Les Fenêtres Baudelaire

vie » apparaît elle-aussi comme ambiguë puisque la vie des personnes observées est normalement bien plus accessible lorsque la fenêtre est ouverte.

II-Les fenêtres fermées comportent en effet un grand pouvoir évocateur et élévateur pour le poète

Cependant, le poète n'omet pas de justifier cette préférence pour les fenêtres fermées par leur grand pouvoir évocateur et élévateur.

a-La fenêtre fermé ouvre sur l’imaginaire

* Il utilise un court récit en guise d'exemple. Dans cette deuxième partie, la situation d'énonciation change : le poète utilise la première personne du singulier : « j'aperçois », « j'ai refait » et « je me la raconte ». Il s'agit donc de son expérience personnelle.

* Une fenêtre fermée permet au poète de laisser libre cours à son imagination. Il fonde sa création sur les quelques éléments qu'il a aperçus : Répétition anaphorique « avec son visage, avec son vêtement, avec son geste ». Puis, il reconstitue un récit : « j'ai refait l'histoire de cette femme, ou plutôt sa légende ».

* On comprend ainsi mieux le paradoxe initial : « ce trou » est à la fois « noir » et « lumineux », « ténébreux » et « fécond » car c'est l'obscurité, le manque d' éléments qui permet au poète de créer, d'imaginer les éléments manquants.

b-Les fenêtres fermées ont un effet Cathartique sur le poète

Les fenêtres fermées comportent un effet libérateur et élévateur pour le poète. La démarche poétique repose sur l'observation de personnages humbles, agés et souffrants visibles à travers une fenêtre. La création poétique passe par l'identification, comme en témoigne la phrase : « fier d'avoir vécu et souffert dans d'autres que moi-même ».

Cette identification a un effet est libérateur : « je me la raconte à moi-même en pleurant. » Il s'agit d'une sorte de catharcis pour le poète.

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Baudelaire, après nous avoir exposé sa vision paradoxale des fenêtres fermées, nous explique à l'aide d'un exemple concret la démarche créative qu'elles permettent de mettre en oeuvre. La création poétique passe par une identification et comporte un effet libérateur pour le poète. Il utilise ici un objet banal, voire trivial et en fait un élément mystérieux et évocateur.