Commentaire de texte sur Le Baptême De Clovis

es rites pratiqués par leurs ancêtres. » Avit regrette le manque de foi de ces hommes, ou plutôt le fait qu’ils croient en autre chose qu’en le christianisme. Pour lui, ce ne sont pas des hommes bons. Ils sont restés barbares, sans aucune croyance, et justifient leurs mauvais actes de par leur culture, sans jamais se tourner vers Dieu pour obtenir l’absolution de leurs pécher, qu’ils s’accordent donc eux-mêmes, en s’octroyant la politique de leur nation et de leurs ancêtres. Toutefois, Avit de Vienne n’éprouve pas de mépris uniquement pour le peuple mérovingien, mais également pour ses anciens chefs.

B- La critique des chefs mérovingiens.

Avit de Vienne dit à Clovis « Vous avez acquitté la dette de vos ancêtres qui ont régné dans le siècle ». Ceci montre bien qu’Avit de Vienne n’était en rien d’accord avec la politique mené par Mérovée et Childéric, qui eux, n’ont jamais demandé à leur peuple de pratiquer la religion chrétienne. Avit de Vienne, représentant de la religion catholique, ne supportait pas l’idée que ces francs soient indépendants et ne respectent aucune religion. Le contexte politique et religieux de ces dernières années ne lui convenait absolument pas. Cet évêque étant d’Orient, il voulait évidemment qu’un maximum de royaumes joignent leur cause, leur religion. Jusqu’ici, il n’en était rien, toutefois, avec l’arrivée de Clovis au pouvoir, et son baptême, tout va changer.

II - La réaction de l’évêque Avit de Vienne suite au baptême de Clovis.

Nous allons voir ici qu’Avit de Vienne se fait une joie de voir un roi franc se faire baptiser, et ainsi rejoindre l’Orient, avant de voir ce qu’il attend exactement de ce baptême.

A- Avit de Vienne s’est réjoui du baptême de Clovis.

« De toute votre antique généalogie, vous n’avez rien voulu conserver que votre noblesse et vous avez voulu que votre descendance fît commencer à vous toutes les gloires qui ornent une haute naissance. » En plus d’envoyer une dernière pique à ses ancêtres, Avit de Vienne fait comprendre à Clovis que son baptême représente un pacte qu’il estime prospère, riche et indispensable, et ce pour des décennies. Avit de Vienne déclare que « L’Orient peut se réjouir d’avoir élu un empereur qui partage notre foi ; il ne sera plus seul désormais à jouir d’une telle faveur. » Une nouvelle fois, nous pouvons voir qu’Avit se réjoui de l’entrée de Clovis, et donc de son empire dans la religion chrétienne. Toutefois, il est possible qu’Avit de Vienne ne s’intéresse pas tant à Clovis, mais plutôt au nombre de pratiquants qu’il va créer en convertissant son peuple. Mais nous allons voir ci-dessous que cet évêque croit réellement en Clovis et en son pouvoir politique, pour permettre à la religion chrétienne de devenir une religion de premier rang.

B- Pour l’évêque Avit de Vienne, Clovis apporte l’espoir d’un royaume profondément catholique en Occident.

« L’occident, grâce à vous, brille aussi d’un éclat propre et voit un de ses souverains resplendir d’une lumière non nouvelle. » Cette déclaration montre à quel point l’évêque de Vienne voit en Clovis un réel espoir pour l’occident d’être fédéré au catholicisme, et d’être même un royaume phare de cette religion. Dans cette lettre Avit de Vienne tente de faire comprendre à Clovis l’importance de son geste, sa signification. C’est-à-dire le fait qu’il est entré dans cette religion, et qu’il a donc offert à son peuple prospérité, ainsi que leur salut.

En conclusion, nous pouvons dire que ce texte est un réel hommage fait à Clovis et à sa conversion, mais également une sorte de pamphlet contre ses ancêtres. C’est