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Revisions Generales Bac Francais

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tère ou de geste (on peut alors être attentif à la rapidité du rythme) ; le jeu sur les niveaux de langage (attribuer à un personnage un niveau de langage décalé par rapport à son origine sociale).

> Le registre ironique

L’ironie consiste à exprimer le contraire de ce que l’on veut dire et repose sur l’implicite. Il convient alors au lecteur de s’interroger sur la réelle intention du locuteur par :

• Les antithèses : opposition entre 2 idées.

• Les oxymores qui réunissent dans une même expression 2 termes réellement opposés.

• Les antiphrases qui expriment une idée par son contraire.

> Le registre lyrique

Associé à la lyre d’Orphée, prince des poètes, le registre lyrique vise à traduire les émotions et les passions du locuteur, comme la mélancolie, la nostalgie, les regrets, la douleur, mais aussi la joie, le bonheur, l’enthousiasme. C’est pourquoi on retrouve les thèmes de l’amour, de la fuite du temps, de la solitude, de la nature, de la désillusion. On peut reconnaître le registre lyrique par une :

• Rhétorique amoureuse : personnifications, anaphores, comparaisons, métaphores.

• Musicalité : rythme binaire/ternaire, allitérations/assonances…

• Ponctuation expressive : exclamations, points de suspension…

> Le registre épique

Associé au mot "épopée", le registre épique exalte les valeurs héroïques liées à de grandes actions comme la guerre, le sacrifice de victimes, la gloire de Dieu. On peut le reconnaître par :

• Une forme de récit descriptif : point de vue omniscient et parfois recours au merveilleux.

• Des figures de style : hyperboles, effets de gradation et d’ accumulation, répétitions.

• Des formes elliptiques : il s’agit de passer sous silence certaines situations pour pouvoir théâtraliser la scène.

> Le registre fantastique

Il est défini par Tsvetan Todorov comme "l’intrusion de l’irréel dans la vie réelle". Le lecteur hésite entre une explication irrationnelle et une explication rationnelle. On peut le reconnaître par :

• Les différents champs lexicaux du surnaturel, de la mort, de la peur, de la folie, les verbes de perception, de sensation.

• La narration à la 1ère personne et le choix de la focalisation interne : ce qui permet au narrateur de faire partager au lecteur ses doutes.

• Les modalisateurs liés à l’expression du doute.

• Les modes et les temps verbaux de l’irréel.

Les différents types de versVers pairs

• L’alexandrin est un vers de 12 syllabes.

Vi/vez/froi/de/Na/ture/et/re/vi/vez/sans/cesse (Alfred de Vigny)

• Le décasyllabe, vers de 10 syllabes, souvent utilisé dans la poésie lyrique.

Es/toc/d’ho/nneur/et/ar/bre/de/vail/lance (Eustache Deschamps)

• L’octosyllabe, vers de 8 syllabes fréquent dans la poésie lyrique.

Du/temps/que/j’é/tais/é/co/lier (Alfred de Musset)

Vers impairs, convenant à l’expression de sentiments complexes.

• L’ennéasyllabe, vers de 9 syllabes, rendu célèbre par Verlaine.

De/la/mu/sique/a/vant/tou/te/chose (Paul Verlaine)

• L’heptasyllabe, vers de 7 syllabes qui permet l’accélération du rythme.

Ce/lui/qui/croy/ait/au/ciel (Louis Aragon)

Vers libres. Apparus dès la fin du XIXe siècle, ils n’obéissent à aucune contrainte, ni accent fixe, ni rimes obligatoires.

Calme jardin

Grave jardin,

Jardin aux yeux baissés au soir. (Léopold Sédar Senghor)

La mesure du versLe compte des syllabes d’un vers est rendu délicat en raison de problèmes posés par :

• Le "e" muet qui s’élide dans 3 cas : en fin de vers, avant un mot commençant par une voyelle, devant un mot commençant par un "h" muet.

• La diérèse. On compte pour 2 syllabes 2 voyelles voisines comptant d’ordinaire pour une seule syllabe. Par exemple :

Dame du Ciel, Régente terrienne. (Villon)

• La synérèse. C’est l’inverse de la diérèse : on compte pour une seule syllabe 2 voyelles qui comptent d’ordinaire pour 2 syllabes.

Tu vis hier le Missouri/Et les remparts de Paris. (Laforgue)

Les sonorités du versLa rime, l’homophonie finale

• Nature de la rime. Alternance des rimes masculines (pas de "e" muet) et des rimes féminines (avec un "e" muet). Alternance des rimes vocaliques (terminées par une voyelle prononcée) et des rimes consonantiques (terminées par une consonne prononcée).

• Qualité de la rime

Rimes pauvres (un son identique) : "Fou/Vous"

Rimes suffisantes (2 sons identiques) : "Zéphyre/lyre"

Rimes riches (3 sons identiques) : "Cuistres/sinistres"

Rimes léonines (plus de 3 sons identiques)

• Disposition des rimes

Elles peuvent être plates (aabb), croisées (abab), embrassées (abba)

Les allitérations et les assonances, l’homophonie interne

Les rimes peuvent créer des effets sonores à l’intérieur d’un même vers. L’allitération correspond au retour d’une même consonne ; l’assonance au retour d’une même voyelle. Par exemple, dans "Voici venir les temps où vibrant sur sa tige" (Baudelaire), on trouve dans ce vers une allitération en [v] et une assonance en [ã].

Le rythme des versLa combinaison de la phrase et du vers contribue à créer des rythmes particuliers par :

• L’ enjambement : la phrase d’un vers se prolonge sur le vers suivant.

- Tout va de pis en pis : les cités qui vivaient

- Tranquilles ont brisé la foi qu’elles devaient. (Ronsard)

• Le rejet est une variante de l’ enjambement ; il consiste à rejeter un élément court.

- Accrochant follement aux herbes des haillons

- D’argent ; où le soleil, de la montagne fière (Rimbaud)

• Le contre-rejet est le procédé inverse, un élément court d’un vers est rejeté sur le vers précédent.

- Douces colonnes, aux

- Chapeaux garnis de jour. (Valéry)

Bac français : fiche révision - les poèmes à forme fixe

Depuis l’Antiquité, le poète cherche à transmettre des émotions à travers ses vers. Issue du verbe poiein qui signifie en grec « créer », la poésie est un travail sur les mots qui peut s’inscrire dans des codes précis. Ainsi, certaines formes poétiques sont définitivement fixées par des contraintes strictes de construction (vers, rimes, strophes…) apparues dès le Moyen Âge. Cependant, au cours des siècles, les poètes ont appris à s’émanciper de ces codes pour acquérir une véritable liberté.

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1/ Le sonnet

Réglons notre papier et formons bien nos lettres.

Vers filés à la main et d’un pied uniforme

Emboîtant bien le pas, par quatre en peloton ;

Qu’en marquant la césure, un des quatre s’endorme

Ça peut dormir debout comme soldats de plomb.

Sur le railway du Pinde est la ligne, la forme ;

Aux fils du télégraphe : – on en suit quatre, en long

À chaque pieu, la rime – exemple : chloroforme.

– Chaque vers est un fil et la rime un jalon.

– Télégramme sacré – 20 mots – Vite à mon aide…

(Sonnet – c’est un sonnet –) ô Muse d’Archimède !

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