Philo Desir
Dissertations Gratuits : Philo Desir. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresonfortant, non sans un fort sentiment de culpabilité (Lewis Carroll, dans Alice au pays des merveilles, fait très bien ressortir cette impression de défaite et de culpabilité chez la petite fille perdue qui "sait très bien ce qu'elle doit faire, mais qui fait toujours le contraire").
Ce n'est finalement pas ce sentiment d'insatisfaction permanent, et la réalisation totale du désir qui nous fait généralement le plus de tort, mais les conflits et les contradictions nombreuses qu'il installe en nous : le désir même si cela nous est une douce illusion indispensable dans la vie, est pour nous source d'un grand plaisir accompagné de tourments, de culpabilité, de frustrations dues au refoulement, de difficultés à maîtriser nos pulsions, de douleurs. Ces douleurs sont cependant dues à l'inadaptation du désir dans la réalité, et non pas à la pulsion en elle-même. L'on peut se demander alors si le désir, au lieu d'être cause de souffrance, n'en serait pas l'expression, s'il ne serait pas l'expression d'une douleur à l'origine de notre fonctionnement.
Désirer sans souffrir, mais souffrir de ne pas désirer
Qd n désire quelque chose ou quelqu'un, c'est parce qu'il vous manque. Tant que l'on aura pas obtenu satisfaction, on souffrera de ce manque. On ne pensez plus qu'à ce que l'on désire, son absence nous est insupportable. Seule la satisfaction de notre désir nous soulage de cette douleur insupportable. Et si par malheur on obtient pas ce que l'on désire, si le poste tant convoité est injustement offert à quelqu'un d'autre par exemple, pour éviter la souffrance du regret, le mieux est encore de se rabattre sur un objet que l'on peut obtenir, un désir simple a combler Le problème, c'est qu'une fois le désir satisfait, un autre type de souffrance commence. Ayant obtenu ce que l'on désire, on ne le désire donc plus. On plonge dans l'ennuie. Alors, pour ne pas vivre dans cet état dépressif, on se met à désirer autre chose ou quelqu'un d'autre. On recommence ainsi à souffrir. Ce cercle infernal menant de la souffrance du désir à l'ennui de la satisfaction jusqu'à la souffrance d'un nouveau désir indique que l'on ne peut désirer sans souffrir, mais que l'on souffre de ne pas désirer.
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