Economie de la drogue
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1.2 La cocaïne……………………………………………………………………………………….
1.3 L’héroïne…………………………………………………………………………………………
2. LES MARCHES…………...………………………………………………………………………....
2.1 Le trafic………………………………………………………………………………………….
2.1.1 L’héroïne………………...………………………………………………………………………
2.1.2 La cocaïne………..……………………………………………………………………………....
2.2 La vente………………………………………………………………………………………….
2.2.1 Les consommateurs en Europe……………………..……………………………………………
2.2.2 Le système de vente……..……………………………………………………………………….
3. LES BENEFICES……………………………………………………………………………………...
3.2 Le Blanchiment………………………………………………………………………………….
3.3 La relation entre trafic de drogue et guerre…………………………………………………….
REFLEXION PERSONNELLE………………..………………………………………………………….. CONCLUSION…………………………………………………………………………………………
BIBLIOGRAPHIES – REFERENCES………………………………………………………….………….
ANNEXE………….……………….……………….……………….……………….……….………….
INTRODUCTION
D
e tous temps, les hommes se sont adonnés à la drogue. Mais l'usage de la drogue dans les sociétés traditionnelles obéissait à certaines règles : il y avait une distinction entre les drogues douces à usage quotidien, qui ne bouleversaient pas la façon de vivre, et les plantes sacrées consommées lors de cérémonies rituelles, dont l'accès était limité et l'usage contrôlé.
Ce rapport à la drogue va être brutalement transformé à partir du 19° siècle : celle-ci devient une marchandise dont la consommation progresse et se banalise. Cela va impliquer des conséquences sociales et des enjeux économiques totalement nouveaux.
Au 19ème siècle, la drogue connaît une extension considérable du fait du progrès de la chimie, de l'extension des échanges commerciaux et du bouleversement des structures sociales. Des substances nouvelles qui correspondent en grande partie aux drogues actuelles sont isolées et produites.
L'essor de la drogue accompagne le développement des échanges commerciaux : il s'agit là d'une marchandise particulièrement rentable, qui va être exploitée par les grandes puissances coloniales. C'est l'Europe expansionniste, puis les USA, qui vont développer avec les moyens de leur puissance industrielle, la production, le commerce et le trafic, à l'échelle du monde, du tabac, de l'alcool, de l'opium, du haschisch, et même de la cocaïne. Il est intéressant de constater que lorsque l'opinion commence à s'inquiéter des ravages commis par l'extension de la drogue, les grandes puissances vont édicter des règles particulièrement favorables à leurs intérêts économiques. Sous l'impulsion des États Unis, les grandes puissances, de la convention de La Haye (1912) à la Convention unique sur les stupéfiants (1961), vont imposer leur ordre à la communauté des nations.
Une distinction se fait alors entre les drogues licites (tabac, alcool, et produits pharmaceutiques) et les drogues illicites soumises à une prohibition générale. Les premières, les bonnes drogues produites par l'hémisphère nord, inondent le marché (nord et sud), et sont contrôlées par de puissantes multinationales.
On peut alors se demander qu'elle est la place du commerce des drogues dans l'économie actuelle et donc dans la mondialisation? Pour répondre à cette question nous utiliserons un plan en trois temps. Nous verrons d'abord la production, puis les marchés de ces ventes et enfin les bénéfices engendrés.
1. LA PRODUCTION
L
a production de drogue est différente en fonction de celle qui nous intéresse mais aussi des différentes régions dans laquelle on la cultive. Nous allons nous intéresser a trois types de culture de plantes, le cannabis, la coca et l’opium et les traitements mis en œuvre pour donner la drogue à partir de la matière première cultivée.
1.1 Le cannabis
Le chanvre (dont est tiré le pollen permettant de donner le produit psycho actif) est une grande plante herbacée annuelle qui mesure de un à trois mètres de haut. Il donne des petites fleurs de couleur verte, fleurs femelles forment des épis. La résine est sécrétée par des poils glandulaires particulièrement nombreux au niveau des fleurs. Cette résine donnera la matière première nécessaire a la fabrication du produit actif vendu par sur le marché de la drogue.
Actuellement le Maroc est le plus gros producteur mondial de cannabis. Il y a cependant de nombreuses autres régions du monde qui exploite cette plante (cf. Annexe 1). Nous allons cependant nous intéresser plus particulièrement au cas du Maroc.
En effet il produit annuellement 47.400 tonnes de cannabis brut, la culture illicite couvre 134.000 hectares au nord du pays, représentant un chiffre d’affaires estimé de 12 milliards de dollars sur le marché mondial mais ne rapportant que 214 millions de dollars aux agriculteurs marocains concernés, qui concerne 66% des 146.000 familles de la région - quelque 800.000 personnes tributaires de la drogue pour 51% de leurs revenus.
Les 47.000 tonnes de cannabis brut cultivés représentent une production de 3.080 tonnes de résine de cannabis (haschisch), forme sous laquelle la drogue est vendue. En effet le produit subi généralement un traitement avant d être consommé.
Les plants de chanvre récoltés au moment de leur floraison sont battus sur un drap tendu sur un récipient large. Les poils sécréteurs microscopiques qui se détachent des sommités fleuries passent à travers le tamis constitué par le drap et constituent une poudre appelée pollen. Ensuite on le presse avec quelques gouttes d’eau, puis l’ensemble est longuement malaxé et chauffé de temps à autre. La poudre constitue alors une masse brune, plastique qui s'agglomère et devient de plus en plus homogène.
Il est important de comprendre la préparation du haschich car elle déterminera la qualité du produit vendu. En effet selon la force appliquée pour battre les plants, la poudre obtenue est de qualité variable. Lorsque les plants sont simplement frottés sur le drap, on obtient une poudre constituée presque exclusivement des poils sécréteurs. C’est la meilleure qualité de haschich dont la teneur en THC, le principe actif du cannabis, dépasse couramment 20 %. Si les plants sont battus plus violemment, on recueille davantage de poudre mais elle contient une proportion moindre de poils sécréteurs et est donc moins riche en principe actif.
Le cannabis est relativement facile à cultiver, c est pourquoi la production peut se faire directement par le consommateur qui y verra un coup à gagner par rapport a l’achat du produit. De plus cette plante connaît une exception puisque elle n’est pas considérée en tant que substance illicite aux Pays-Bas, où elle est en vente libre.
1.2 La cocaïne
Le cocaïer est un arbuste tropical poussant entre 700 et 1 800 mètres d'altitude en Amérique du sud. Les feuilles contiennent de la cocaïne à une concentration de 0,2 % à 2 %. Les plantations illicites de cocaïer sont importantes dans trois pays, le Pérou, la Bolivie et la Colombie. Des surfaces d'importance marginale existent aussi dans d'autres pays d'Amérique latine (Équateur, Brésil, Panama). La culture illicite du cocaïer, qui occupe probablement près de 200 000 hectares en Amérique latine produirait annuellement environ 300 000 tonnes de coca soit potentiellement quelque 1 000 tonnes de cocaïne. C'est une des drogues illicites les plus utilisées dans le monde.
La quasi totalité de la production mondiale de cocaïne a pour origine l'Amérique du Sud même si quelques plantations peuvent exister ailleurs. La coca a notamment été cultivée par le passé à Java et à Ceylan. La Colombie, premier producteur mondial, a des capacités de production de cocaïne de l'ordre de 300
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