Dissertation/Commentaire Bête Humaine, Zola

Ce passage est extrait de La Bête Humaine, une oeuvre rédigée par Émile Zola, celui qu’on pourrait nommer le précurseur du mouvement dans lequel ce texte est rédigé : le naturalisme. Il a été publié à la fin du XIXème siècle, en 1890.

On voit dans cet extrait un élément phare du livre, entièrement mécanique : la Lison. C’est un réel combat qui nous est présenté ici, un combat contre une tempête de neige qui finit par venir à bout de cette machine cracheuse de vapeur…

Une question peut alors se poser :

Peut-on considérer la Lison comme une simple machine ?

Tout d’abord, nous étudierons et analyserons la lutte qui oppose la Lison à la neige afin de pouvoir par la suite montrer qu’elle est bel et bien l’héroïne du passage de ce texte en s’aidant de procédés et d’indices laissés dans le texte.

EL COMBATOV

Dramatisation, Épique

Champ lexical de la grandeur, du vertige

Fatigue, Essoufflement

EL HEROINOTOV

Personnification

Isotopie du vivant

Isotopie de la mort, de la souffrance

Tout d’abord, cette lutte nous est présentée comme particulièrement spectaculaire et dramatique, Zola nous montre cela grâce à des hyperboles : “une queue d’astre incendiant la nuit” “le grand frisson pâle du ciel”, “les talus étaient noyés”, “un creux de torrent”. Cette dramatisation vient appuyer le rythme et la violence de cette lutte qui semble réellement acharnée…

Ensuite, nous pouvons également relever un autre procédé qui vient appuyer la dramatisation de ce texte, l’isotopie de la vastitude qui est présente : “grand frisson”, “grand froid”, “on ne distinguait plus rien”. C’est une lutte qui semble se dérouler dans une gigantesque plaine vide, sombre, comme si rien n’existait autour des deux combattants, ce qui vient concentrer le lecteur sur cet événement central, rien d’autre n’est important à ce moment précis.

Nous pouvons même aller jusqu’à dire que certains passages sont de registre épique, ce combat est théâtral, impressionnant, des métaphores et expressions de ce registre peuvent être relevées : “il lui fallut entrer dans la tranchée”, “un flot révolté qui menaçait de l’engloutir” “vaincue”, “la secousse”, “envahies”. Toutes ces citations montrent bien que Zola veut absolument que l’on soit plongé dans cette action soulignée d’un léger suspens.