"Apprendre" Giordan, Fiche De Lecture
Dissertation : "Apprendre" Giordan, Fiche De Lecture. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoireslà, il crée un club scientifique au sein de son établissement qui s’avère être un moteur d’apprentissage pour ses élèves. Grâce à la réussite de ce projet, il est nommé professeur chercheur à l'Institut National de Recherche et de Documentation Pédagogique (I.N.R.D.P.).
La plupart de ses travaux portent sur l’élaboration et l'appropriation des savoirs scientifique, technique et médical. Il est d’ailleurs connu pour son nouveau modèle de l’apprendre, le modèle allostérique (allosteric learning model) et pour sa démarche physionique qui renouvelle les idées en matière « d’entreprises apprenantes ».
2. Résumé de l’ouvrage « Apprendre ! »
Ce résumé est fait uniquement sous le point de vue de l’auteur.
Dans l’enseignement actuel les apprenants passent la plus part de leur temps à copier des informations et pourtant « apprendre est tout autre chose que recevoir une information ». Un enfant peut apprendre de façon spontanée des savoirs fondamentaux comme marcher, parler, aimer. Alors des questions se posent sur l’apprendre : qu’est-ce que l’apprendre ? Pourquoi l’apprendre peut-il être à la fois une chose naturelle et évidente et en même temps être une vraie difficulté à l’école ? Quel est la place de la mémoire, de la motivation, du désir d’apprendre ou de l’émotion ?
Souvent apprendre est synonyme de contraintes, perte de temps, encyclopédisme, norme. Il est souvent vécu comme une chose fastidieuse ou insurmontable. On peut apprendre et ne pas forcément comprendre. Nos systèmes éducatifs actuels sont basés sur des systèmes archaïques. Ils « ne favorisent pas suffisamment les apprentissages de la petite enfance. Un enfant de trois-quatre ans apprend les rudiments d’une langue en trois mois ».
Ce livre montre également qu’il n’y a pas qu’une seule façon d’apprendre et que beaucoup de facteurs sont à prendre en compte : l’apprentissage, l’élève, le moment et l’enseignant avec son niveau de formation. Il évoque également que l’élève n’est pas seulement acteur mais également auteur de son apprentissage avec les influences de son environnement. L’élève apprend par lui-même, on ne peut pas apprendre pour lui et en même temps il lui faut une présence car il ne peut apprendre seul. L’apprentissage ne se fait pas uniquement à l’école mais également dans les médias, les musées, les associations, les clubs, … et sont des facteurs importants.
Cet ouvrage m’intéresse beaucoup car il apporte une réflexion qui me concerne dans le cadre de mon travail. Je vais résumer ce livre en suivant son format initial.
2.1. Apprendre oui mais comment et pourquoi ?
2.1.1. Importance de l’apprenant
Dans ce chapitre, on nous explique que l’élève apprend seul et qu’enseigner n’est pas apprendre. Il est impossible pour un élève de tout retenir ce que son professeur lui dit pendant les cours, de plus il n’en retient que sa version de l’information et pas forcément celle donnée.
Il y a souvent un décalage entre l’enseignant et l’élève ; l’enseignant oublie parfois que son cours n’est pas adapté au vocabulaire ou aux connaissances que l’élève possède déjà. Et cela peut engendrer des quiproquos. Il ne faut pas confondre « enseigner » et « informer ». L’enseignant doit articuler ses idées et leur donner un sens pour que l’élève comprenne, car il ne peut organiser sa propre compréhension.
« On apprend que ce qui nous fait plaisir ou que ce qui renforce nos convictions ; en fait, ce que l’on connaît déjà. » Le questionnement qui en suit est de savoir s’il y a apprentissage ? Donc cela veut dire que l’on apprend en s’appuyant sur nos convictions et savoirs et que c’est à nous de les modifier.
2.1.2. Petite histoire des idées sur l’apprendre
Trois pédagogies se distinguent :
-La pédagogie «empirique » qui est basée sur une relation linéaire entre l’élève et l’enseignant et qui repose sur le format récepteur/émetteur ;
-La deuxième s’appuie sur le principe de récompense / punition (elle est basée sur les travaux de Pavlov et Skinner : « stimulus-réponse ») ;
-La pédagogie de construction qui s’inspire du constructivisme puis du cognitivisme (courants développés par Gagné, Bruner, Ausubel et bien sûr Piaget) qui accorde un rôle important à l’apprenant et à la découverte autonome. « Si le sujet veut assimiler un savoir, il doit être capable d’accompagner en permanence son mode de pensée aux exigences de la situation ».
