque mise en place pour éviter le territoire du Niger en raison d'une "menace terroriste avérée". Mais il n'a jamais été question d'annuler la course.

Enjeux politique

En 2008 pourtant, les organisateurs n'auront pas d'autre choix. Après l'assassinat de quatre touristes français le 24 décembre 2007 près d'Aleg, en Mauritanie, il devenait difficile d'organiser une course en Mauitanie, surtout que la caravane du rallye devait y séjourner durant une semaine. De plus, l'organisation terroriste Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) aurait proféré des menaces contre des coureurs français. Bien qu'ils aient obtenu des garanties sur la sécurité par le gouvernement mauritanien, les organisateurs ont préféré annuler le rallye. Personne ne le sait encore, mais le Dakar ne reverra plus l'Afrique.

Dès 2009, le Dakar rejoint l'Amérique du Sud avec un tracé traversant le Chili et l'Argentine. Etrangement et alors qu'il ne se court plus en Europe ni Afrique, le rallye conserve pourtant le même nom. Depuis dix ans, de nombreuses voix se sont élevées contre la continuité de cette course largement critiquée. La mort d'une spectatrice, Sonia Natalia Gallardo, lors de la première étape de l'édition 2010 n'a pas aidé le Dakar à se faire oublier.

Enjeux environnemental

Ses détracteurs estiment également qu'il représente une agression écologique et un mépris humanitaire envers les pays africains ; cette contestation est notamment manifestée par la chanson « 500 connards sur la ligne de départ » de Renaud.

Selon les chiffres fournis dans le Journal du Dimanche le 1er janvier 2011, le rallye Dakar a émis 42.000 tonnes de CO27. À titre de comparaison, l'étude menée par le cabinet Espere (agréé par