Les pompiers de Montréal, le cas de la « caserne 27 »
Recherche de Documents : Les pompiers de Montréal, le cas de la « caserne 27 ». Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires. Nous les avons ensuite rencontrés afin de leur poser quelques questions à ce sujet (voir interview en annexe). Les questions posées étaient en lien avec leurs moyens de communiquer entre eux et avec l’importance d’un système communicationnel efficace durant leurs interventions.
Depuis le début de l’année 2011, 101 000 interventions ont déjà eu lieu pour les pompiers de la caserne 27. Ces hommes ont un travail extrêmement dangereux et rempli d’imprévus, et c’est pourquoi ils doivent être particulièrement bien organisés. D’ailleurs, il existe une hiérarchie dans la caserne. Toutes les informations arrivent au centre d’alarme et sont envoyé à la caserne choisie. C’est alors le capitaine qui décide des actions puisqu’il coordonne son équipe. La caserne est très unie puisque les membres se connaissent depuis longtemps. Ils ont l’habitude de travailler ensembles, ce qui contribue à la fluidité des actions : chaque pompier sait ce qu’il doit faire, le lieutenant n’a pas besoin de se répéter. Ils sont également familiarisés avec les façons de faire de chacun lors d’une intervention donc ils s’adaptent tous afin d’être bien coordonnés. Les relèves d’équipes sont aussi très précises, elles sont faites à l’heure exacte pour ne pas laisser les urgences attendre. Mais cette communication n’est pas seulement utile dans la caserne, elle est aussi indispensable en dehors de celle-là. Ce ne sont pas les pompiers eux-mêmes qui décident qui va aller au secours lors d’un appel mais plutôt la centrale d’alarme qui en a la charge. Grâce à des GPS la centrale a une vision complète sur l’ensemble des casernes et sur les véhicules disponibles pour chacune d’elles. De cette façon, la centrale sait qui peut répondre à l’appel le plus rapidement possible pour éviter des délais lors des situations d’urgence.
Pour notre analyse nous avons décidé d’explorer en profondeur l’articulation du travail et la coordination à distance. En effet, nous estimons que ces deux concepts abordés en classe ont une place importante et prennent tout leurs sens une fois resitués dans le contexte de la caserne 27 de nos pompiers de Montréal. De plus, nous pensons pouvoir observer l’articulation du travail chez les pompiers, pour qui ce travail est devenu naturel de par leur expérience et leurs nombreuses années passées ensemble à la caserne 27. Le travail d’articulation vit souvent dans les activités invisibles et c’est grâce à celui-ci que les fonctionnements interdépendants s’opèrent correctement. Il est une participation qu’il faut ajouter au travail initial mais il est essentiel. Il fait partie du monde de l’informel et assure la circulation, l’intégration et les croisements des informations entre les différentes parties.
La coordination à distance nous a également semblé être un des concepts fondamentaux et clé pour une caserne de pompier. La coordination a distance consiste à relier, unir, harmoniser les différentes tâches, gérer les conflits, le temps et les différents outils tous ça sur une équipe qui ce trouve éparpillée et non sur un même lieu. Avec l'arrivée des NTIC cette tâche a été largement facilitée et a permis de pouvoir communiquer avec les différentes équipes sur différents lieux.
Donc, le travail en équipe est primordial mais pour une efficacité maximale, il est clair que la coordination à distance est importante autant sur les lieux du drame qu’au préalable pour s’informer des éventuels accidents. Par exemple, comme nous l’indique un des pompiers : « La communication va se faire via la première unité arrivée qui va prendre le commandement des lieux. Ensuite, chaque unité va se voir confier un rôle bien défini par le commandant sur les lieux. Si l’incendie s’amplifie, d’autres unités vont venir et seront sous le commandement de leur chef respectif. ». Il serait également difficile pour les pompiers de chaque caserne de gérer leurs appels eux-mêmes’. Ainsi, l’un d’eux nous explique « Les appels partent du centre de répartition via le 911 qui transmet ensuite à la centrale d’alarme qui va voir ensuite l’unité concernée. C’est en rapport avec le type d’appel, qu’on va décider des outils qui vont être envoyés.
