Les causes de l’extrémisme violent en Afrique subsaharienne: cas du Niger
Analyse sectorielle : Les causes de l’extrémisme violent en Afrique subsaharienne: cas du Niger. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar soly39 • 8 Février 2019 • Analyse sectorielle • 547 Mots (3 Pages) • 741 Vues
Défini par la commission de l’union européenne comme le « phénomène par lequel certaines personnes adhérant à certains points de vue, opinions et idées peuvent être conduites à commettre des actes terroristes », l’extrémisme violent annihile tous les efforts de développement économique des pays africains. En effet, pour combattre ce phénomène, la plupart des états africains avaient opté pour la solution militaire ; solution pour l’aboutissement de laquelle d’importantes ressources budgétaires sont allouées au secteur de la défense et de la sécurité.
Pourtant, malgré les moyens matériels et humains colossaux déployés dans le cadre de la réponse militaire en vue de son éradication, le problème de l’extrémisme violent se pose avec beaucoup plus d’acuité dans les pays africains. C’est pourquoi, l’ancien secrétaire général des nations unies monsieur Ban Kimoon disait qu’ « on peut tuer des terroristes avec des missiles. Mais c’est avec la bonne gouvernance que l’on tue le terrorisme ».
Ainsi, face à l’échec de la réponse militaire, il est nécessaire, pour éradiquer l’extrémisme violent, de s’attaquer à ses causes directes et sous-jacentes que sont le sous-développement, la mal gouvernance et le chômage des jeunes.
Primo, le développement fait partie des mesures qui permettront de combattre la violence extrémiste en Afrique. En effet, c’est un secret de polichinelle que le sous-développement constitue l’un des terreaux fertiles sur lequel se développe l’extrémisme violent sur le continent noir.
Ainsi, les stratégies de lutte contre la pauvreté constituent une recette incontournable pour combattre l’extrémisme violent en Afrique en ce qu’elles permettront de réduire significativement les inégalités socio-économiques entre les populations. L’initiative régionale du Programme des Nations Unies pour le développement(PNUD) pour la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent en Afrique dont les actions tendent à renforcer la résilience des populations en vue de l’atteinte des objectifs mondiaux pour le développement durable, s’inscrit dans cette perspective.
Secundo, la bonne gouvernance constitue l’une des armes les efficaces dans la lutte contre l’extrémisme violent en Afrique. En effet, un pays dont les ressources budgétaires sont gérées de manière efficiente et responsable et mises au service de l’intérêt général, en bannissant la corruption et le détournement des deniers publics, a plus de chance de se mettre à l’abri de l’extrémisme violent. L’exemple du Nigéria avec la secte Boko Haram (l’école est un péché) dont l’un des outils de propagande est la corruption des gouvernants, illustre cet état de fait.
Tertio, l’autre solution non moins importante à l’extrémisme violent en Afrique est sans doute la lutte contre le chômage des jeunes. En effet, le désœuvrement constitue l’un des facteurs de radicalisation violente de la jeunesse en Afrique. Car l’absence de perspective d’emploi conduit les jeunes à être réceptifs aux discours de haine, d’intolérance et de défiance à l’égard des pouvoirs publics véhiculés par les organisations terroristes.
Au Niger, plus précisément dans la région de diffa où sévit la secte Boko Haram, les jeunes chômeurs constituent la principale cible qu’elle recrute facilement moyennant des sommes dérisoires.
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