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Jack l'Eventreur

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007 (les lieux de découverte des victimes sont sur la carte ci‐dessus) - Mary Ann Nichols : née en 1845 à Whitechapel (Londres). Mariée en 1864, mère de 5 enfants, alcoolique, elle quitte son mari en 1886 tombe dans la prostitution et, se retrouvant sans ressources, est forcée d’entrer dans une « workhouse » (asile de travail du gouvernement), qu’elle quitta pour trouver un emploi de domestique. En juillet 1888 elle perdit son emploi après avoir volé des vêtements à son employeur. Elle partageait une chambre avec 4 autres femmes à Thrawl Street, qu’elle quitta une semaine avant sa mort. La nuit du 30 août, n’ayant plus assez d’argent pour retourner à Thrawl Street, elle part chercher un client. Son cadavre est retrouvé horriblement mutilé le 31 à 3h45 du matin devant le porche d’une écurie de Buck’s Row. - Annie Chapman : née en 1841. Épouse en 1869 un cocher et s’installe à Londres. Le ménage a des revenus irréguliers et bientôt 3 enfants (l’aînée meurt de méningite à 12 ans). Le couple se sépare en 1884‐1885 d’un commun accord, son mari lui verse 10 shillings par semaine mais meurt en 1886. Elle se retrouve avec 2 enfants, sans

ressources, et sombre dans la malnutrition, l’alcoolisme et la prostitution (elle souffre sans doute aussi de tuberculose et de syphilis). Elle vit dans une pension collective (« lodging house ») pour 300 personnes à Dorset Street. Sans argent pour payer son lit, elle part le 8 septembre vers 1h45 du matin chercher un client. Son cadavre est retrouvé horriblement mutilé à 6h du matin le long d’une palissade, dans une cour, 29 Hanbury Street. - Elizabeth Stride : née en Suède en 1843, travaille comme domestique vers 1860. Donne naissance en 1865 à une petite fille, est enregistrée par la police comme prostituée et traitée pour des maladies vénériennes. Arrive à Londres en 1866, devient employée de maison, se marie puis se sépare, comparaît plusieurs fois pour ivrognerie et tapage, a des activités professionnelles irrégulières (couturière, charretière, prostitution très occasionnelle). Est aidée par son compagnon rencontré en 1885. Dans la nuit du 29 au 30 septembre elle quitte un pub en compagnie d’un inconnu, est retrouvée assassinée à 1h du matin à Dutfield Yard, dans la cour du Club des travailleurs. - Catherine Eddowes : née en 1842 à Wolverhampton (son père est ouvrier métallurgiste). La famille part à Londres après la grande grève de 1848. En 1861‐63 elle part vivre en couple à Birmingham (ils vendent des livres bon marché) avec un ancien soldat, dont elle a 3 enfants. Elle le quitte en 1881, s’installe dans une pension à Londres. Elle a de nombreux compagnons et de très maigres ressources. Le 29 septembre 1888, elle est emprisonnée pour ébriété et tapage. Elle est relâchée à 1h du matin. Son cadavre est retrouvé 45 mn plus tard (moins d’une heure après celui d’E. Stride), horriblement mutilé, à l’angle Sud de Mitre Square. - Mary Jane Kelly : née en 1863 en Irlande. En 1870 la famille part pour le pays de Galles (le père travaille dans une aciérie). Elle épouse à 16 ans un mineur en 1879, qui meurt peu après dans une mine. Elle commence alors à se prostituer à Cardiff. Elle arrive à Londres en 1884, trouve un emploi de domestique, mais offre aussi ses charmes dans une maison close de haut standing dans les beaux quartiers du West End. Puis elle tombe dans une misère atroce et l’alcoolisme : logée au 13 Miller’s Court (un cul‐de‐sac où se trouvent 6 maisons occupées par des femmes), elle paye 4 shillings la location à la semaine d’une chambre de 10 mètres carrés, avec un lit, deux tables et une chaise. C’est là que son cadavre effroyablement dépecé est découvert le 9 novembre peu avant 11h, par un homme qui venait percevoir le loyer impayé. - Document 3 : Londres dans les années 1880 Dorset Street, East End, fin XIXe (là où vivait Mary Jane Kelly) Source : http://www.jack‐the‐ripper.org/common‐lodging‐houses.htm)

Immeubles à Arlington Street et Picadilly, West End, 1888, architecte : William O. Milne Source : http://two.archiseek.com/2009/1888‐buildings‐in‐arlington‐street‐piccadilly‐ london/

