Ojukghn

, savoir nager permet d'avoir une autonomie et de limiter les risques de noyade lors d'une baignade. Elle permet aussi, si l'individu sait vraiment bien nager, de pouvoir aider ou sauver une personne qui est en difficulté dans l'eau et qui risque de se noyer. Etant adolescent, savoir nager est primordial lors des sorties en mer l'été.

Page 3

Partie I

La natation est un sport qui obeït à des règles spécifiques : Tout d'abord, elle obeït à des règles de la nature .La résistance à l’avancement :

Tout corps qui se déplace dans l’eau subit une force opposée à son déplacement. Cette force frénatrice est appelée résistance à l’avancement.

Elle se décompose en plusieurs éléments distincts :

La résistance de trainée : elle est, à la fois, liée à la morphologie du nageur, à la forme de son corps au cours de son déplacement et sa vitesse. Cette force a deux composantes :

La résistance frontale : cette composante est liée à la résistance de forme qui s’exerce à l’avant du corps du nageur. Cette résistance tend à diminuer plus l’avant du corps adopte une position profilée : les bras serrés et allongés en avant, la tête dans l’axe du corps.

La résistance de remous : cette composante est liée à la résistance de forme qui s’exerce à l’arrière du corps du nageur. Elle est à l’origine d’une dépression qui exerce un effet d’aspiration derrière le nageur. Cette résistance tend à diminuer plus l’arrière du corps adopte une position profilée : le corps gainé, les jambes et les pieds tendus.

Page 4

La résistance de vague : elle est liée aux mouvements réalisés à la surface de l’eau. Ces derniers sont à l’origine de la création d’une vague en avant du corps et d’un creux à l’arrière. Ainsi, en avançant à la surface, le nageur crée une pente liquide composée d’une zone de haute pression à l’avant et d’une zone de dépression à l’arrière qu’il doit surmonter.

La résistance de frottement : elle est liée aux propriétés d’écoulement de l’eau de la surface du corps. Ce qui explique pourquoi les nageurs de haut niveau s’épilent intégralement le corps ou utilise des combinaisons sensées améliorer jusqu’à 30% l’écoulement de l’eau le long du corps.

La fluidité du milieu :Dans l’eau, le nageur doit s’adapter à un autre type d’appui que ce qu’il connait sur terre pour se déplacer. Il passe des appuis solides sur terre à des appuis fuyant dans l’eau dus à la fluidité du milieu. Ce type d’appui entraîne une forme de propulsion spécifique par le placement et le trajet des surfaces motrices et par son rythme.

Page 5

Les actions simultanées de la force de pesanteur et de la poussée d’Archimède :

La force de pesanteur :

Dans le cas de l’étude des forces qui s’appliquent à un nageur, on peut considérer que la force de pesanteur est égale au poids du nageur.

Cette force s’exerce verticalement et du haut vers le bas sur le centre de gravité du nageur.

La poussée d’Archimède :Dans le cas de l’étude des forces qui s’appliquent à un nageur, la valeur de la force de la poussée d’Archimède est égale à celle du poids du volume d’eau que déplace le nageur.

Cette force s’exerce verticalement et du bas vers le haut sur le centre géométrique du nageur.

Le nageur est donc soumis à l’action de deux forces de même direction mais de sens opposé : la pesanteur qui le fait couler et la poussé d’Archimède qui le tient à la surface. Ce rapport exprime la flottabilité du nageur qui est, dans la plus part des cas, positive lorsque le nageur a les poumons remplis d’air.

D’autre part, les forces de pesanteur et de poussée d’Archimède n’ont pas les mêmes points d’application dans le cas d’un nageur allongé sur l’eau, bras en avant dans le prolongement du corps :

Page 6

Le centre de gravité se situe généralement vers la cinquième vertèbre lombaire (la partie inférieure du corps étant plus dense).

Le centre géométrique se situe généralement vers la première vertèbre lombaire (la partie supérieure du corps étant plus volumineuse).

Ces deux forces créent donc un couple de redressement qui tend à ramener le nageur à un équilibre vertical.

