Eric Weil, Philosophie de la violence
Synthèse : Eric Weil, Philosophie de la violence. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar flav0709 • 15 Mars 2024 • Synthèse • 442 Mots (2 Pages) • 173 Vues
Eric Weil - « Philosophie de la violence »
Violence, non-violence, philosophie et dialogue, dans un esprit proche de celui de Butler:
Si la violence s'exprime dans des discours et des actes de haine, c'est peut-être, comme nous le rappelle le mythe de Caïn et d'Abel, parce qu'elle surgit sur fond de l'impossibilité de dire dans le dialogue - « Caïn dit à Abel. Il l'emmena aux champs et le tua. ». Mais de dire quoi ? Ni le désir mimétique, ni la pulsion de mort, mais bien plutôt le refus de l’interdépendance.
Weil montre l'origine commune de la violence et du dialogue dans la confrontation à l’altérité. Ainsi, derrière la négation de l'interdépendance, la violence exprime la négation de l'altérité en soi.
Différence entre la confrontation en soi et sur le champ social. Dans le champ social, l’autre m’apparait séparable de moi-même donc tentation d’éliminer de mon contradicteur est forte.
Platon ≠ Sophistes : le sophiste s’adresse à une assemblée (discours unilatéral), discours qui n’est pas la vérité, par exemple le but = obtenir le vote. La violence verbale c’est la persuasion. Relayée par la violence directe, donc vérité de la violence persuasive. Installer une opposition entre dialogue et violence et la rattachant à une origine commune : le rapport à l’altérité. Persuasion Manipulation par la parole pour faire effectuer un acte. Ce qui prend le relais c’est la violence physique lorsque la persuasion échoue. Le but n’est passe divertir mais obtenir quelque chose que l’on souhaite, lorsque l’on ne l’obtient pas on fait intervenir la violence.
Aussi, quoique la philosophie soit dans son essence non violente, tirée de et orientée vers le refus de la violence, elle est nécessairement confrontée à la violence du monde. Du monde social et humain, mais aussi du monde naturel : de tout ce qui résiste au pouvoir de la raison. C'est la figure majuscule de l'altérité que celui qui veut le dialogue doit surmonter : établir une relation avec ceux, et ce (les éléments naturels, les animaux, la matière) qui refuse le dialogue.
Comment ce dialogue est-il possible, hormis dans la situation du débat solitaire avec soi ? Regardons les cités grecques : on y discute entre égaux du bien et du juste, des normes de la vie collective. Pourquoi accepter ici la discussion, et donc le risque d'avoir tort, et de ne plus compter dans la décision collective ? Parce qu'entre citoyens, la violence est exclue. Si nous débattons entre nous, c'est que nous sommes déjà d'accord sur l'essentiel, à savoir le fait que nous dépendions les uns des autres, et que les individus ne peuvent avoir de liberté que parce que la collectivité les protège de la violence
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