La Princesse de Clèves
Recherche de Documents : La Princesse de Clèves. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoireslettre de femme destinée au vidame de Chartres son oncle.
Troisième partie. Intense moment d’intimité lorsqu’elle est amenée à récrire la lettre avec Nemours, qui passera pour le destinataire afin d’éviter au vidame d’être compromis auprès de la reine. Elle fuit à Coulommiers. En présence de Nemours, caché, elle avoue à son mari qu’elle est éprise d’un autre homme, et lui demande de la protéger contre elle-même. M. de Clèves, malgré sa souffrance, admire le comportement de son épouse. Sur ces entrefaites, le roi meurt au cours d’un tournoi.
Quatrième partie. De nuit, à Coulommiers, Nemours observe la princesse alors qu’elle contemple un tableau où il est représenté. Averti par un espion, M. de Clèves meurt de douleur après l’avoir accablée de reproches. Elle se croit guérie de sa passion, découvre que Nemours l’épie, puis le rencontre, endormi, dans un jardin parisien. Avec la complicité du vidame, il parvient à la voir en privé; s’ensuit une longue discussion: aveux mutuels; elle refuse pourtant de l’épouser. Agitée de sentiments contraires, elle part pour les Pyrénées où, gravement malade, elle acquiert un autre regard sur la vie et se retire du monde. Elle mourra quelques années plus tard.
COURS
Œuvre qui constitue un point de référence pour les auteurs du XX° siècle.
1er roman d’analyse en France
PLAN DU COURS
I. Eléments traditionnels
II. Le cadre historique
III. Le resserrement dramatique
IV. L’analyse psychologique
Eléments traditionnels
a. Personnages évoquent ceux du roman traditionnel
Ils sont dépeints avec de nombreux superlatifs : ce qu’il y a de plus beau, surprenant, admirable (cf. la scène du bal). M de Nemours est qualifié de « chef d’œuvre de la nature ». Ils restent cependant assez peu caractérisé physiquement.
b. Analyse des sentiments
De longues discutions, on réfléchit en commun à propos de diverses intrigues amoureuses.
c. Episodes traditionnels
Topoï du roman traditionnel, du roman précieux. Ex : l’épisode du portrait dérobé que l’on retrouve dans de nombreux romans, idem pour la lettre perdue ou la scène de l’aveu. Attention : ici le topos est renouvelé car il ne s’agit pas d’un aveu à l’être aimé ou au confident mais ici aveu est fait au mari. Par contre, la situation de personnage caché qui entendant l’aveu est une scène typique du roman traditionnel.
d. Récits enchâssés
Technique fréquente, ex vie de Mme de Valentinois
Le cadre historique
e. exactitude historique
Cadre historique est plus ici la toile de fond qu’un prétexte. Mme de La Fayette a un grand souci d’exactitude historique. Son roman évoque les règnes d’Henri II (1547/1559) et François II (1559/1560). Elle a tenu à situer son roman dans une période historique déterminée. Elle y place donc des personnages historiques (Mme la Dauphine, Marie Stuart), des personnages jeunes (Diane de Poitiers, Anne Boleyn) et des événements historiques précis : ex. négociations de Cercam avec Philippe II d’Espagne ou le tournoi donné en l’honneur de la Princesse pour ses fiançailles, la mort du roi, etc.
Méthode : Mme de La Fayette a le souci de la rigueur. Pour rédiger son roman, elle lit de nombreux ouvrages historiques. La Princesse de Clèves appartient au mouvement de la nouvelle historique (compare les sources, rapproche les renseignements). L’ensemble des dates évoquées est juste. Evocation de l’époque du XVI° et son jugement sont en apparence élogieux. Ainsi au début du roman, longue galerie de portraits flatteurs des grands de l’époque mais quelques éléments discrets de satire (portrait Duchesse de Valentinois, évocation de Catherine de Médicis qui est pour l’auteur une reine ambitieuse et dissimulée)
f. fiction et décor historique
L’Histoire n’est pas seulement un décor mais fait partie intégrante de l’action. C’est lors du bal (fiançailles du duc de Lorraine) que Mme de Clèves rencontre le duc de Nemours.
