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La difficile entrée dans l’âge démocratique : La deuxième république et le second empire

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Par   •  10 Juin 2023  •  Cours  •  1 815 Mots (8 Pages)  •  337 Vues

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La difficile entrée dans l’âge démocratique : La deuxième république et le second empire

Introduction : Entre 1848 et 1870, deux régimes politiques se succèdent, un régime républicain jusqu’en décembre 1851 et un régime impérial jusqu’en 1870. La révolution de février 1848 a fait naître de grands espoirs mais qui sont rapidement déçus avant même l’Empire. Louis Napoléon Bonaparte instaure rapidement un pouvoir personnel. Le pouvoir républicain et impérial s’appuient sur le suffrage universel masculin mais il n’en font pas le même usage.

  1. De la République démocratique (février 1848) à la République réactionnaire (juin 1848-dec 1851)

Un suffrage universel de plus en plus restreint dans une République de moins en moins sociale.

  1. La naissance de la deuxième République

La monarchie de juillet prend fin en février 1848 à la suite de l’interdiction d’un banquet organisé par les républicains qui souhaitent la réforme du système électoral, ils veulent un suffrage universel au lieu d’un suffrage censitaire réservé au plus riche.

Le 22 février, la foule manifeste, le peuple de Paris monte des barricades et Louis-Philippe abdique.

Le 24 février, Lamartine et Ledru-Rollin, déjà députés à l’époque, forment un gouvernement provisoire républicain, c’est la deuxième république après celle de 1792.

Ils forment le gouvernement provisoire, diverses tendances sont représentées, l’une modérée avec Lamartine et l’autre plus proche du socialisme avec Louis Blanc et l’ouvrier Albert.

La seconde république est formée dans un climat d’unité populaire et de grand espoir pour le peuple après les anciens échecs.

  1. D’importantes réformes : l’affirmation de la démocratie politique
  1. Le droit du travail et des libertés
  • Journée du travail limité à 10h
  • 25 février 1848 : Proclamation des droits du travail avec des ateliers nationaux : ce sont des chantiers de travaux publics organisés par l’état pour employer les ouvriers au chômage
  • Liberté de presse et de réunion rétablies : les clubs politiques se multiplient
  • Dans les colonies en Guadeloupe, Martinique, Guyane, Sénégal, l’esclavage est aboli le 27 avril 1848 sous l’impulsion de Victor Schoelcher
  • Peine de mort pour délit politique est aboli
  1. Le droit de vote au suffrage universel masculin

Le 5 mars 1848, le gouvernement provisoire instaure le suffrage universel masculin. Le corps électoral passe de 250 000 à 10 millions de français qui votent à partir de 21 ans.

Le 23 avril, on doit élire les membres de l’Assemblée constituante (personne qui écrit la Constitution), le scrutin est remporté par les modérés comme Lamartine. Il y a eu 500 sièges modérés contre 300 monarchistes et 60 socialistes.

La Constitution est adoptée le 4 novembre 1848 avec une Assemblée par le pouvoir législatif, un président de la République qui incarne l’exécutif (élu par les citoyens mais n’a qu’un seul mandat).

Le 10 décembre 1848, Louis Napoléon Bonaparte est élu avec 75% des voix.

  1. Le vote des conservateurs et la fin de la République

  1. Du rêve à la réalité : l’échec de la démocratie sociale

Les ouvriers attendent beaucoup, revendiquent une plus grande solidarité, un partage des richesses. La République doit être égalitaire, elle ne peut s’établir que par le suffrage universel et doit permettre au peuple de se présenter.

Les ateliers nationaux sont fermés, l’Assemblée ne veut pas que l’état intervient dans l’économie. Les répressions sont sanglantes (entre 3 000 et 5 000 victimes dont 1 500 fusillés sans jugement). Il y a 11 000 personnes arrêtés dont 4 000 sont déportés en Nouvelle-Calédonie ou en Algérie. Ces journées de juin sont révélatrices d’une profonde division à l’Assemblée. Le peuple sème la terreur aux républicains modérés.