Après le constructivisme arrive le déconstructivisme avec Bachelard. Mais comme nous le précise Giordan « cette démarche est impossible dans la pratique ». Pour lui, « le nouveau savoir ne s’installe véritablement que quand il a fait ses preuves ». Même si l’élève en tant qu’individu apprend seul et donne sens dans son environnement, un processus de médiation est toujours nécessaire même pour les autodidactes.
2.1.3. Un passage obligé pour apprendre : le cerveau
Le cerveau est un organe multiple que l’on peut décomposer en plusieurs niveaux. Le cerveau basique est là où les messages reçus, cette partie est autonome. Le cerveau limbique sert de relai sensoriel. Le thalamus fonctionne quant à lui comme un central téléphonique mais également comme mémoire sensorielle ; il intervient dans la motivation et le contrôle des émotions. Le cortex surplombe les trois cerveaux : c’est le lieu de traitement des données. Le « cinquième cerveau » est la partie antérieur du lobe frontal qui est la prise de conscience dans l’apprendre, également en lien avec notre émotivité et la conscience de notre identité.
Les deux cerveaux (de droite et de gauche) sont complémentaires dans le traitement des données : « tout intervention pédagogique doit tenter de réconcilier le cognitif avec sa base affective sous-corticale ». Dans un environnement agréable l’élève se sentira plus stimulé à apprendre. Car le cerveau apprend en étant stimulé par tout, y compris par son environnement.
2.1.4. Les dimensions sociale et culturelle de l’apprendre
La conception est un point de vue individuel, et chaque personne à son opinion sur tout. Le changement de conception est une chose difficile à mettre en place et qui prend du temps. On continue à enseigner comme il a toujours été fait sous prétexte que cela a fonctionné pour nous. Mais une meilleure connaissance de l’apprendre peut nous permettre d’améliorer l’enseignement.
2.1.5. Mais au fait, pourquoi apprendre ?
L’important dans le système éducatif actuel est de fournir des informations et donc l’envie d’apprendre diminue, car recevoir des informations cela ne donne pas envie d’apprendre. Il y a une confusion qui se crée alors entre les savoirs et apprendre, mais vouloir savoir ne signifie pas vouloir apprendre.
Au début de notre vie apprendre est un moteur, une pulsion et en vieillissant si la personne n’apprend plus des symptômes de dépression peuvent survenir. Donc apprendre serait un bienfait, un enrichissement de l’être.
2.2. Du nouveau sur l’apprendre
2.2.1. On apprend au travers de ce qu’on est
Apprendre est une interaction, par exemple : « pour acquérir une langue étrangère, il est loisible d’écouter, de travailler en groupe, de se documenter, d’avancer par essais et erreurs en parlant et, surtout, de s’entrainer ». On peut voir que le rôle et l’implication de l’apprenant sont essentiels, de même que son environnement.
L’enseignant, avec son charisme et ses talents de comédien ou d’humoriste peut rendre les cours plus intéressants. Car l’émotion, le plaisir et le désir aident à la mémorisation.
Giordan nous dit également que « pour apprendre, il faut être perturbé dans ses certitudes ». Pas trop certes car cela pourrait créer une paralysie, mais suffisamment pour qu’un accompagnement permette un nouvel apprentissage.
2.2.2. Le désir d’apprendre
Comment donne-t-on l’envie d’apprendre à un enfant ? Il n’y a pas de solution simple et miraculeuse en pédagogie qui fonctionne à tout moment pour toute situation et pour chaque apprenant.
La méthode de « la carotte ou le bâton » est fort heureusement dépassée. Mais la question de la motivation en tant que mission impossible se pose. On sait qu’un simple mot peut motiver des foules entières, mais qu’en est-il dans les écoles ?
Parfois tout est mis en place pour motiver l’élève mais « la mayonnaise ne prend pas » : il y a blocage. Pour Skinner, des récompenses ou des encouragements devraient être donnés pour engendrer l’envie d’apprendre et stimuler la motivation. Alors que pour Carl Rogers la motivation se trouve dans les besoins intrinsèques de l’apprenant. Pour Clark Hull la motivation est un contexte, un ensemble de mécanismes internes qui pousse l’individu à apprendre, et apprendre devient la combinaison de l’habitude et de la motivation. La motivation est alors comparée à une pulsion, une force ou une tension.
Comment impliquer des élèves à apprendre ? Pour qu’un cours soit motivant
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