Tartuffe Ou L'Imposteur
Documents Gratuits : Tartuffe Ou L'Imposteur. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresain auprès de gens plus modestes, sincères dans leurs
croyances et leur religion, qu’elle manipule en disant vouloir combattre le mal. Mais elle dérange aussi
et Louis XIV finit par l’interdire, en 1666, après la mort de sa mère, Anne d'Autriche.
Lorsque Molière écrit le Tartuffe au printemps 1664, la Compagnie du Saint-Sacrement
s’attaque à la vie privée de Louis XIV – qu’elle juge peu conforme à la morale - et à sa maîtresse Louise
de La Vallière. La première de la pièce, jouée durant les Plaisirs de l’Ile enchantée, fête somptueuse
que Louise XIV organise à Versailles en mai 1664, connaît un vif succès auprès du roi et provoque la
réaction immédiate du parti dévot, menée par Anne d’Autriche, qui se déchaîne contre Molière et obtient
du roi l’interdiction de la pièce. Molière se défend, se justifie en expliquant les intentions de sa comédie.
Il finit par obtenir l’autorisation que le Tartuffe soit joué, non dans les salles publiques où la troupe se
produit habituellement à Paris, au théâtre du Petit-Bourbon notamment, mais lors de « Visites », c’est-àdire
dans les hôtels particuliers de l’aristocratie : chez Monsieur, frère du roi en septembre, puis plus
tard, dans sa version en cinq actes, chez la Princesse Palatine. La tension retombe alors mais la
querelle est relancée lors de la création de Dom Juan : le prince de Conti, ancien protecteur de Molière,
part en guerre en dénonçant l’athéisme de l’auteur et entraîne dans son sillage l’ensemble des dévots.
Enfin en 1665, le climat s’apaise avec la mort d’Anne d’Autriche et du prince de Conti. Louis XIV prend
la troupe sous sa protection avec 6 000 livres de pension ; Molière de son côté modifie son Tartuffe,
atténue la violence de certains propos si bien que le roi autorise à nouveau la pièce qui est jouée
publiquement le 5 août 1665 et qui remporte un succès éclatant. Deux jours plus tard, elle est à
nouveau interdite, censurée par l’archevêque de Paris qui menace d’excommunication quiconque
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voudra la lire ou la voir jouer. Ce n’est qu’en février 1667 que le Tartuffe sera enfin représenté, dans un
climat plus apaisé.
2 - Les personnages et la distribution lors de la création de la pièce
Madame Pernelle (jouée par Béjart) : elle est la mère d’Orgon. Elle défend Tartuffe jusqu’à la fin,
persuadée qu’il est un homme pieux et respectable. Elle ne souffre aucune contradiction, se montre
autoritaire et peu ouverte.
Orgon (Molière) : son fils. Marié à Elmire. Personnage colérique, emporté et irréfléchi.
Elmire (Armande Béjart) : la femme d’Orgon. C’est une femme très positive et efficace, dotée de bon
sens.
Damis (Hubert) : le fils d’Orgon. Un jeune homme brouillon et emporté, sans grand discernement.
Mariane (Mademoiselle de Brie) : la fille d’Orgon, la soeur de Damis, timide et passive. Amoureuse de
Valère.
Valère (La Grange) : amant de Mariane.
Cléante (La Thorillière) : le beau-frère d’Orgon, donc le frère d’Elmire. C’est un personnage positif,
calme, réfléchi, qui raisonne et tente de concilier.
Tartuffe (Du Croisy) : le faux dévot.
Dorine (Madeleine Béjart) : la servante de Marianne. Pleine de vie, de franchise et de bon sens.
Monsieur Loyal (De Brie) : un sergent royal.
Flipote (Phlipote) : la servante de Madame Pernelle.
3 - Le résumé de la pièce et les thèmes abordés par Molière
3.1 - L’action se déroule à Paris dans une famille de la grande bourgeoisie.
Le Paris du milieu du XVIIe siècle compte environ 400 000 habitants. C’est une ville pauvre et peu sûre,
dont Louis XIV s’est toujours méfié et à laquelle il s’intéresse peu, lui préférant Versailles. C’est surtout
Colbert qui prend en main l’aménagement de la ville et engage des travaux d’embellissement (Louvre,
Tuileries ou place Vendôme) et de constructions (l’Observatoire, l’hôpital de la Salpêtrière ou l’hôtel des
Invalides).
3.2 - Le résumé de la pièce
Orgon, un bourgeois parisien dont la fortune repose sur la finance, et sa mère, Madame Pernelle, sont
sous l’influence de Tartuffe, hypocrite et faux dévot qui s’est imposé à eux comme leur directeur de
conscience et leur maître à penser et qui les manipule aisément en singeant la dévotion et la piété
religieuse.
Pour
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