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Exposition : Plus que Pierre, Xavier Veilhan

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Par   •  19 Janvier 2020  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 460 Mots (6 Pages)  •  590 Vues

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Exposition : Plus que Pierre

Xavier Veilhan

Relation oeuvres/espaces ?

Relation oeuvres anciennes/récentes ?

Comment Xavier s'émancipe de l'espace qui lui ai proposé ?

L'exposition "Plus que Pierre" de Xavier Veilhan est temporairement hébergée à la collégiale St martin. Ce bâtiment est un ancien lieu sacré, qui a reçu des restaurations et qui accueille à présent des expositions tel que celle-ci. La collégiale possède déjà ses propres statues religieuses.

Le travail de Xavier Veilhan se fond parfaitement aux statues qui logent ici toute l'année. Les matériaux utilisés suivent la gamme chromatique de l'espace : différents bruns et kakis (des couleurs qui sont essentiellement neutres). La proposition scénographique est totalement adaptée à son environnement. Les socles des statues originales ont été recouverts de cartons, formant de nouveaux modules, ce sont des socles en bois qui ont été attribués aux statues modernes, la teinte varie de plus clair à plus foncé. Le module prend maintenant place intégrale à l'oeuvre d'art, il n'est plus seulement là pour la supporter, il en fait à présent parti et a été pensé pour. Le socle est un adjuvant dans la mise en valeur des sculptures. Aucun socle associé aux statues de Xavier Veilhan - à l'exception d'un- n'est à la hauteur du regard des visiteurs ou est de taille moyenne. Les statues sont exposées sur des socles très hauts ou très bas créant des contrastes très différents selon la taille des statues. Les petites statues nous dominent du haut de leur grand socle, ce sentiment est davantage ressenti avec les grandes statues. Le rôle du socle passe de simple soutenant à un réel piédestal. Une grande structure de plusieurs modules -d’abord en bois au centre puis en carton sur l'extérieur- structure la pièce : elle est située à la croisée du transept, suspendue au plafond, et se balance doucement face aux mouvements extérieurs. Elle invite les visiteurs à la contempler, lui tourner autour et pourquoi pas passer en dessous. Elle marque une transition vers la lumière et par sa grandeur nous entraîne à observer la croisée. La direction des regards des nouvelles statues viennent également structurer la pièce de différentes manières. Seul la reproduction du Christ regarde le chœur de l'église, pourtant élément principal de la pièce. De nombreuses statues -celles de Veilhan- semblent scruter l'entrée, comme si elles invitaient le spectateur à s'immiscer dans l'exposition, à les projeter directement dans l'univers de l'artiste. Une semble regarder l'entrée mais semble aussi avoir son regard rivé vers la croix du christ situé au fond de la collégiale. Une ambiguïté est présente du fait de la géométrie de son visage qui pourrait observer plusieurs directions selon l'angle de vue. Une toute petite statue posé sur un petit socle lui aussi regarde un module constitué de cubes en bois et en carton, comme pour inciter le spectateur à observer chaque détails et lui rappeler que comme dit auparavant le bois et le carton n'est plus là pour accompagner il fait réellement parti de l'exposition en tant qu’oeuvre. La position des personnages dans l'espace donne l'illusion que les statues sont elles même spectatrices de ce qui les entoure. Leur géométrie permet l'auto-identification de chacun, elles pourraient représenter monsieur et madame tout le monde : elles n'ont ni visage ni expression. Néanmoins la direction de leur regard leur donne une intention, un but, sans pour autant pouvoir imaginer les émotions qui les anime. La géométrie permet des jeux de lumière importants entraînant de nombreux contrastes, mais la géométrie notamment des modules permet aussi de créer un nouveau monde sans ligne d'horizon visible. Les cubes peuvent renvoyer à un monde beaucoup plus moderne, nous pouvons faire un parallèle avec des pixels, et ainsi voir la collégiale sous un autre angle, celui du jeu vidéo.

La géométrie des oeuvres de Xavier Veilhan et l'absence de détails viennent créer un contraste avec les sculptures de la collégiale, qui ont été sculptées à la main et dotées d'innombrables détails. Les statues anciennes et modernes semblent certes cohabiter ensemble mais semblent également communiquer. Notamment deux figures féminines situées l'une en face de l'autre. La plus ancienne possède différents socles : Le socle original, le socle en carton qui le recouvre et le monstre sur lequel elle est posé, tout comme l'oeuvre de Veilhan qui repose sur un socle principal puis qui se décompose en plusieurs petits modules en approchant le sol. La plus jeune semble dominer l'aînée, de par la position des deux statues : la moderne, main sur les hanches tête haute, et la seconde, les mains louant la personne face à elle, une remise en question de la place de la féminité dans la religion est peut-être à percevoir à travers la "confrontation" de ces deux femmes. Chaque anciennes statues possèdent leur propre cartel tandis que les anciennes n'en possède pas, nous pouvons associer cela au manque de visage, d'expressions et de couleurs distinctives comme une volonté de renforcer l'anonymat de ces personnages, en gommant toute trace de leur identité. La géométrie pourrait donner un effet de personnage non fini, tout comme la reproduction du Christ à l'imprimante 3D, reproduit presque à l'identique si nous prenons en compte la volonté de l'artiste de ne pas avoir poncé les traces qui la parsème, donnant cet impression d'inachèvement de l'œuvre. Les matériaux et techniques employés sont

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