Comedie ballet

codifié les cinq positions classiques et il met au point un système de notation de la danse. Enfin, les décors sont de Carlo Vigarani, qui devient ingénieur du roi en 1662 puis intendant des plaisirs du roi à la cour. La longueur des comédies ballets peuvent changer : elles peuvent être en un seul acte, trois actes, en Cinq actes, en vers ou en prose, mais également avec un mélange de vers et de prose.

La meilleure illustration du genre reste le Bourgeois gentilhomme en 1670, respecte les V actes d’une pièce de théâtre et elle est représentée pour la première fois le 14 octobre 1670, devant la cour de Louis XIV, au château de Chambord par la troupe de Molière. Molière joue le rôle de M. Jourdain et Lully, habitué aux rôles comiques, tient celui du Grand Muphti. Le roi voulait que des Turcs apparaissent sur scène afin de se moquer de leurs habits et de leurs manières. Le chevalier d’Arvieux se charge des costumes turcs : il resta huit jours chez un tailleur pour la confection des habits et des turbans. Pour résumé : Molière se moque d’un riche bourgeois qui veut imiter le comportement des nobles.

Après la première représentation Louis XIV, qui n'était pas sans humour joua un tour à ses courtisans. Il ne dit pas un mot à Molière pendant le souper. Les courtisans commencèrent alors à critiquer la pièce de façon acerbe. Molière dut attendre cinq jours avant de rejouer la pièce. Après la seconde représentation, le Roi, qui n'avait pas encore porté son jugement dit à Molière: "En vérité, Molière, vous n'avez encore rien fait qui m'ait tant diverti, et votre pièce est excellente." Molière fut rassuré

La Comédie-ballet fut reprise les 16 et 20 octobre suivants à Chambord puis les 11 et 13 novembre à St-Germain-en-Laye. Outre l'irrésistible Cérémonie des Turcs, le début de la pièce est très musical grâce au dialogue entre le maître de musique et le maître à danse.

La musique et la pièce sont donc indissociables. Les trois hommes : Molière, Lully et Beauchamp, fiers de leur succès, ont réalisé ensemble 9 comédies ballets en 10 ans, de 1660 à 1670 sans changer la composition et le genre des représentations. Après le départ de Lully, Molière tente de continuer les comédies ballets qui connaissent un très grand succès avec un autre grand musicien Charpentier.

Les thèmes abordés dans les comédies ballets

Après Les Fâcheux, Lully ne limitera pas son talent à de simples participations. Ainsi, il composera l'intégralité de la musique des comédies-ballets suivantes, signées Molière. Toutes les comédies ballets sont présentées pour la première fois devant la Cour à Versailles, à Fontainebleau.

Pour Le mariage forcé, la musique fait partie de l’action ce qui permet d’avoir un spectacle fluide, qui sera présenté aux Parisiens dès le 15 février 1664 sur la scène du Palais –Royal. Les thèmes abordés sont contemporains et montre des personnages ordinaires. Le mariage est ainsi repris à de nombreuses reprises. Il s’agit souvent d’un homme plus âgée qui souhaite se marier avec une jeune fille ou de trouver un mari pour une jeune femme comme dans la princesse d’élide, en 1664.

Le mariage est également abordé pour faciliter l’ascension sociale dans Georges Dandin, créé en 1668. George Dandin est un riche paysan qui a épousé Angélique parce qu'elle était fille de gentilhomme. Son rêve d'ascension sociale est anéanti par les ruses et les frasques de sa femme. Le thème de la comédie fut dénoncé par les défenseurs de la morale et ne rencontre pas le succès escompté. Puis dans Monsieur de Pourceaugnac, crée en 1669, Oronte souhaite que sa fille épouse M. de Pourceaugnac, un riche bourgeois venu du Limousin, mais la jeune fille en aime un autre. Son amant élabore un plan afin de tourner en ridicule son adversaire, qui sera victime de toutes les farces.

La critique de la société, de certains métiers mais aussi de la Cour est également récurrente : dans L’amour médecin en 1665, Molière se moque ouvertement des médecins du roi. La pièce a beaucoup plu à la Cour qui assiste à trois représentations en peu de jours. Puis La comtesse d’Escarbagnas, créée en 1671, pour le mariage du frère du roi avec la princesse Palantine, met en scène une comtesse de province qui cherche à contrefaire les manières de la Cour. Le personnage déclencher les railleries de la Cour. Mais la musique est la reprise de l’ensemble du répertoire des comédies ballets ;

Enfin la mythologie, l’antiquité grecque sont également présentes et permettent de mettre en valeur de pouvoir absolu du Roi. Dans la Princesse d’Elide, nous avons les références à Ithaque, aux satyres. Puis dans les amants magnifiques,