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Dialogue

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Par   •  24 Novembre 2021  •  Discours  •  1 743 Mots (7 Pages)  •  531 Vues

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Rappel du code utilisé :

En Gras : paroles à accentuer (comme dans le webtoon)

En Italique : pensées des personnages

*Entre les étoiles* : Réservé à la post-prod (mensonge des personnages)

-Entre les tirets- : Réservé à la post-prod (potentielles idées eût en rédigeant)



La nuit était déjà bien engagée et la lune pleine. Un homme brun, tout de noir vêtu, se tenait accroupi sur le rebord d’une lucarne. Il attendait patiemment, observant une femme à l’intérieur. Elle portait une bougie pour s’éclairer et une jolie chemise de nuit blanche. Proche de la fenêtre ouverte, elle se laissa distraire par un courant d’air avant de reprendre sa route. 

Une main gantée surgit alors soudain des ténèbres. Elle attrapa la femme par l’arrière, l’empêchant de crier. Elle ne put qu’essayer de se débattre d’une fin certaine, terrifiée.

 A peine plus tard, s’en suivit un coup de feu. Mais c’est le cri de douleur et de terreur d’un homme qui acheva les actes morbides de la soirée. 

Un inconnu se tenait là, debout, les manches remontées et la lame ensanglantée en main. Dans son dos, une immense fenêtre fermée par laquelle scintillait la lumière de la lune. Sa silhouette masculine était comme engloutie d’un halo bleuté. 

Kieran : « Avec les salutations du Leader. » 

L’homme laissa tomber nonchalamment au sol une fleur. La plante, illuminée par l’astre nocturne, s’imprégna alors du sang de la dernière victime. C’est cette jacinthe violette qui signa le crime de l’assassin. 

Mais attendez un instant… Vous devez être sans doute désemparé, n’est-ce pas ? Ne vous inquiétez pas, reprenons simplement depuis le début. 

Nous voici donc sept heures plus tôt dans la ville d’Ardhalis. La cité était enveloppée de la douce lumière dorée du crépuscule, faisant ainsi ressortir le violet des jacinthes disposées un peu partout. C’est dans un café que nous retrouvons Lauren Sinclair, observant distraitement la tasse dans sa main. Ses pupilles ambrées dévièrent sur la rue passante : un couple s’y promenait, un enfant y vendait ses journaux. C’était une fin de journée assez animée.

Mr Evans : Lauren ? Vous m’écoutez ? 

Lauren : Hein ? 

L’attention de l’officier retourna alors sur son interlocuteur, un jeune homme châtain à l’air séducteur. 

Mr Evans : Votre regard est bien songeur, aujourd’hui. Mais je dois bien admettre que jamais encore je n’avais vu d’aussi beaux yeux dorés. 

Lauren, chuchotant : C’est mon regard d’ennui. 

Mr Evans : Vous avez dû en briser des cœurs, avec une telle beauté et un tel charme. 

Lauren : Ha ha, merci monsieur Evans, mais j’en doute fortement. Et si c’est arrivé, je devais être trop accaparée par mon travail pour le remarquer. 

Mr Evans : *Oh, oui, je comprends. Je suis comme vous.* Mes parents détiennent l’entreprise Evans et je suis supposé prendre la relève. *J’ai donc beaucoup travaillé pour ne pas les décevoir. Mais tout ce qu’ils ont à l’esprit, c’est que je ne suis toujours pas marié à vingt-huit ans ! Je suis célibataire, et après ? Ce n’est pas si…* 

Lauren : Seigneur, ce salaud trompe sa femme.

Lauren posa alors son regard las sur l’extérieur du café et plus précisément sur une femme aux courts cheveux bleu pétrole. Elle fût surprise de la voir ici, ses pupilles dorées croisant celles marrons de son amie. Le temps que la jeune femme réalise, ne dura que quelques secondes avant qu’un grand sourire béat et un air stupide ne se manifestent sur son visage. Elle s’agita alors en faisant de grands gestes pour signaler sa présence à sa collègue.

Kim : Saluuut Lauren !!! C’est moiii !!! 


Incrédule, la rousse garda plus ou moins la face devant Monsieur Evans qui continuait de parler sans remarquer quoi que ce soit. 

Lauren : Kym. 

La jeune femme en question se rapprocha de la vitre, faisant mine d’écouter la conversation à sens unique. 

Mr Evans : *Vous savez, j’ai un profond respect envers les policiers qui prennent chaque jour des risques pour protéger cette ville.* Un jour, je faisais mes courses, et voilà qu’un vagabond débarque et braque la caissière avec une arme ! *Bien sûr, je me suis aussitôt interposé pour protéger cette pauvre femme de ce criminel. C’était instinctif, voyez ?* 


Suite à cette déblatération, Lauren lança un regard supplique à sa collègue. 


Lauren : Sauve-moi, par pitié.

Dans un mouvement de garde à vous, Kym fit comprendre à l’officier la chose suivante : 

Kym : Vos souhaits… Sont des ordres ! 

Mr Evans : C’était la seule chose à faire.

Kym s’éloigna de la glace et prit une profonde inspiration en fermant les yeux. Elle les rouvrit d’un coup et fonça sur le verre transparent pour s’écraser dessus volontairement. Le bruit provoqué avait bien attiré l’attention de tout l’établissement sur elle, dubitatif quant à pourquoi et comment une inconnue s’était écrasée contre la grande fenêtre. Lauren feignit la surprise et se leva assez brusquement.

Lauren : Oh, Seigneur Dieu ! C’est ma copine aveugle ! Excusez-moi, monsieur Evans. Il faut que j’aille l’aider ! Ravie d’avoir fait votre connaissance. 

Alors qu’elle s’apprêtait à partir, l’homme attrapa son poignet l’air contrarié.

Mr Evans : Pas question de filer comme ça ! Vous ne me ferez pas perdre mon temps ! 

L’officier récupéra alors la main de son rencard avant de la tirer vers elle pour se dégager. Monsieur Evans arborait un air ahuri à cette action et aux paroles qui suivirent.

 Lauren : Vous avez raison. Je n’en vaux pas le coup. Consacrez plutôt ce temps à votre entreprise. Pour de vrai, cette fois. Ou bien passez davantage de temps en compagnie de votre épouse ? 

Mr Evans : … Quoi ?

Lauren : Pauvre femme… Mariée à un salaud infidèle dans votre genre. La rousse relâcha le poignet qu’elle tenait avec dédain avant de passer sa main dans ses cheveux, un sourire narquois sur le visage.

Lauren : Mais vous savez, vous avez beau être une honte pour l’humanité… Ma vie reste consacrée à la protection des autres, même des lâches et des ingrats de votre espèce. C’est instinctif, voyez ? Bonne soirée à vous, monsieur Evans ! Assis à une table un peu plus loin, un homme brun observait attentivement la scène avec un café. Tasse en main, un léger rire lui échappa tandis qu’il ne put retenir un rictus malsain. Dans les mêmes temps, Lauren quitta l’établissement pour attraper par la manche sa collègue, toujours en train de se frapper la tête contre la vitre. 

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