Rôle de l’Histoire dans la fiction : plan, rythme, intrique, évocations successives des événements historiques suggère la durée ( de Henri II à François II) C’est une période historique riche ( évocation historique pour marquer l’écoulement du temps.
Dans la mesure où il y a des épisodes historiques nombreux, ceux qui sont purement romanesques acquièrent le même taux de crédibilité ( effet d’osmose entre les récits historiques et fictifs.
Rôle de l’histoire : effet de grandissement ( cadre grandiose rehausse aventure de la Princesse de Clèves.
Histoire : rôle sur le plan de la signification du livre. Elle rend compte du poids de la cour, des convenances pour Mme de Clèves qui ne peut se dispenser d’aller à la cour même en voulant éviter de voir le Duc de Nemours (donc poids sur sa destinée)
Divers récits historiques, comme celui de Anne Boleyn (rappel : femme d’Henry VII condamnée à mort et femme passionnément aimée) illustrent les méfaits de la passion et influence sur conduite de Mme de Clèves (cf. sa décision finale)
C/C : La Princesse de Clèves constitue, sans être un roman historique, un roman où l’histoire a une fonction sur le plan du réalisme et une autre sur le plan dramatique, loin ainsi du roman sentimental classique du XVII°.
I. Le resserrement dramatique
a. concentration de l’intrigue
Toute l’intrigue tourne autour de la scène de l’aveu : aveu = scène centrale
A partir de l’aveu, la tragédie se noue : le Prince devient jaloux, tombe malade et meurt. La Princesse ne peut et ne veut tromper son mari après sa mort dont elle se sent coupable. Tout est fait pour préparer cette scène de l’aveu (la psychologie même de Mlle de Chartes habituée à tout avouer à sa mère). Mme de Clèves a besoin d’un guide, d’un conseiller qui sera son mari (mère mourante). Son mari lui promet qu’il aura de l’estime pour elle et sera son conseiller si elle en aime un autre : séries de circonstances qui préparent sa décision finale : propos de sa mère mourante sur la passion, du prince sur son lit de mort. La décision finale est le point de rencontre de deux séries d’épisodes dans l’action.
1ère série sur la conscience : adultère provoque la mort du Prince
2ème série : épisodes où démonstration que tte passion mène au malheur.
Structure fermée s’opposant à celle du roman précieux.
b. brièveté du récit
S’oppose en cela au traditionnel roman précieux. Ce roman appartient par certains côtés au genre florissant de la nouvelle historique. Cadre restreint sur le plan espace libre.
c. rôles des épisodes
Un épisode est un récit enchâssé. Dans le roman précieux, ils étaient des hors d’œuvres. Dans La Princesse de Clèves, seulement 4 récits enchâssés qui ont une fonction dramatique dans le récit ; ils nourrissent la réflexion de la Princesse sur les malheurs liés à la passion. Ils ont une valeur pédagogique en soulignant la dépendance honteuse à laquelle nous réduit l’amour (Mme de La Fayette partage le pessimisme de LA Roche Foucauld)
Leçon sur l’inconstance et l’infidélité des hommes (Henry VIII qui met à mort Anne Boleyn) qui peut impressionner Mme de Clèves.
Fonction immédiate des épisodes : dans récit de Mme de T. le Prince encourage sa femme à l’aveu.
d. structure dramatique
La Princesse de Clèves, structure resserrée autour d’un seul fil d’intrigues. Nœud du drame = aveu. Le récit s’achève de façon inéluctable. On a parfois comparé ce roman à une tragédie.
L’analyse psychologique
( nouveauté : description psychologique abstraite dans romans précieux. Ici renversement car situation est fouillée et d’une grande passion (du côté de Mme de Clèves avec coup de foudre initial, inconscience de la passion, cheminement de cette passion et du côté du prince qui meurt de jalousie.
Originalité de la description psychologique.
Progression du cheminement de la passion (style indirect libre, descriptions comportements) ( genre du roman d’analyse
CONCLUSION :
Evocation
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