Fiche De Lecture Tartuffe

omber Orgon sous sa coupe. Ce dernier, ainsi que sa mère Mme Pernelle, sont totalement aveugles en ce qui concerne la véritable nature de Tartuffe. Ce faux dévot réussit à manipuler Orgon en feignant une dévotion sans limites et réussit à devenir une sorte de conseiller personnel qui le rend aussi maniable qu'un pantin. Tartuffe tente de séduire Elmire mais se voit l'objet d'un mariage arrangé lorsqu'on Orgon lui demande d'épouser sa fille Marianne. La femme d'Orgon a la volonté de démasquer Tartuffe. Elle lui tend un piège en feignant céder aux avances de Tartuffe pour que celui-ci se dévoile, sans savoir qu'Orgon épie la scène. Il veut alors chasser l'hypocrite de sa maison mais, ayant donné tous ses biens au dévot, c'est Tartuffe qui essaie de chasser Orgon en le menaçant de le dénoncer au roi grâce à des documents compromettants en sa possession. C'est une erreur fatale : le roi affectionne Orgon qui l'avait bien servi lors de la Fronde. Le roi pardonne le faux pas d'Orgon et la pièce se termine par l'arrestation de Tartuffe.

Thèmes :

Le plus important est celui de l'hypocrisie. Être hypocrite consiste à agir en dissimulant sa véritable pensée. On voit ici l'hypocrisie de Tartuffe qui fait semblant d'être un véritable homme de Dieu pour pouvoir prendre le pouvoir dans la maison d'Orgon. Molière fait décrire Tartuffe par tous les personnages sans qu'on l'aperçoive une seule fois. Lors de sa première apparition sur scène les spectateurs ont une idée précise de la double facette de Tartuffe. Il renforce encore plus son hypocrisie en se plaçant comme victime lorsqu'on l'accuse de vouloir séduire Elmire, la femme d'Orgon. Ce dernier ne prend conscience du double jeu de son dévot favori qu'au moment où, dissimulé, il entend de la bouche du dévot les propos déplacés qu'il tient à Elmire pour la séduire. De plus, Tartuffe avoue, sans savoir qu'Orgon l'écoute, qu'il « l'a mis au point de tout voir sans rien croire ».

Le second thème principal est celui de la religion. De nombreux termes y sont empruntés : péché, enfer, tentation, dévotion, repentir, pardon, charité, conscience, bénédiction. De plus, Cléante attaque les faux dévots qui abusent sans scrupules de principes religieux honorables pour assoir leur domination et les opposent aux vrais dévots qui combattent les péchés et non les pécheurs. Il se distingue donc deux pratiques religieuses, l'une honorable et l'autre condamnable. Molière installe Cléante comme avocat car c'est un homme honnête, avec une religion modeste.