La force de portance :La force de portance s’exerce perpendiculaire au déplacement et du bas vers le haut sur toute la surface du corps en contact avec l’écoulement de l’eau. Elle s’ajoute donc à la poussée d’Archimède lors du déplacement du nageur pour le maintenir à la surface, mais elle permet aussi de lutter contre le couple de redressement et maintenir le corps à l’horizontal.

Cette force augmente avec la vitesse et la taille du nageur. D’où l’importance de se grandir au maximum lors des phases non propulsives de la nage.

Après avoir fait un rapide tour d’horizon des différentes contraintes liées au milieu aquatique auxquelles vous devez faire face en vous déplaçant dans l’eau (et en espérant n’avoir perdu personne en chemin), nous allons pouvoir définir les principes fondamentaux qui vont vous permettre de satisfaire à votre logique de l’activité.

Quelque soit votre logique de l’activité, votre corps doit y être considéré comme un corps projectile et propulseur à la fois. Page 7

A partir de là, nous pouvons comprendre que :

pour être un corps projectile, vous devez acquérir une technique qui vous permette de minimiser les résistances à l’avancement, c’est-à-dire être hydrodynamique.

pour être un corps propulseur, vous devez trouver, par vous-même, la technique pour avancer et créer un maximum de vitesse à chaque mouvement.

La technique découle de la capacité à créer de la vitesse. Ce qui veut dire qu’une technique, pour être bonne, n’a pas à être forcément esthétique et stéréotypé mais doit permettre de nager le plus vite possible sur une distance donnée. Il y a autant de technique que d’individus même s’ils existent des règles d’efficacité motrice incontournables.

Ces règles fondamentales concernent différents paramètres de la motricité du nageur : l’équilibre, la respiration et la propulsion du nageur. Nous allons donc étudier les conséquences des contraintes vues précédemment, à ces différents niveaux et comprendre ainsi les difficultés que vous pouvez rencontrer en débutant la natation.

En plus de tous ces principes, il y a les principes fondamentaux de la nage même : En commencant par le principe.d'équillibre:

Page 8

L'équillibre

Pour réduire les résistances à l’avancement, votre corps doit être en position horizontale et adopter un profil hydrodynamique. Il en résulte trois conséquences :

Vos jambes jouent un rôle fondamental, elles permettent de tenir la position horizontale car naturellement votre corps à tendance à revenir dans la position verticale.

Le placement de votre tête dans le prolongement du corps, regard orienté vers le haut ou vers le bas. La tête joue un rôle fondamental, elle peut être assimilée à un gouvernail car elle dirige l’orientation du corps. Il s’agira d’éviter que vos mouvements de tête dans la nage n’entraînent des déséquilibres, en dissociant la tête du tronc.

Votre corps doit être le plus profilé et le plus allongé possible : les bras serrés et allongés en avant, la tête rentrée, le corps gainé, les jambes et les pieds tendus.

Ce nouvel équilibre va vous perturber. En effet, sur terre vous êtes dans un équilibre vertical. Vous maintenez cette position grâce à des automatismes acquis, réglés par des réflexes dont le fonctionnement est basé sur la pesanteur.

Page 9

Ces reflexes vous rendent inadapté au maintien de la position horizontale dans l’eau. Ils devront être modifiés par l’entraînement afin qu’ils puissent se baser à la fois sur la pesanteur et la poussée d’Archimède.

La respiration :Le maintien de la position horizontale de votre corps nécessite que vous conserviez le plus souvent possible la tête alignée dans l’axe du corps, c’est-à-dire à l’horizontal, face immergée. Cependant, la respiration innée et nasale que vous aviez sur terre, dont les durées des phases inspiratoires et expiratoires sont égales, est inadaptée à cette exigence. Ainsi, vous allez devoir modifier votre rythme respiratoire.

Votre expiration doit devenir active, longue, progressive, placée et rythmée sur les phases motrices. Se faisant dans l’eau, elle est essentiellement buccale mais uniquement nasale en dos.

Votre inspiration doit être buccale, placée en dehors et en fin des actions motrices car