Dossier outil : drame et comédie au xiiième siècle

s relations de famille (...) Pour synthétiser on peut citer Félix Gaiffe: « Le drame est un genre nouveau créé par le parti philosophique pour attendrir et moraliser la bourgeoisie et le peuple en leur présentant un tableau touchant de leurs propres aventures et de leur propre milieu. »

Mais le drame connaîtra un échec car le théâtre est un art et les auteurs de drames en ont fait un moyen asservi à la propagande philosophique. De plus, les morales des drames ont vieilli et ne correspondent plus à l'horizon d'attente du lecteur des siècles suivants. On peut mettre en résonance les textes des drames bourgeois avec les tableaux peints par Greuze.

D'autre part, le théâtre est au centre d'un débat d'idées dont témoignent certains textes théoriques écrits par les Lumières et notamment Diderot et Rousseau. On s'interroge à la fois sur la moralité du théâtre et sur le jeu de l'acteur (...)

Source: www.lettres-et-art.net/hist

Article 2:

Le drame bourgeois naît au XVIIIème siècle du déclin de la tragédie classique (...) Le genre atteste les qualités de sérieux qui caractérisent l'amateur de théâtre XVIIIème siècle: amour de la modernité, désir de rélféchir sur des problèmes réels, aspiration à la vertu – et un certain béotisme.

Source: Encyclopédie universel, Paris, 2002, tome 1.

Article 3:

A son retour d'Espagne, Beaumarchais se tourne vers le théâtre. Pour cela, il choisit un genre à la mode, le drame sérieux, ou bourgeois, appelé aussi « comédie larmoyante », qui met en scène, dans un cadre réaliste bourgeois, un drame familial, et joue sur le registre pathétique, à grand renfort de déchirements, supplications, émouvantes, comme dans le Fils nature, ou le Père de famille, deux pièces de Denis Diderot représentées respectivement en 1757 et 1761. Le drame bourgeois sollicite la sensibilité et les émotions du spectateur, au point de lui faire verser des larmes: Diderot estime, et son époque avec lui, que les larmes ne peuvent que conduire à la vertu, et qu'elles sont l'expression naturelle d'une âme bonne.

Source: Virgule n°62, Avril 2009, France Rédaction: Pierette Faton, Emilie Farmosa.s

b) Auteurs:

Article 4:

Si l'on veut apprécier le rayonnement du genre au siècle des Lumières d'autres noms sont à citer. Marivaux fait intervenir une discrète sentimentalité bourgeoise dans une pièce comme Le jeu de l'amour et du hasard (1730). Plus franchement, sa Mère confidente (1735) annonce drame tel que le concevra Diderot. Voltaire, sensible aux ridicules du genre mais attentif à suivre le goût du public, s'y essaie avec L'Ecossaise (1760). Parmi les auteurs de moindre importance, Fenouillot de Falbaire mérite une mention pour son Honnête Criminel (1767), drame d'un fils prenant aux galères la place de son père, protestant condamné pour cause de religion.

Source : Encyclopédie universelle, Paris, 2002, Tome 7.

Article 5:

Les grands dramaturges français du XVIIIème siècle sont Marivaux (Le jeu de l'amour et du Hasard, 1730) et Beaumarchais (Le Mariage de Figaro, écrite en 1778, jouée après maintes censures du roi 1784). Ils renouvellent chacun à leur façon ( badinage et revendication de liberté) le genre de la comédie. Selon Jean-Paul Sartre, le théâtre des Lumières « remplit la fonction de tribune morale ».

Source : www.theatrons.com

Article 6:

Les principaux représentats en sont Marivaux et Beaumarchais. Le premier, jouant sur le travestissement et le mensonge, s'interroge, avec un grand souci de réalisme psychologique, sur l'amour et ses mille nuances, dans des pièces oscillant sans cesse entre émotion et ironie : La Surprise de l'amour (1722), La Double Inconstance (1723), Le jeu de l'amour et du hasard (1730), Les Fausses Confidences (1737).

