La Problématique Des Pensions Belges

donne à chaque contribuable la possibilité de se constituer une pension complémentaire individuel, quel que soit son salaire ou son régime de travail. Cela se fait principalement chez des assureurs ou à travers une épargne-pension.

* Le système de répartition :

Le système de répartition est un système qui peut fonctionner sans aucune anomalie tant que le nombre de cotisants, donc de personnes actives, reste proportionnel ou supérieur au nombre de personne à la retraite. Car il repose sur le fait que les cotisations des personnes actives servent à payer immédiatement les pensions des retraités. Ainsi, lorsque cet équilibre entre personne active et retraité disparaît, la situation devient dangereuse et menaçante. C’est ce qui arrive à notre système de pension actuel, le nombre de travailleurs ne cessent de diminuer tandis que le nombre total des pensions augmentent. Donc il y a de moins en moins de cotisations pour de plus en plus de dépenses. Ce système n’est donc pas viable à long terme car pour continuer à utiliser ce système, il faudra augmenter de plus en plus les cotisations des travailleurs et diminuer de plus en plus les revenus des retraités, ce qui est en soit presque impossible à réaliser de nos jours où 25% des retraités vivent déjà sous le seuil de pauvreté notamment à cause du faible montant des pensions qu’ils perçoivent.

* Le système de capitalisation :

Contrairement au système de répartition, dans ce système : les cotisations ne sont pas distribuées dans l’immédiat, elles sont versées dans une caisse, et lorsque le cotisant atteint sa retraite, il récupère son capital épargné avec les intérêts qui découle du placement de ses cotisations dans une caisse. Ce système a ainsi l’avantage, d’être sur et indépendant des générations futures et de l’équilibre entre travailleurs et retraités car, en quelque sorte, chacun se constitue sa propre pension. C’est ce système qui était utilisé dans le passé en Belgique mais il fut abandonné et remplacé par le système de répartition.

Les causes :

Si nous connaissons un tel problème aujourd’hui, ce n’est pas qu’essentiellement due au hasard, même si l’on peut considérer que cette situation est le fruit de différents évènements qui ont fait que justement notre sociologie et notre démographie ont fort changés, il reste tout de même un grand manquement au niveau politique et au niveau gouvernemental quant aux diverses décisions prises et réforme mises en place.

* Démographiques :

Tout d’abord au niveau démographique, en fait il faut comprendre qu’entre 1944 et 1964 (les années d’après-guerre) nous avons connu un « baby-boom », c'est-à-dire qu’il y a eu une forte hausse des naissances. Mais depuis 1964, celles-ci ont fort diminué suite au développement industriel et à l’évolution des mentalités occidentales. Ainsi aujourd’hui les enfants du baby-boom ont entre 46 et 66 ans. C'est-à-dire que certains ont déjà pris leur retraite, et les autres la prendront dans les années qui viennent. Le problème est que suite à différents problèmes qu’il soit économique ou démographique (chômage, baisse de la natalité, etc.) nous avons de moins en moins de personnes actives et donc de cotisants. Ainsi, aujourd’hui nous avons ce que l’on peut appeler un « papy-boom ». De plus, ce qui accentue encore plus le problème est que l’espérance de vie ne cesse d’augmenter ainsi, nous avons plus de retraités et qui restent encore plus longtemps à la retraite qu’auparavant.

L’évolution du nombre de pensionnés

Source : http://www.plan.be/websites/pp091/fr/html_books/maltese_34.html

* Sociologiques :

Ensuite il est également important de comprendre que le mode de vie et la mentalité de la population a énormément changé au cours des années précédentes. Ainsi de nos jours, nous avons de plus en plus de femmes qui travaillent ce qui fait qu’auparavant nous devions payer une pension pour un seul ménage alors que aujourd’hui et dans les années futures : il faudra payer deux pensions pour deux personnes isolées, ce qui augmentent les dépenses.

De plus, au cours des années 70 et 80, l’Etat a recruté une masse importante de fonctionnaires ce qui va constituer d’énorme dépenses en matière de pensions vu que les fonctionnaires sont généralement ceux qui disposent du plus haut montant au cours de leurs pensions.

