Clovis guerrier
Mémoire : Clovis guerrier. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirespersonnelles de chef très rusé, mais au moins autant à l'expérience romaine de la guerre que les siens ont depuis longtemps acquise.
2) une extension des conquêtes
Dès sa prise de pouvoir, Clovis est étriqué dans son étroit territoire centré sur la Belgique : il tente d’étendre son royaume en menant une politique d’agrandissement territorial, avec l'aide de quelques milliers de soldats armés de lances à crochet ("framée") et de haches de jet (la fameuse "francisque").
- L’extension du Royaume de Clovis vers l’Est et le centre
La conquête du Royaume de Syagrius : Clovis cruel
En 486, il emporte les villes de Senlis, Beauvais, Soissons et Paris dont il pille les alentours. Il livre la bataille de Soissons contre Syagrius. La victoire de Soisson permet au royaume de Clovis de contrôler tout le nord de la Gaule. Syagrius se réfugie chez les Wisigoths qui le livrent à Clovis l'année suivante. Le chef gallo-romain est discrètement égorgé.
L’alliance avec les Francs Rhénans : Clovis stratège
Avant 486, Clovis choisit de renforcer ses positions en contractant un mariage, avec une princesse de la monarchie franque rhénane, dont naît un fils, Thierry. Le royaume des Francs rhénans s'étend dangereusement sur la Belgique seconde mais l'alliance avec Clovis leur assure la possession des cités de Metz, Toul, Trèves et Verdun que les Alamans menacent.
La soumission de la Thuringe : Clovis impatient
En 491, Clovis déclare donc la guerre aux Thuringiens, l’expansion du royaume les fait déborder sur la rive droite du Rhin. Il finit par les soumettre. Chararic s'étant joint à Clovis dans la guerre contre Syagrius, celui-ci est donc son allié. Mais pour plusieurs raison, Clovis le fait finalement assassiner s'empare du royaume.
La bataille de Tolbiac : Clovis chanceux guerrier
C’est en 496, qu'a lieu la bataille de Tolbiac contre les Alamans, Clovis portant secours aux Francs rhénans (dont le roi Sigebert a été blessé au genou). D'après Grégoire de Tours, ne sachant plus à quel dieu païen se vouer et son armée étant sur le point d'être vaincue, Clovis prie alors le Christ et lui promet de se convertir si « Jésus que sa femme Clotilde proclame fils de Dieu vivant » lui accordait la victoire (Il s'agit de la même promesse que fit l'empereur romain Constantin en 312 lors de la bataille du pont Milvius). Au cœur de la bataille, alors que Clovis est encerclé et va être pris, le chef alaman est tué d'une flèche ou d'un coup de hache, ce qui met son armée en déroute. La victoire est à Clovis et au dieu des chrétiens.
- L’extension du Royaume vers le Sud : Cl. guerrier insassiable
Trois puissances exercent leur domination au sud du royaume de Clovis, les Wisigoths au sud-ouest, les Burgondes au sud-est et plus loin, en Italie, les Ostrogoths. Clovis noue des alliances successives pour continuer l'expansion de son royaume sans avoir à affronter une coalition hostile face à lui.
Inversement des Alliances entre Burgondes et Wisigoths : Clovis, fin calculateur.
En 495, Théodoric, roi d'Italie, épouse Audofleda, sœur de Clovis. L'année suivante, il s'accorde finalement avec Clovis.
En 499, Clovis s'allie au roi burgonde de Genève, Godégisile, qui veut s'emparer des territoires de son frère Gondebaud.
Après la bataille de Dijon et sa victoire sur les Burgondes de Gondebaud, le roi wisigoth Alaric II se porte au secours de Gondebaud et persuade ainsi Clovis d'abandonner Godégisèle. Clovis et Gondebaud se réconcilient et signent un pacte d'alliance pour lutter contre les Wisigoths.
Bataille de Vouillé
Avec l'appui de l'empereur romain d'Orient Anastase, Clovis s'attaque ensuite aux Wisigoths. Au printemps 507, les Francs lancent leur offensive vers le sud, pendant que les alliés burgondes attaquent à l'est. Les Francs affrontent l'armée du roi Alaric II. La bataille de « Vouillé » (près de Poitiers), est terrible, et les Wisigoths se replient après la mort de leur roi, Alaric II, tué par Clovis lui-même en combat singulier.
Cette victoire permet d’étendre le royaume vers le Sud et d’annexer les territoires wisigoths qui se replient au delà des pyrénnées.
3) une affirmation du pouvoir
- En 508, Clovis reçoit de l'empereur d'Orient Anastase Ier le titre de « consul » et est salué comme « Auguste » au cours d'une cérémonie à Tours. Il décide alors de faire de Paris sa capitale.
- Clovis est désormais le maître d'un unique royaume, correspondant à une portion occidentale de l'ancien Empire romain
Les principales qualités (au sens de caractéristiques bonnes ou mauvaises) de Clovis sont donc celles d’un guerrier : il est d’origine guerrière, cruel, stratège, intelligent, impatient, chanceux, et insassiable.
Néanmoins, si un portrait de Clovis doit être fait, cette attitude de guerrier conquérant incontestable renferme tout de même des zones d’ombre et ne constitue pas sa seule facette.
II. Le Mythe d’un guerrier redoutable
1) Connaissance lacunaire :
- Grégoire de Tour : principal chroniqueur
On sait peu de choses sûres de Clovis, tant les sources sont maigres ou orientées. Aucun acte politique authentique, une seule lettre adressée aux évêques, mais une source narrative majeure, le second des Dix Livres d’histoire (rebaptisés Histoire des Francs), de l’évêque Grégoire de Tours (vers 539-594).
EX : légende thuringiennes : des hypothèses différentes qui flouent les motivations du roi, si les causes de ses guerres sont douteuses, on ne peut en analyser les conséquences.
2) Les mythes de la cruauté
- le vase de Soisson + égorge Syagrius
En 486, l’armée franque de Clovis écrase celle de Syagrius qu’il va égorger, et pille la région conquise. Le vase provient en fait du diocèse de Reims.
Saint Rémi, l’évêque de Reims, envoie un messager à Clovis afin qu’il restitue cet objet mais la règle de partage des prises de guerre était stricte : chaque part, y compris celle du roi, était tirée au sort.
Afin de respecter les bonnes relations qu’il entretenait avec l’église réclamera le vase en prétextant un passe-droit. Un soldat s’y oppose, frappe le vase avec une hache en disant : « tu n’auras rien que ce que le sort t’attribuera vraiment ». Clovis s’incline, et ne répond pas à son offense.
Lors d’une revue de son armée à Soissons un an plus tard, Clovis, fait remarquer au guerrier qui avait brisé le vase que ses armes étaient mal entretenues, il les jette par terre. Le guerrier se baisse pour les ramasser. Clovis lui fracasse le crâne en disant : « souviens-toi du vase de Soisson ». Il profite ainsi du droit de vie et de mort que le roi avait sur ses sujets.
Les rois imposent leur autorité par la terreur, il sera d’autant plus respecté après cet épisode.
- la liquidation de ses héritiers potentiels
Afin d’éviter le partage de son royaume, Clovis fait assassiner au moins douze de ses anciens frères d’armes et membres de sa famille susceptibles de lui disputer son pouvoir. Il veut ainsi réserver exclusivement son royaume à
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