Néolithique Et Protohistoire De L'Oued Noun
Dissertations Gratuits : Néolithique Et Protohistoire De L'Oued Noun. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresMéditerranée, lien ou frontière culturelle ? ....................................................................................77
Thème 5 : Nouvelles données sur l’Art: inventaires, chronologies et sens
beN-NCeR Abdelwahed, Gravures rupestres inédites du Jebel Ousselat (Tunisie Centrale). ....................................................................................................................................91 RoubeT Colette et AMARA iddir, Expression de l’identité pastorale durant le Néolithique en Algérie orientale : participation des manifestations symboliques........................................107
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ACHeCHe sophie, Patrimoine rupestre de Tunisie. ...........................................................................................................125 bAHRA Nadia, Peintures rupestres du piémont sud occidental du Tassili Azdjer (Sahara central, Algérie). ......................................................................................137 HACHi slimane, bARbAzA Michel, MoussAoui Yassine, iDDiR smaïl, beNsLAMA Lazreg, beLAMbRi Rahma, Art et Manières en Téfedest. Eléments pour un programme d’étude généralisée des faits culturels préhistoriques sahariens (vestiges matériels, art, occupations de l’espace). ..........................................................................145 AMARA iddir, L’aurochs de l’oued Bousmane : sauvage ou domestique ? (Djebel Dyr, Tébessa), Algérie orientale. ...........................................................................................181 HACHiD Malika, Strabon, El-Idrissi, la Guerba et un Libyque plus tardif que les Ve/VIe Siècles ? ...........................................................................................................................191 bARbAzA Michel, Markoye ou la rencontre de deux mondes. .......................................................................................227
Thème 6 : La Protohistoire. Le mégalithisme, origine(s) et chronologie, coutumes funéraires, relations avec le Néolithique
iDDiR smail, La Protohistoire en Algérie. État de la question. ............................................................................247 HeDDouCHe Abdelkader, Sur l’apport des monuments funéraires à la connaissance du peuplement et de l’environnement holocène de l’Ahaggar. ...................................................259 PARis François et sALièGe Jean-François, Chronologie des monuments funéraires sahariens. Problèmes, méthode et résultats. .........................................................................................................275 beN GuiTH-HMissA emna, Apport des documents de la télédétection, du Système d’Information Géographique (S.I.G.) et du G.P.S. dans le domainede l’Archéologie. Le cas des nécropoles mégalithiques de Khanguet Esslougui. ..................................................281 MiLbuRN Mark, Vers l’identification de quelques grands chefs enterrés dans les monuments lithiques sahariens. ..........................................................................................293 bokboT Youssef, oNRubiA-PiNTADo Jorge, sALiH Abdallah, Néolithique et Protohistoire dans le bassin de l’Oued Noun (Maroc Présaharien). Quelques données préliminaires. ...............................................................305
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LE PREMIER COLLOQUE DE PRÉHISTOIRE MAGHREBINE
Argumentaire
La recherche préhistorique au Maghreb a connu ces dernières décennies d’importants progrès. ils concernent d’abord l’émergence d’une institutionnalisation de cette orientation. Des chercheurs conduisant des projets multidisciplinaires mobilisent désormais des structures de recherche et des universités de ces pays et s’ouvrent à une coopération internationale programmée. De nombreux colloques et rencontres scientifiques se sont déjà tenus dans les différents pays du Maghreb faisant à chaque fois le point des connaissances et engrangeant nouvelles théories et renouveaux méthodologiques, tout en restant à l’écoute des avancées mondiales et des progrès technologiques. Sous l’impulsion des pouvoirs publics, on voit s’affirmer une prise de conscience en faveur du patrimoine préhistorique à l’égal de tous les vestiges issus des divers héritages. Cela se caractérise, en particulier, par la ratification par nos pays de traités internationaux, la création de structures de conservation, de protection et de sauvegarde, l’ouverture de nouveaux espaces de recherche, la mise en place de filières d’enseignement … La coopération internationale conçue dans le cadre de partenariats, met en réseaux des collaborations entre des laboratoires et des équipes pluridisciplinaires. Nous obtenons déjà de bons résultats de ces conventions fécondes. L’investissement de nouveaux terrains, l’ouverture de nouveaux chantiers, la reprise de sites connus, la discussion des schémas précédents, permettent de dessiner de nouveaux modèles. il est déjà permis d’entrevoir sur une très longue durée bien plus que des témoins d’une préhistoire africaine, des cultures bien installées sur nos territoires, riches en documents typiques, densément représentés, dont la complexité exige la mise en synergie de différentes disciplines et de différents moyens techniques. Pour voir s’épanouir ce domaine de connaissance, cette discipline si conviviale a besoin de disposer d’un terrain d’échanges inter-maghrébins, méditerranéens et africains. La Préhistoire du Maghreb est en mesure aujourd’hui de donner ses réponses méditerranéennes et africaines, aux grandes questions du Paléolithique et du Néolithique qu’elle se pose aussi. et cela grâce au redéploiement des recherches sur le terrain, effectuées dans de très difficiles conditions, durant ces 30 dernières années. La recherche maghrébine en Préhistoire s’insère avec ses particularismes dans la recherche mondiale, elle se propose de rendre compte à la communauté scientifique de ses réussites, mais aussi de ses insuffisances, afin de participer à la création d’une dynamique large, cohérente et féconde.