Au niveau de la mentalité du belge, il y a également cette envie de partir très tôt à la retraite : en Belgique il n’y a plus énormément de gens qui travaillent au-delà des 55 ans. En moyenne, le belge travaille jusqu’à 57 ans, tandis que la moyenne européenne est de 61 ans.

* Economique :

Il faut également tenir compte de l’aspect économique qui a accentué ce problème. En effet, la productivité a fort baissée au cours des dernières années tandis que le chômage des jeunes a fort augmenté. Cela a été soldé par une diminution des personnes actives.

Le rapport entre les recettes et les dépenses de l’état est également une des causes du problème, celui-ci a souvent été négatif suite aux différents évènements qu’a connu la Belgique comme la crise de l’euro, par exemple. Tous ces évènements ont débouchés sur un endettement de l’Etat due aux manques de recette et à la hausse des dépenses. Le déficit budgétaire n’a pas cessé d’augmenté et l’état n’a ainsi donc pas pu épargner un montant excédentaire pour pouvoir s’en sortir face à ce problème.

* Politique et réformes :

Les politiciens sont également responsables de ce problème, ils ont laissé les choses se faire sans pour autant s’inquiéter, mettre en place certaines réformes ou même changer totalement le système comme l’a fait certains pays, par exemple, la Suède dont nous parlerons par la suite. Ainsi, les politiciens n’ont pas fait correctement leur travail qui est entre autre de prévoir le bon fonctionnement du système de solidarité sur l’échelle du long terme.

Les conséquences :

Les conséquences du vieillissement de la population seront très importantes qu ce soit au niveau économique, budgétaire ou même social.

* Au niveau économique et budgétaire :

Le vieillissement de la population va peu à peu contribuer à la réduction du potentiel de croissance économique et ainsi mettre une énorme pression sur les finances publique.

En effet, nous savons que la population active ne cesse de décroitre, cela va s’en aucun doute influencer sur la croissance de l’emploi qui sera de moins en moins importante. Ainsi, cela affectera la croissance du PIB, celui-ci connaîtra un ralentissement ce qui ne permettra donc pas à l’Etat de résoudre le problème des financements des pensions qui continueront à augmenter proportionnellement aux pensionnés qui augmentent chaque année. Donc nous pouvons en conclure que les coûts du vieillissement seront de plus en plus lourds à supporter.

Cependant il faut noter qu’une diminution, des dépenses en terme d’allocations familiales, de chômage, etc., due aux facteurs démographiques, va sans doute contribuer à limiter la hausse des coûts des finances publiques.

L’évolution des finances belges

Source : http://reflexions.ulg.ac.be/cms/c_15168/la-situation-en-belgique

* Au niveau social :

Les conséquences au niveau social sont également inquiétantes, de nombreux belges craignent pour leurs pensions ainsi il y a cette incertitude, ce manque d’information et de clarté qui détruit un peu le dialogue entre le gouvernement d’un côté et les syndicats et travailleurs de l’autre. Beaucoup de belges sont pessimistes tandis que l’état continue d’assurer que le système des pensions persistera et qu’il faut seulement des réformes. De nombreuses grèves ont eu lieu afin de contester toutes ses réformes qui visent à sauver le système des pensions.

De plus, une grande majorité de travailleurs se voient contraint d’épargner ou de souscrire auprès d’une assurance pension pour pouvoir s’assurer de disposer d’un minimum d’argent plus tard pour survivre.

Une autre conséquence un peu plus désastreuse est la situation désespérante des personnes retraités qui notamment à cause du manque de recettes de l’état, perçoivent une pension minime et sont ainsi contraint de vivre parfois sous le seuil de pauvreté. En effet, 1 pensionné sur 4 vit sous le seuil de pauvreté. Ceci est scandaleux et c’est une conséquence directe du manque de concertation et de la prise en conscience tardive du problème.

Solution :

Solution principale :

Face à ce problème, beaucoup de spécialistes ont cherché des solutions afin de remédier à ce problème du vieillissement : la pise du fond de financement a notamment été sorti mais suite à la crise de l’euro et aux diverses dettes de l’état, cette idée fut vite abandonnée. La solution que je juge la plus intéressante et applicable c’est