Une Journée Dans Un Centre Hospitalier

’homme, plutôt âgé, est marié depuis 58 ans avec l’une des patientes. «Je viens faire manger ma femme à tous les jours que le bon dieu amène. En plus, j’aide à faire manger les autres. J’adore me rendre utile et ça fait maintenant 8 ans que je viens ici tous les jours.» Il y avait beaucoup d’émotion dans la voix de l’homme. Il m’a aussi raconté que la plupart des gens d’ici étaient italiens et qu’il y avait un grand esprit d’entraide dans ce centre. Malgré le triste sort des gens d’ici, l’ambiance est plutôt joyeuse à l’heure des repas : «une vrai petite fourmilière» me disait l’homme.

Il est maintenant midi trente et c’est le temps de commencer à mettre les gens au lit pour l’après midi. Ceux qui ont la chance d’être encore lucide peuvent rester dans la salle pour regarder la télévision. Les préposées iront les chercher vers 4h pour les faire souper. Ensuite, encore la même chose. Elles iront les coucher à 6h jusqu’au lendemain et ainsi de suite 7 jour sur 7, 24h sur 24, 365 jours par année. «C’est vrai qu’on pourrait voir ça comme de la maltraitance mais moi, je ne le voie pas comme ça. Les personnes qui sont ici ont un toit, de la nourriture 3 fois par jours, sont bien traités et ne manque jamais de rien. Pour la plupart, des proches viennent les visiter au moins une fois par semaine et ce, même s’ils ne s’en rendent pas conte. Leur famille pourraient les laisser tomber puisqu’ils savent qu’ils ne sont pas lucide mais ne le fond pas, et pour moi, c’est le signe ultime d’une bienveillance incroyable.» Malgré ces belles paroles, je reste perplexe puisque 14% des ainés qui subissent de la maltraitance sont abusés par leurs propres enfants.

Un autre problème que celui de la maltraitance des ainées et bien réel, car selon des études, les personnes de plus de 65 ans passeront de 9,8% à 14,3% en 2031. On parle maintenant d’ouvrir des foyers pour personnes âgées au privé qui répondront à la demande de la population vieillissante du Québec. Il faudra encore s’assurer que toutes ces démarches ne seront pas au détriment des personnes âgées et à la ruine de leur portefeuille.

Pour l’instant, le plus grand problème est de trouver un moyen de stopper la maltraitance envers nos ainées. Quelle soit physique, psychologique ou monétaire, les abus envers les personnes âgées sont réels.

D’après plusieurs spécialistes, 7% des ainées subissent de la maltraitance qui provient des gens autours d’eux. Ce chiffre ne serait que la pointe de l’iceberg.