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C’est l’objectif de ce colloque qui souhaite réunir des préhistoriens-chercheurs que le terrain maghrébin motive et mobilise pour faire le point en 2007 sur quelques grandes questions d’actualité. organisée autour de thématiques larges, la première rencontre de Tamanrasset va entendre de nombreuses communications et débattre de questions relatives aux différents points qui vont suivre.
1er thème : Les plus anciennes cultures du Maghreb.
sur le terrain, les travaux consistent à rassembler lors de fouilles minutieuses, toutes les données suggestives d’activités humaines et d’environnement. Alors que les témoignages anciens mettaient l’accent sur une documentation instrumentale définie comme outillage, de type galet aménagé et biface, les recherches des dernières décennies se penchent sur tous les vestiges sans hiérarchie, ni exclusive. L’éclat est même parfois plus révélateur que le galet aménagé déjà connu. Cette démarche connaît son essor dans le site de Aïn Hanech pour lequel de nombreuses données chronologiques, paléontologiques, paléoécologiques, comportementales et adaptatives sont maintenant disponibles ; elles permettent d’évaluer à sa juste mesure l’importance du site. en effet, ces données révèlent que les premiers humains occupèrent le Maghreb plus tôt qu’on ne le pensait, soit vers 1,8 Million d’années ; c’est-à-dire au même moment que certains sites d’Afrique orientale tels que olduvai (Tanzanie) et koobi Fora (kenya). Ces premiers humains s’installèrent dans des plaines alluviales, aux abords de rivières et de points d’eau en compagnie d’animaux de type savane. De plus les travaux actuels continuent de livrer de nouvelles localités archéologiquement diversifiées. L’étude du matériel lithique repose désormais sur la reconnaissance de chaînes opératoires complexes. on voit se dessiner ailleurs une nouvelle cartographie des sites anciens grâce à de nouveaux projets concernant d’autres régions naturelles : c’est le cas des gisements de la carrière Thomas, de ceux de Mostaganem, de N’gaous où les travaux de stratigraphie et de préhistoire font connaître un Acheuléen complexe. Ces nouvelles informations revivifient nos connaissances et celles du site-phare de Ternifine en particulier, en mettant l’accent sur une grande étendue régionale et une longue durée du Paléolithique ancien.
2ème thème : La question du Paléolithique moyen au Maghreb : Un Moustérien de plus en plus affirmé. Devenir(s) de l’Atérien et ses relations avec ce qui va lui succéder.
De nouvelles informations sont désormais disponibles en Tunisie centrale, dans l’Algérois littoral, au Maroc oriental et occidental. il s’installe désormais au Maghreb une phase moustérienne à éclats dominants et lames, qui n’avait été que soupçonnée. son antériorité par rapport à l’Atérien est stratigraphiquement attestée. Les paléo-environnements, tels que les faunes permettent de les reconstituer, sont maintenant plus nuancés et climatiquement mieux précisés. Faits nouveaux, certains gisements livrent des industries non ibéromaurusiennes succédant en stratigraphie à l’Atérien et dont l’attribution culturelle n’est pas encore définie. Il reste à articuler toutes les
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