Document 4 : Le prix du sang pour Whitechapel, lettre de l’essayiste et auteur de pièces de théâtre irlandais George Bernard Shaw au directeur du Star, 24 septembre 1888 Source : http://www.casebook.org/press_reports/gbs1.html, traduction par L. Gayme « Monsieur, Me permettrez‐vous de faire un commentaire sur le succès de l’assassin de Whitechapel, en attirant l’attention un moment sur la question sociale ? Il y a moins d’un an la presse du West‐end, menée par la St. James Gazette, le Times et le Saturday Review, réclamait bel et bien à grands cris le sang du peuple ‐ aboyant à Sir Charles Warren de rabaisser et de museler la lie du genre humain, qui osait se plaindre qu’elle mourait de faim ‐ couvrant d’insultes et de calomnies insouciantes ceux qui intercédaient pour les victimes ‐ portant aux nues les préjugés de classe de ces magistrats et juges qui s’appliquèrent avec zèle à mener de la pire façon les poursuites criminelles qui suivirent – se comportant, en bref comme la classe possédante se comporte toujours quand les travailleurs la jettent dans une frénésie de terreur en se risquant à montrer leurs dents. Presque incompréhensibles pour ces journaux et leurs patrons étaient les remontrances indignées, les arguments, les discours, et les sacrifices, les appels à l’histoire, la philosophie, la biologie, l’économie et la statistique ; les références aux rapports d’inspecteurs, chefs des services d’état civil, missionnaires urbains, commissions parlementaires, et journaux ; les collections de témoignages par les cinq sens de tous côtés ; et les enquêtes maison par maison sur la condition des chômeurs, toutes irréfutées et irréfutables, et toutes allant dans le même sens. Le Saturday Review appelait toujours sincèrement à pendre les plaignants ; et le Times les dénonçait comme les « pestes de la société ». C’était toujours le son de la Presse de classe comme auparavant pour la grève des filles de Bryant et May. Maintenant tout a changé. L’entreprise privée a réussi là où le Socialisme a échoué. Pendant que nous Sociaux‐démocrates classiques perdions notre temps sur l’éducation, l’agitation et l’organisation, quelque génie indépendant avait pris l’affaire en mains, et avait converti la presse des possédants à une forme absurde de communisme, simplement en assassinant et en étripant quatre femmes. La morale est jolie, et les Insurrectionistes, les Dynamitards et les Invincibles, et l’extrême‐ gauche du parti anarchiste ne seront pas lents à la tirer. « L’humanité, la science politique, l’économie, et la religion », diront‐ils, « c’est de la foutaise ; le seul argument qui touche nos belles dames et nos beaux messieurs est le couteau ». C’est si satisfaisant pour le parti de l’Espoir et de la Persévérance dans son dur combat contre le parti du Désespoir et de la Mort ! Cependant, il faut regarder ces faits en face. Si la ligne à suivre est celle suggérée par les articles convertis aux positions du West End – si les gens doivent toujours livrer leur fortune à la classe des Clanricarde, et récupérer ce qu’ils peuvent par la charité de Lady Bountiful, alors le peuple doit clairement opter pour une politique de terreur. Chaque prison soufflée, chaque fenêtre brisée, chaque magasin pillé, chaque corps trouvé étripé signifie un autre billet de 10 £ pour « rançon ». Les émeutes de 1886 ont rapporté 78 000 £ et un Palais du Peuple ; reste à voir combien ces meurtres peuvent rapporter en pain et en jeux à l’East End.

En vérité, si seulement les habitudes des duchesses les avaient autorisées à être attirées dans le piège des arrières‐cours de Whitechapel, une petite dissection d’abattoir sur une victime aristocratique pouvait faire rentrer environ un demi‐million et épargner la nécessité de sacrifier quatre femmes du peuple. Ainsi est la réalité crue de ces abominables Utopies bâtardes de charité distinguée, dans lesquelles les pauvres doivent d’abord être volés puis paupérisés en guise de compensation,, afin que les riches puissent combiner le luxe oisif du voleur protégé et l’autosatisfaction mielleuse du pieux philanthrope. Le juste moyen de recouvrer les loyers de Londres pour le peuple de Londres n’est pas la charité, qui est une des pires malédictions de la pauvreté, mais le percepteur d’impôt municipal, qui sans nul doute fera clairement comprendre à ceux qui monopolisent la propriété foncière qu’il n’est pas simplement en train de faire la quête, et que l’État est prêt à imposer sa demande, si nécessaire. Et l’argent ainsi obtenu doit être utilisé par la municipalité pour constituer le capital d’industries productives qui emploieront les pauvres. Ma thèse est que c’est finalement une

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