Source : http://www.voyagzqphotosmanu.com/theatre_français_18eme_siècle. Htlm

Diderot

Article 7:

Denis Diderot, cherchant à renouveler l'art théâtral, affirme la nécessité d'inscire les situations dramatiques dans leur contexte historique et social. Il defend l'idée d'une tragédie en prose qui représenterait l'homme dans son cadre quotidien. L'histoire en sera pathétique (sentimentalisme), et se dénouera gaiement grâce au triomphe de la vertu. Fidèle aux traditions classiques, et notamment à la règle des trois unités et de la vraisemblance, Diderot entend cependant libérer le théâtre domestique, le drame bourgeois, qui engendre au XIXème siècle le mélodrame.

Source: www.theatrons.com

Article 8 :

Dès ses débuts, vers 1750, Diderot, chef de l'équipe encyclopédiste, prône, en même temps qu'une philosophie nouvelle, un art neuf. Contre la tragédie, ranimée par Voltaire mais définitivement mort après l'ultime succès de Tancrède (1760), il va créer un genre adapté à l'esprit moderne : le drame bourgeois. Il joint l'exemple au précepte.

Source: Encyclopédie Unversel, Paris, 2002, Tome 7.

Article 9:

Pour dresser le constat de la crise larvée du théâtre, il faut attendre Diderot, vers 1760, suivi de peu par Lessing et Herder en Allemagne. Diderot récuse la notion même de genre, qui fondait la dramaturgie classique : l'homme, explique-t-il, ne vit ni dans le tragique ni dans le comique, mais dans des situations intermédiaires qu'on peut appeler « sérieuses »; à la peinture des caractères et des passions, il faut donc substituer le souci de montrer les personnages tels qu'ils sont modifiés par leur condition sociale, par leur milieu et par leur métier. Peu importe que Diderot n'ait pas réalisé ce programme dans son oeuvre, ou que les quelque trois cents « drames sérieux » joués en France de 1757 à 1791 soient d'une insigne faiblesse : l'important est qu'il ait pressenti la mue qu'allait subir le théâtre en entrant dans son âge bourgeois. C'est au XIXème siècle que les idées de Diderot trouveront, en effet, leur application. La comédie s'engagera à ce moment-là dans le réalisme, à quelques exceptions près, en perdant plusieurs de ses traits distinctifs, mais ele aura d'abord à la veille de la Révolution, jeté l'un de ses plus éblouissants feux d'artifice avec l'oeuvre de Beaumarchais.

Source : « Comédie » dans encyclopédia Universalis, Paris, 1968, Volume 3, pp1898-1902.

Beaumarchais

Article 10:

La famille Caron, en fait, est très représentative de cette nouvelle bourgeoisie du XVIIIème siècle, qui, tout en s'activant et en s'enrichissant dans le commerce et les affaires, ne dédaigne pas pour autant la culture, les arts et les lettres. Depuis le temps de Molière (le XVIIème siècle), le « Bourgeois gentilhomme » a gagné en finesse et en erudition. Et la classe bourgeoise compte désormais dns ses rangs beaucoup d'esprits ouverts et éclairés, qui s'intéressent aux idées neuves ; à celles de Voltaire, notamment, qui se bat contre les préjugés, contre les dogmes religieux, et contre l'intolérance et les injustices que ces préjugés et dogmes entraînent.

Source : Virgule n°62, Avril, 2009, France, Rédaction : Pierette-faton, Emilie Farmosa.

Marivaux

Article 11 :

A plusieurs reprises dans ses journaux, Marivaux critique une société dans laquelle les hommes sont reconnus non pas grâce à leur mérite personnel, c'est-à-dire pour ce qu'ils valent réellement, mais par rapport à leur rang. Dans la cinquième feuille du Spectateur Français, Marivaux relate le passage de l'Infante d'Espagne à Paris.

Source : MALHAPPE (E), Marivaux le jeux de l'amour et du hasard, Paris, 1999, pp 15-36.

Conséquences:

Article 12:

La révolution française récupère les principes des Lumièrees mais s'oriente vers un théâtre de classe, foncièrement bourgeois tout en accordant à l'art dramatisue une grande liberté d'expression. L'état subventionne largement les production théâtrales Les barrières de la censure sautent un temps (elle est toutefois rétablie en 1793).

Les genres se multiplient (apparition du mélodrame), les thèmes se politisent et se popularisent. Le goût pour le réalisme, allié au siècle suivant au progrès technique, révolutionne le théâtre et jettent les bases du théâtre tel que nous le connaissons aujourd'hui.

Source : www.theatrons.com

La comédie:

a)