L'Euro Et La Crise Financière
Mémoires Gratuits : L'Euro Et La Crise Financière. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresfinancière conjoncturelle et mondiale
La crise à laquelle se trouve confrontée la zone euro, ne se limite pas à celle-ci et s’étend au reste du monde. Le terme conjoncturel signifie que celle-ci est due à un contexte économique particulier et non à des causes plus structurelles, c’est à dire qui pourraient se résoudre par une modification du fonctionnement.
1° une crise financière généralisée
Actuellement, la crise financière est mondiale, elle touche tous les pays sans distinction, mis à part peu être les pays d’Asie comme la Chine et le Japon. La zone euro ne fait pas exception. Seulement en tant que zone relativement récente, et dont la mise en place a pu diviser, les regards se tournent vers elle afin de percevoir une faille ou au contraire une résistance. Cette crise a débuté aux Etats-Unis avec la chute des subprimes, des crédits sur hypothèques. Celle-ci a donné lieu à une période de flottement et de doutes dans les marchés financiers. Chaque pays, zone économique a réagit de manière différentes et propre à son marché face à une crise qui s’est généralisée et qui tend à durer.
2° l’euro en tant qu’acteur face à la crise
On peut considérer l’euro comme une monnaie relativement jeune, donc comme une zone encore en test, en équilibrage. Seulement, celle ci a du faire face à la crise, elle y répond de la manière dont elle peut. Le problème de la crise est double : y répondre à l’intérieur par rapport aux pays membres de la zone euro mais également protégé l’euro face au dollar. En témoigne, Jean-Claude Trichet, il est toujours plus bénéfique de traverser « une tempête sur un grand navire robuste tenant bien la mer plutôt que sur un frêle esquif », on pourrait ajouter le célèbre adage, l’union fait la force. Pour beaucoup d’économistes, la zone euro est toujours plus forte ensemble que chaque pays séparément. Pour Thierry Gaudin, l’euro « constitue actuellement la seule alternative à l’hégémonie du dollar » en restant d’ailleurs supérieur à lui au niveau du taux de change. L’euro a donc joué un rôle de protection allant jusqu’à consacré l’équivalent de 3,5 pour cent de son PIB à des fonds de soutien de la zone tout en multipliant les plans de crise dans chaque pays.
Il existe certes une crise mondiale, mais les soucis de la zone euro sont à priori plus profonds et résultent également d’une crise structurelle, que la crise généralisée à mit en avant.
II/ une crise structurelle au sein de l’Europe
Une crise économique se définit comme étant une dégradation brutale de la situation économique et des perspectives sectorielles. Au delà de la crise mondiale, la zone euro vit également une crise interne, qui soulève plusieurs questions, dont la viabilité de l’euro.
1° une Europe toujours en doute face à l’euro
Au sein même de l’Europe subsiste encore et toujours un doute face à l’euro, face à son rôle dans la crise économique : soutient ou poids. La Grande-Bretagne la première. Pour elle l’euro ne permet en rien d’aider à réguler la crise au sein des pays. Pour d’autres comme le président de la république Tchèque, Vaclav Klaus, l’euro a creusé la différence entre les Etats-Unis, la Chine et la zone euro en ralentissant sa croissance économique. Ainsi, dans les années 90, la croissance moyenne était de 2,2 pour cent contre 1,1 pour cent entre 2001 et 2009 dans les pays membres de la zone euro. Pour Vaclav Klaus, l’euro a d’ailleurs contribué à crée deux groupes distincts au sein même de l’euro, et d’augmenter à long terme les déséquilibres commerciaux. S’ajoute à ces doutes une fragilité certaine, soulevée par Ambrose Evans-Pritchard notamment dans l’inadéquation entre les aides apportées à la Grèce et le traité de Lisbonne. Techniquement, aucune aide ne peut être apportée à un pays afin de renflouer sa dette. Le problème de l’opinion publique se pose d’ailleurs. En France le fond d’aide à la Grèce fut voté discrètement mais en Allemagne, les médias eurent le temps de s’en emparer, comparaisons à l’appui. Un sentiment d’injustice est ressorti de ce mécontentement, mais le décret fut tout de même adopté. Seulement, qu’en sera t-il d’ici un an lorsque les Allemands, tout comme les Français devront à travers leurs impôts payer le fond d’aide à la Grèce ?
2° le problème de la Grèce et des dettes européennes
Techniquement, la Grèce, n’aurait pas dû faire partie de la zone euro, ses comptes ayant été aidés, afin qu’ils correspondent au pacte de stabilité et de croissance, critère sine qua non à l’entrée dans l’union monétaire. La Grèce est ainsi rentrée dans la zone euro en 2001. Actuellement, son endettement atteindrait 120
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