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Commentaire composé de Cina De Corneille

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el » jusqu'à « je te rends plus qu'un père ».

b) La métamorphose de l'empereur (Changement complet d'une personne dans son état, ses caractères).

La métamorphose de Auguste se trouve dans son passage d’un individualisme clos, narcissique, à un système de références et de valeurs morales tout à fait différent.

Auguste est passé de la Loi à l’Amour. le geste d'Auguste est bien totalement imprévisible, il ne l'était pas pour le spectateur ou pour le lecteur véritablement attentif. Le spectateur ne pouvait pas prévoir ce changement dans l’opinion de Auguste.

on passe d’une maîtrise extérieure à une maîtrise tout intériorisée

c) La magnanimite de l’empeureur

La magnanimite est un noble effort de l'orgueil par lequel il rend l'homme maitre de lui-meme pour le rendre maitre de toutes choses

« Je suis maitre de moi comme de l'univers,

Je le suis; je veux l'etre . . . »

« Je suis maître de moi comme de l’univers ; / Je le suis ; je veux l’être. » : mise en place du triplet : volonté / moi / univers. Ainsi la volonté peut faire s’équivaloir le moi et l’univers. Vouloir connecte à un dualisme d’être : Moi / univers. La volonté ne suit pas l’instruction de l’univers .La volonté, c’est quelque chose de disjonctif (du Moi par rapport à l’univers).

Le vouloir n’est pas transitif à l’être : « je le suis ; je veux l’être ». Le « je veux l’être » corrige le « je le suis » : je le suis pour autant que je veux l’être, je le suis parce que je veux l’être.

Maître de lui par une suprême victoire sur sa colère, Auguste, déjà « maître » de l’État, « maître de l’univers » devient « maître des cœurs “, comme si la préhension de son intériorité pouvait dès lors être projetée sur autrui.

II) le pardon

a) pourquoi Auguste pardonne?

Auguste choisira le pardon, au terme d'un combat héroïque contre lui-même : "Je suis maître de moi comme de l'univers".

Auguste ne pardonne pas par charité ou par magnanimite, au sens moderne, mais par generosite au sens du XVIIe siecle, c'est-a-dire par orgueil aristocratique". pour prouver, à ses yeux comme à ceux des autres, sa propre supériorité.

Auguste est brutalement saisi par la grâce : le pardon n’est pas voulu, médité, décidé par Auguste ; il lui est insufflé par Dieu et par la toute-puissance de sa grâce

Qu’est-ce que vouloir être ? La volonté est transcendante aux passions : « Je triomphe aujourd’hui du plus juste courroux » . La passion ici, c’est la subjectivation de la nécessité. Moi / univers : dans le Moi, il y a :

• le marquage de l’univers (comme subjectivation des lois de l’univers),

• la volonté pure, indépendante de la subjectivation des nécessités.

Et qu’enfin la clémence est la plus belle marque

Qui fasse à l’univers connaître un vrai monarque [= l’honnête].

Conservez à jamais ma dernière victoire

Le mot important, le mot capital, c'est le mot « dernière ».

En présentant la victoire qu'il vient de remporter sur lui-même en pardonnant aux conjurés comme sa « dernière victoire », Auguste montre bien que, loin de songer à l'opposer aux victoires qui jadis l'ont peu à peu conduit jusqu'à l'Empire, il veut, au contraire, la situer dans le prolongement de ses victoires passées dont elle serait comme l'aboutissement et le couronnement.

B)Un dénouement placé sous le signe de la réconciliation

les premiers mots du pardon d’Auguste est dans une obéissance fondée non pas sur la crainte mais sur un élan du cœur, sur une affection presque filiale. La réconciliation finale reçoit une caution religieuse : comme Dieu pardonne aux hommes tout en les appelant à se pardonner mutuellement ( « Pardonne-nous, comme nous pardonnons aussi... » ), la clémence d’Auguste pardonne tout en appelant au pardon mutuel.

C’est la définition même du sublime que donne les premiers mots du pardon d’Auguste : « Soyons amis, Cinna, c’est moi qui t’en convie

Lorsque Auguste comprend le complot de ses amis, il se sent tout seul.

Et il a besoin de rompre cette solitude, ce qui l’amène à demander littéralement l’amitié de Cinna et de Maxime.

les duretés qu'Auguste montre envers Cinna se manifesteront au moment même où Auguste annoncera à Cinna qu'il lui pardonne, comme en témoignent les vers :

Soyons amis, Cinna, c'est moi qui t'en convie :

Comme à mon ennemi je t'ai donné la vie,

Et malgré la fureur de ton lâche destin,

Je te la donne encor comme à mon assassin

Auguste a besoin de souligner avec le plus de force possible toute la noirceur de la trahison de Cinna pour mieux souligner par là le caractère extraordinaire et quasi incroyable de sa clémence.

Tu trahis mes bienfaits, je les veux redoubler ;

Je t’en avais comblé, je t’en veux accabler : (v. 1707-1708)

« je » exprime la grandeur d’âme d’Auguste. Il oublie les trahisons de Cinna. Ce Pardon est un « oublie magnanime ».

le pardon d’Auguste est à la fois un effet dramatique — un « coup de théâtre » — et un acte d’une portée morale profonde, qui révèle toute une philosophie de l’existence.

la clémence d’Auguste appelle celle de Cinna et d’Émilie envers Maxime. Et celle de ces trois envers Euphorbe.

D'ailleurs, ce désir d' « étonner l'univers » annonce la solennelle et bien peu modeste apostrophe à la postérité par laquelle Auguste fera enfin savoir qu'il a choisi la clémence :

O siècles, ô mémoire,

Conservez à jamais ma dernière victoire !

Je triomphe aujourd'hui du plus juste courroux

De qui le souvenir puisse aller jusqu'à vous

III) disparition de haine d’Emilie qu’elle croyait immortelle

“Ma haine va mourir,

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