La Cantatrice Chauve Une Fausse Scène D'Exposition

ratif. La structure est correcte mais d'un point de vue de la communication le discours est creux. Donc la langue ne sert plus à rien. Cette déconnexion est mise en avant par « les dix-sept coups anglais » ; qui sont une aberration car en Angleterre le système d'heures est 12 h 00 et non pas 24 h 00. 17 h 00 ne correspond pas à la réalité.

3. Langage qui exprime une pensée toute faire et une fausse logique

Le langage qui exprime une communication creuse, exprime aussi un « prêt à penser », exemple : Le yaourt roumain folklorique, ou bien le stéréotype de la marine, « Seul la marine est honnête en Angleterre. [...] Mais pas les marins », ou même le raisonnement par analogie du médecin et du capitaine d'un bateau. Ces raisonnements amènent à un sophisme(résultat absurde). Ionesco vient à l'encontre d'une idée classique française ou le langage ordonne le monde, ici le langage crée un désordre et parasite la compréhension.

III. Cette pièce met en scène la vacuité des rapports humains

1. Monde absurde

Les Humains vivent dans un monde absurde symbolisé par 17 coups anglais. On a l'impression que leur langage répond à des conventions codées, soulignant l'absurdité. M. Smith et Mme Smith enlève le sens aux objets, par exemple le nombre de coup ; qui ne signifie rien. Les choses n'ont plus de sens et sont l'allégorie d'un mode absurde.

2. Monde sans intérêt

M. et Mme Smith correspondent aux stéréotypes de la bourgeoisie Anglaise. La femme doit être une bonne ménagère et l'homme se doit d'avoir une logique carrée et parfaite. Les préoccupations des bourgeois sont centrées sur eux, préoccupations matérielles, enfants... La vulgarité est aussi présente.

3. Monde ennuyeux

Le temps est long, cela est matérialisé par les coups de la pendule... Le silence de M. Smith et la longueur des ses répliques soulignent l'ennuie de la situation.

Conclusion de l'étude :

Cette première scène correspond bien à l'intitulé de l'anti-pièce. Ionesco joue sur les traditions théâtrales, d'un côté il en respecte certaines, exemple : la représentation du monde bourgeois (Vaudeville). On est en présence d'une structure typique du vaudeville. Mais Ionesco parodie en parallèle ce genre de théâtre, notamment la scène d'exposition. En effet cette dernière ne nous apprend rien, et aucune intrique n'est introduite : elle est artificielle. Ce que l'on apprend est seulement superficiel. Les personnages tiennent des propos absurdes, même si ces propos construisent notre univers. Ionesco dénonce la superficialité des relations sociales.