Sapeurs-Pompiers De Corse

nes des principales activités des sapeurs-pompiers aujourd’hui.

La Corse « une montagne dans la mer », ne possède presque pas de terrains plats ! Une île très belle, mais assez complexe à défendre pour les 15000 sapeurs-pompiers des services d’Incendie et de Secours, surtout l’été, à cause du risque feux de forêts et l’afflux de touristes…

Les sapeurs-pompiers de La Corse du Sud

« Les pompiers de Corse-du-Sud se donnent sans compter ». c’est le qualificatif de l’investissement des soldats du feu sur cette île si envoûtante et si difficile. Car la Corse, toute belle qu’elle soit, est avant tout une montagne dans la mer et une succession de vallées tourmentées et difficiles d’accès. Les sapeurs-pompiers le savent par cœur et, quand ils doivent se déplacer, raisonnent en temps et non en kilomètres. Aux reliefs escarpés s’ajoutent les risques incendie et, l’été, l’afflux de deux millions de touristes, éparpillés sur les côtes et le reste du territoire. La Corse possède en effet cette richesse rare de pouvoir satisfaire toutes les ambitions de vacances : farniente sur les plages, randonnée sur le fameux GR 20, canyoning, escalade et excursions pour les plus avertis. D’une superficie d’à peine plus de 4 000 km2 pour une population de 119 000 habitants, la Corse-du-Sud ne possède quasiment pas de terrains plats. Elle est cloisonnée, divisée en de nombreuses micro-régions qui ont développé leurs caractères et particularismes. Au fil du temps, les mentalités se sont forgées sur ce relief et encore aujourd’hui, les communications sont difficiles. Le réseau routier du département est composé de deux axes principaux reliant Vizzavona, Ajaccio, Sartène (sud-est), Bonifacio et Solenzara-Bonifacio à l’extrême sud de l’île. Globalement, ce sont 239 kilomètres de nationales, 1 980 km de routes départementales et plus de 1 200 km de routes et pistes communales. Pour se rendre du bassin urbain d’Ajaccio à celui de Porto-Vecchio, il faut compter près de trois heures. En tout, 169 sapeurs-pompiers professionnels et 624 volontaires agissent tous les jours de l’année, quelle que soit la population. Et le service d’incendie et de secours de la Corse-du-Sud a été classé en catégorie B en 1997, notamment en raison des feux de forêts qui justifient la mise en place d’un dispositif particulier pendant les mois d’été.

Le risque majeur au niveau pompier est sans conteste l’incendie dans ce département très boisé. La quasi-totalité du territoire vit en milieu combustible : le végétal couvre 84 % du département, soit 339 000 hectares (en moyenne 55 % pour les autres départements méditerranéens). Le corps départemental des sapeurs-pompiers est articulé en deux groupements, avec 10 CIS dans celui du Nord et 11 CIS dans le Sud. L’ensemble des moyens est géré depuis le CODIS d’Ajaccio, chef-lieu qui regroupe plus de la moitié des habitants du département. La particularité du département réside aussi dans une stratégie de pré-positionnement des hommes et des moyens sur le terrain pour réduire les délais d’intervention, en incluant notamment les sapeurs forestiers et l’ONF (l’Office national des forêts). Ainsi, pour un nombre de départs de feux élevé, avec un potentiel de moyens comparativement très inférieur aux départements continentaux (exemple : le Var compte 314 feux en moyenne et 330 engins de lutte, la Corse-du-Sud 450 feux en moyenne et 100 engins de lutte), le département enregistre selon les pompiers. Au regard des chiffres, 99 % des incendies sont éteints avec moins de trois véhicules. Les feux qui débordent deviennent alors