Le Suicide Émile Durkheim
Fiche de lecture : Le Suicide Émile Durkheim. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Maena Daumas • 18 Avril 2023 • Fiche de lecture • 3 279 Mots (14 Pages) • 462 Vues
Le Suicide Émile Durkheim
I- Courte biographie
II- Introduction
III- Livre I – Les facteurs extrasociaux
Chapitre 1 – Le suicide et les états psychopathiques
Suicide maniaque
Suicide mélancolique
Suicide obsessif
Suicide impulsif ou automatique
Chapitre 2 – Le suicide et les états psychologique normaux. La race. L’hérédité Chapitre 3 – Le suicide et les facteurs cosmiques
Chapitre 4 – L’imitation
IV- Livre II – Causes sociales et types sociaux Chapitre 1 – Méthode pour les déterminer
Chapitre 2 & 3– Le suicide égoïste
Chapitre 4 – Le suicide altruiste
Chapitre 5 – Le suicide anomique
Chapitre 6 – Formes individuelles des différents types de suicides
V- Livre III – Du suicide comme phénomène social en général Chapitre 1 – L’élément social du suicide
Chapitre 2 – Rapport du suicide avec les autres phénomènes sociaux Chapitre 3 – Conséquence pratique
VI- Conclusion
VII- Interprétation personnelle
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Courte biographie
Émile Durkheim est né à Épinal (Vosges) dans une famille juive pratiquante, son père était rabbin. Agnostique et ne voulant pas devenir rabbin, il entre à l'École Normale Supérieure et obtient l'agrégation de philosophie en 1882.
Émile Durkheim est considéré comme le fondateur de la sociologie moderne pour avoir réussi à associer la théorie et la recherche empirique. Il énonça la spécificité du fait social, indépendance du groupe par rapport aux hommes qui le composent et considère les faits moraux comme des faits sociaux.
Durkheim est l’un des premiers sociologues à s’intéresser aux ravages du suicide. Il étudie ce phénomène à travers des tableaux statistiques de différents pays. Il recherche en isolant différentes variables (sexe, religion, taux de divorce) à mettre en évidence un lien pouvant expliquer le passage à l’acte.
Son ouvrage Le Suicide parait en 1897 et apporte un regard approfondi sur les facteurs qui conduisent les individus au suicide.
Introduction
Au début de son ouvrage, Durkheim donne une définition initiale du suicide incomplète , car il ne sépare pas distinctement les personnes prises d’illusion qui ne se donnent donc pas volontairement la mort, des personnes saines d’esprit qui recherchent ce résultat.
Dans cette définition, en prenant uniquement les personnes qui recherchent l’action, le risque est d’oublier la question du sacrifice. C’est pour cela que Durkheim ne s’appuie pas sur le fait que l’acte est intentionnellement recherché mais sur le fait que la personne savait que la seule issue de son action était la mort.
C’est pourquoi, Durkheim pose une nouvelle définition du suicide : « on appelle suicide tout cas de mort qui résulte directement ou indirectement d'un acte positif ou négatif, accompli par la victime elle-même et qu'elle savait devoir produire ce résultat »
(Acte positif : se donner la mort par balle Acte négatif : refuser de s’alimenter)
Le suicide est donc considéré comme le lien direct vers la mort, néanmoins, il y a une différence entre le suicide comme acte individuel ou comme acte collectif.
Si le suicide était un comportement personnel, nous laisserions cela aux psychologues. Alors que si nous pensons au suicide comme un acte collectif, nous le pensons également comme autonome et indépendant.
Le projet de Durkheim était de montrer que le suicide peut s'expliquer par des déterminants sociaux, c'est-à-dire par des raisons d'ordre sociologique, en ignorant les facteurs individuels et psychologiques.
Dans sa perspective holistique, Durkheim suppose que le taux de suicide dépend de l'influence que la société a sur l'individu. Nous étudierons d'autres phénomènes sociaux pour traiter du suicide en tant que phénomène social. Un fait social s'explique par un autre fait social. Nous devons déterminer quels facteurs sociaux influenceront la transition vers l'action. Le XIXe siècle a vu une augmentation des suicides, en particulier dans la période 1830-35.