AJOUT : TRAVAIL D’ARTICULATION
Donc, si l’on s’attarde plus précisément au travail qui s’effectue dans la caserne 27, il est évident qu’une grande chimie s’opère. Le travail d’équipe a des avantages et des désavantages, mais dans un métier tel, il est important de réduire les désavantages au minimum car le temps est précieux. Malgré le fait que c’est un travail d’équipe, au niveau individuel il y a un certain apport qui est important. Chaque membre doit collaborer afin que tout s’emboîte correctement, il se doit d’être à l’endroit qui lui a été assigné au bon moment et de suivre à la lettre les directives du capitaine. Afin que tout ceci fonctionne avec fluidité, le travail d’articulation est essentiel. Ce type de travail peut parfois sembler invisible, mais il est le mortier qui garde les briques ensembles. L’habitude des pompiers à travailler ensembles en situation d’urgence permet un meilleur travail d’articulation et une invisibilité de celui-ci. Ils se connaissent, connaissent leurs rôles respectifs ainsi que les façons de travailler de leurs coéquipiers, donc ils s’adaptent toujours. Ceci permet la rapidité de leurs interventions.
Ce travail implique un investissement supplémentaire, mais il devient un automatisme avec le temps. De plus, dans ce type de situation d’urgence, chacun est d’accord qu’il faut que tout fonctionne le plus rapidement possible et ils s’adaptent tous afin d’aider à cette cause, donc en bout de ligne cet investissement ne semble pas être un si gros fardeau supplémentaire. Ce type de partie informelle est plutôt une nécessité que tous adoptent. La hiérarchie dans la caserne permet aussi de maintenir un certain ordre dans la communication entre les membres. Les directives ne sont pas discutables, et elles sont réparties entre les membres qui doivent ensuite les appliquer. Ceci réduit la possibilité de conflits et de désaccords puisqu’ils sont tous conscients de ce fait et ils y adhèrent. De plus, une certaine confiance naît entre tous les membres. Tout ceci fait partie de l’informel et du travail d’articulation permettant le bon fonctionnement dans la caserne, mais aussi à l’extérieur de celle-ci lors d’interventions.
La centrale de répartition qui distribue selon la disponibilité et la proximité de chaque équipe fait aussi partie du travail d’articulation. Elle permet l’échange de communication entre les personnes en situation d’urgence et les casernes. Elle permet la circulation et la bonne compréhension des informations entre les pompiers et les personnes nécessitant leurs services.
ANNEXES
INTERVIEW DU 07/11/11
AVEC QUOI VOUS COMMUNIQUEZ A L’INTERIEUR DE LA CASERNE ?
Il faut dire qu’il y a une certaine hiérarchie dans la caserne : un capitaine, deux lieutenants et des pompiers
Le capitaine est celui qui prend les décisions à l’intérieur de la caserne .Il s’occupe aussi de la gestion de cette dernière .Les lieutenants sont là pour appuyer le capitaine .Les pompiers sont les exécutants .A l’intérieur, il y a une très bonne camaraderie .Avec l’expérience qu’a le personnel, chaque agent sait presque ce qu’il a à faire .Le lieutenant n’a pas besoin de se répéter .Les agents communiquent en parlant de leur vie professionnelle, familiale, à l’intérieur de la caserne
COMMENT COMMUNIQUEZ-VOUS À L’EXTERIEUR ?
Tous les appels sont répertoriés via ordinateur. C’est le central de répartition qui va dépêcher des unités en question .Il y a 3unités : unité d’intervention au niveau sauvetage, unité d’autopompe, unité véhicule élévateur
L’autopompe va être dépêché pour des urgences intervention feu mais va aussi couvrir les appels premiers arrivants c'est-à-dire du cote médical
On a aussi des véhicules élévateurs qui sont chargés des interventions niveau feu
Dépendant des types d’appels, il y a un certain
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