  1. La République conservatrice

Les élections en avril 1848 sont marquées par la victoire du parti de l’ordre, qui est le regroupement de monarchistes et de républicains qui sont en faveur de l’ordre et de la propriété. Il y a encore des élections en 1849 et une majorité du parti de l’ordre.

En 1850, il y a une série de lois qui enlève petit à petit les éléments de la République, de la démocratie.

  • Réduction du suffrage universel (exclusion des hommes qui ne résident pas 3 ans de suite au même endroit, les plus précaires, modestes)
  • Il y a à nouveau la restriction des libertés de presse et de réunion
  • Vote loi Falloux en mars 1850, permet aux congrégations catholiques d’ouvrir un établissement secondaire avec les enseignements de leurs choix mais cette loi autorise les autorités religieuses à contrôler les  établissements publics ce qui permet aussi de jouer un rôle majeur dans l’enseignement

Louis Napoléon Bonaparte a été élu le 10 décembre 1848 avec 75% des voix, il a adopté une attitude ambiguë et en 1851, il entre en conflit avec l’Assemblée qui ne veut pas modifier la constitution pour lui permettre de se présenter à nouveau aux élections, c’est pourquoi, il organise un coup d’état le 2 décembre 1851 (date qui rappelle le sacre de son oncle en 1804 et la victoire d’Austerlitz en 1805).

L’Assemblée est dissoute et le suffrage universel masculin est rétabli.

  1. Le second empire : le retour au suffrage universel, mais pas de la démocratie
  1. L’empire autoritaire : 1852-1860
  1. L’encadrement des pratiques démocratique

Après avoir approuvé le coup d’état par plébiscite en décembre 1851, Louis Napoléon Bonaparte renouvelle la démarche pour faire approuver le rétablissement de l’Empire. En apparence, le régime est soutenu par une large majorité de français.

Tous les 6 ans ont lieu les élections du corps législatif (par le peuple), elles sont organisées avec le principe des candidatures officielles, les préfets sélectionnent des candidats dévoués à l’Empereur ce qui leur assure de pouvoir faire campagne.

  1. Le répression des opposants républicains à l’Empire

Les républicains dénoncent la mise en place d’un pouvoir exécutif tout puissant mais ils sont démunis face à une répression sévère, 26 800 personnes sont jugées sommairement après le coup d’État. La répression atteint son apogée avec la loi de la sûreté générales. Ceux qui ont fuit après le coup d’État de 1851 sont prescrits ce qui permet à l’État de se débarrasser des opposants. En 1853, 5 000 républicains sont en prison ou déportés en Algérie, Guyane, Nouvelle-Calédonie,… L’opinion publique finit par critiquer l’oppression. Napoléon III en prend compte et en 1859, il déclare une amnistie nationale.

  1. Les ambitions du régime impérial
  1. Une politique extérieure qui vise à retrouver la puissance française

Depuis le congrès de Viennes en 1815, le France n’est plus isolée sur le plan diplomatique au sein de l’Europe. Louis Napoléon Bonaparte a mené une politique alternant négociations et guerres. Sa participation à la guerre de Crimée entre 1854 et 1856 a causé la perte de 100 000 soldats mais s’est achevée sur une victoire diplomatique, (sous-entendu une politique de rapprochement des Ottomans, du Royaume-Uni, Italie, Piémont-Sardaigne contre la Russie) qui s’est concrétisée par le traité de Paris en 1856. La France aide à réaliser l’unité Italienne contre l’Autriche ce qui permet d’ajouter aux terres françaises Nice et la Savoie. La colonisation de l’Algérie est relancée à partir de 1852. Ainsi que celle de l’Afrique à partir du Sénégal en 1854. La Nouvelle-Calédonie est annexée en 1853. C’est le cas aussi pour la Cochinchine (entre le Vietnam et le Laos) colonisée en 1859 et le Cambodge en 1863.

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