Il faut donc essayer de savoir si, parmi les différents types de mort par suicide, il y a des caractéristiques communes, si ces caractéristiques sont suffisamment objectives pour être reconnues par tous les observateurs honnêtes, et suffisamment spécifiques pour n’être reconnues nulle part ailleurs, et
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également assez proche de ces traits qui sont communément appelés suicidaires pour que nous puissions garder la même terminologie sans casser l'usage courant.
Livre I – Les facteurs extrasociaux
Le suicide est selon Durkheim un fait social, puisqu’il peut être analysé par la sociologie, parce qu’il pourrait s’agir d’un phénomène individuel.
Fait social : « Est fait social toute manière de faire, fixée ou non, susceptible d’exercer sur l’individu une contrainte extérieur ; ou bien encore, qui est générale dans l’étendue d’une société donnée tout en ayant une existence propre, indépendante de ses manifestations individuelles (extérieur et coercitif)» (Les Règles de la méthode sociologique, 1895)
Le suicide peut donc découler de différents facteurs notamment psychologiques, de « dispositions organico – psychique »
Dans le premier chapitre Durkheim va comparer le suicide à la folie. Il explique alors que c’est la thèse soutenue par beaucoup d’aliéniste (Esquirol : « l’homme n’attente à ses jours que lorsqu’il est dans
le délire, et les suicidés sont aliénés » )
Durkheim se demande donc si le suicide est une variété de la folie, et si cela tient en un seul acte
(monomanie)
En D’autres termes, Durkheim a cherché à savoir, et à déterminer les formes que prend le suicide dans
l’aliénation mentale
Suicidemaniaque
Dû à des hallucinations, obéissance à un ordre venu « d’en haut ». C’est juste une conséquence de la maladie de la manie. C’est une sorte de délire qui peut passer pour n’importe quel autre motif, la moindre transformation insignifiante, peux faire changer d’avis le malade.
Suicidemélancolique
Dû à un état dépressif et qui désagrège les rapports avec les personnes qui l’entourent. Cette disposition étant constante, le suicide l’est aussi. Si cette dépression est trop ancrée dans l’esprit de l’individu, on retrouve les mêmes symptômes d’hallucination. Ce suicide est lié au caractère du sujet.
Suicideobsessif
Dû à l’idée fixe de la mort qui s’est emparé de l’esprit de l’individu sans raison apparente. L’individu est obsédé par le suicide, en sachant pertinemment qu’il n’a aucun motif pour se suicider. Si la tentative est avortée cela suffit parfois à apaiser cette obsession.
Suicideimpulsifouautomatique
Tout comme le suicide obsessif, ce suicide n’a aucune raison apparente, il résulte d’une impulsion
brutale et irrésistible. Cela se passe malgré lui.
Durkheim dresse ainsi une liste de facteurs qui n’appartiennent pas à la sociologie :Il met de côté en premier lieu, la folie et la neurasthénie (dépression) en effet, la dépression peut mener au suicide, mais ce n’est pas une cause explicative du suicide
Il remarque aussi qu'il y a plus de suicide dans les grandes villes. La campagne semble davantage préserver du suicide que la ville.
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« Un état psychopathique peut prédisposer des individus à se suicider, mais il n’est jamais en soi
une cause suffisante de la permanence et de la variabilité des taux de suicide »
- Les facteurs raciaux
Rien ne permet d'expliquer les variations du suicide en fonction de ce facteur. Au sein d'une même population, il y a de fortes disparités de peuplement
- Les facteurs héréditaires
Les données ont été faite en majorité par des aliénistes, donc uniquement sur des aliénés et non sur des individus lambda. L’aliénation étant une des maladies les plus transmises par hérédité cela fausse les données.
- Les facteurs cosmiques
L’explication qu’il apporte
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