Le financement à court terme du cycle d’exploitation CAS MGAD

II. Les modes de financement

A. Le financement à court terme du cycle d’exploitation CAS MGAD

1. Comment se traduit le décalage entre encaissement et décaissement dans l’entreprise ? Quel est l’outil qui permet d’anticiper les besoins de trésorerie de l’entreprise ?

Le décalage entre encaissements des ventes et décaissements des charges se traduit par un besoin de financement à court terme mais permanent car toujours renouvelé. Pour toutes les entreprises en croissance, cette gestion de trésorerie est difficile.

Le plan de trésorerie prévisionnel permet d’anticiper les besoins de trésorerie de l’entreprise et leurs variations suivant les saisons ou l’évolution de l’activité.

Cependant, même avec un plan de trésorerie prévisionnel rigoureux, de nombreuses situations peuvent provoquer des dérapages (des frais de démarrage plus élevés, une facturation défectueuse, des fonds dont le versement se fait attendre, des dépenses supérieures aux prévisions...).

C’est pourquoi il est essentiel de surveiller attentivement encaissements et décaissements passés, d’anticiper ceux à venir, et d’identifier précisément et suffisamment tôt les éventuels déséquilibres.

2. Quelle ressource devrait théoriquement permettre de financer le BFR ? Repérez les autres ressources auxquelles l’entreprise doit recourir lorsque le fonds de roulement est insuffisant.

Le fonds de roulement résultant des ressources stables de l’entreprise devrait couvrir le BFR. Lorsque le fonds de roulement est insuffisant, l’entreprise doit avoir recours à des financements externes à court terme : escompte, découvert bancaire...

Le document 6 montre que les entreprises peuvent faire appel à l’augmentation du fonds de roulement (en augmentant également les fonds propres ou la dette, ou en diminuant les immobilisations), à l’escompte d’effets, à l’allongement des délais de paiement aux fournisseurs, ou au découvert bancaire.

3. À quel problème l’entreprise MGAD est-elle confrontée ? Expliquez le rôle du crédit interentreprises dans la solution à ce problème.

L’entreprise MGAD a été confrontée à un problème ponctuel de manque de trésorerie et le refus d’aide des banques : MGAD, PMI spécialisée dans le secteur de l’énergie, a connu entre 2014 et 2017 une baisse de son activité.

Pour ne pas licencier, la PDG, Patricia Koch, a mis ses salariés au chômage partiel.

Fin 2017, sa dette fiscale s’élevait à 100 000 euros, mais les commandes reprenaient.

Pour payer sa dette, l’entreprise avait besoin d’une aide bancaire que toutes les banques lui refusaient. MGAD était donc à deux doigts de la liquidation judiciaire