Jean Paul Sartre, Les Mouches

er sa fureur. Elle rejoint par cette intensité la notion d’hybris chère à Aristote. Cette démesure est visible également dans l’expression de la joie.

• La joie : « Joie ! Joie ! » ; « Je pleure de joie »

Ce monologue lyrique se termine sur les cris d’Electre qui se mêlent à ceux de Clytemnestre agonisante. L’impression de fureur rapproche l’état d’Electre de l’hystérie

3) Tension dramatique (mise en scène de la terreur)

• L’attente : « Est-ce qu’elle va crier ? » ; « Quand va-t-elle crier » ; les didascalies ; les « … » = pause, ils remplacent : « il tuera ma mère »

• La présence du corps d’Egisthe :

- cadavre = réalité du crime

- image = permet de s’imaginer ce qui attend Clytemnestre

• L’agonie de Clytemnestre :

- decrescendo

- longueur des cris (Eschyle= Clytemnestre crie 2x)

Dans ce monologue lyrique qui dévoile les sentiments d’Electre (haine + joie de la vengeance), nous sommes mis en présence des doutes de la jeune femme au moment de la réalité du double meurtre. C’est la terreur mis en scène ici, et tout les ressorts de la dramaturgie sont exploités pour mettre en scène cette attente. L’arrivée d’Oreste une épée ensanglantée à la main permet à Electre et au public de visualiser ce qu’il n’avait fait qu’entendre (l’arrivée d’O. avec l’épée pleine de sang est une métonymie de la mort de Clytemnestre). A l’issue de cet acte, O. quittera la ville suivit des mouches, symbole de remord ; O. est une incarnation de la liberté de choisir qui est au cœur de la réflexion de J.P Sartre.