La 3D Au Cinema : Impact Sur Les Pratiques Des Français
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F- Remarques supplémentaires............................................................................................22 Conclusion......................................................................................................................................23 Annexes
- Le questionnaire............................................................................................................................24
- Les articles.....................................................................................................................................26
Introduction :
Notre dossier porte sur l’étude de l’impact de la 3D sur la fréquentation des spectateurs au cinéma. Ce choix à était influencé par l'engouement provoqué par les sorties des films Avatar, Alice aux pays des merveilles, Tintin en 3D. Malgré le fait que la 3D existe depuis de nombreuses années, Avatar a permis à celle-ci de revenir au devant de la scène et peut-être d'y rester. D’où un certain questionnement de notre part sur l’impact qu’elle a et qu’elle aura sur la fréquentation des spectateurs au cinéma. Par exemple face au téléchargement illégal qui contribue à la baisse de fréquentation des cinémas, la 3D peut constituer un moyen efficace pour contrer ce phénomène et faire revenir une partie du public vers les salles obscures. Nos hypothèses de départ, considèrent la 3D comme un élément qui va pousser les individus à aller plus fréquemment au cinéma, et ceci à long terme. Nous pensons également que les individus la voient comme une technologie qui va s’imposer dans le futur, constituant ainsi dans l’avenir une technologie incontournable. Nous allons donc tout au long de ce dossier, confirmer ou réfuter ces hypothèses. Dans une première partie nous analyserons les données préexistantes à notre sujet afin d'en connaître le contenu et d'en dégager les failles. Par la suite, nous tenterons d’analyser les usages et la réception de cette technique par les individus au travers d’un questionnaire. Nous poserons donc en premier lieu notre méthodologie pour enfin analyser plus concrètement nos résultat dans une dernière partie.
I.) Revue littéraire
Au départ, lorsque nous nous sommes posé la question de la 3D, nous pensions avoir accès à un grand nombre d’informations concernant ce sujet. Il n’en manque pas, en effet. Cependant, il s'agit principalement d'articles d’actualité issus de journaux ou blogs divers. Le cinéma 3D est en effet un sujet très récent et les écrits scientifiques à ce propos sont rares. Toutefois, nous sommes parvenues à trouver des documents, notamment dans le domaine des sciences humaines, qui nous ont permis de construire notre problématique et de réellement ouvrir notre sujet quant à la réception par le public de cette nouvelle technologie. A- Développement et apports de la 3D au cinéma Nous avons décidé d’ouvrir notre recherche par une réflexion sur la perception sensorielle et le développement de la technique de la 3D au cinéma. Marcin Sobieszczanski nous offre ainsi un article intitulé « Entre l’immersion dans l’image cinématographique et l’immersion totale » 3
publié en 2010 dans les Cahiers de Narratologie, revue d’analyse et de théories narratives. Dans cet article l’auteur se demande quel rôle joue la 3D dans l’immersion du spectateur dans un film. L'auteur donne la base de son questionnement en s'appuyant sur le critique américain Roger Ebert. Ce dernier voit la 3D comme un plus pour la narration, mais la considère surtout comme une technique qui peu s’avérer redondante, voire pernicieuse pour le genre cinématographique. Cette analyse amène Marcin S. à s’interroger sur l’épuisement même de l’« effet cinéma » ainsi que sur son évolution. Le cinéma se doit d'évoluer avec son temps pour ne pas devenir archaïque. D'ailleurs, une multitude d'évolutions cinématographiques reposant sur l'immersion du spectateur dans le film sont en cours d'élaboration ou ont déjà été testé: modélisation 3D du spectateur, cinéma à audition et vision sélectives selon la position ou les attitudes auditives et visuelles du spectateur, stimulation des sensations tactiles par les ultrasons, télé-olfaction,... Dans ses recherches l'auteur voit la 3D non pas comme un aboutissement de la technique cinématographique mais plutôt comme une technique intermédiaire, comme une étape de la « médiatisation » de présence des personnages imaginés, des acteurs, de l’opérateur de la prise de vue et de son et du spectateur. Pour l’auteur, la 3D est donc en pleine expansion et tend à devenir une technologie incontournable dans les salles de cinéma, puisqu’elle se perfectionne de plus en plus. Il offre une vision plutôt positive de la 3D, en se basant avant tout sur un point de vue technologique, et insiste sur les nouvelles possibilités narratives que cela apporte au cinéma. Il ne se questionne pas réellement sur sa mise en place et sa réception en salle par les publics. Par conséquent, nous avons trouvé intéressant de confronter à cet article des données plus sociologiques sur les attentes et les réactions du public face au monde cinématographique et à ses innovations. B- Innovations techniques et dispositions sociales Le deuxième article que nous avons sélectionné est issu de la revue de philosophie et de sciences humaines Le Portique. Jean-Pierre Esquenazi, universitaire français spécialisé dans la relation entre la production culturelle et sa réception, nous offre une réflexion sur « Le Cinéma, les nouvelles technologies et les dispositions sociales ». Cet article, datant de 1999, ne traite pas de la 3D directement, mais il nous a semblé intéressant de faire un parallèle entre notre sujet, et la réception de toutes les autres avancées technologiques qu’a pu connaitre le cinéma au cours des siècles. J.P. Esquenazi met en place sa réflexion par le biais d’une comparaison à l’acceptation du 4
premier chemin de fer en Allemagne. Il évoque l'exemple d'un médecin renommé de l’époque qui pensait que le corps humain ne supporterait pas la violence des sensations d’un tel voyage. Ainsi, il nous renvoie directement à la question de l’acceptation de la nouveauté, et aux erreurs de jugements, qui n’en sont peut-être pas réellement, que peut provoquer l’inconnu. Il confronte à ce constat le fait que « les nouvelles technologies envahissent le cinéma d’aujourd’hui ». Il compare ainsi ces avancées avec la réception du cinéma de trucages de Méliès du début du XXe siècle. Cette nouvelle technologie suscitait alors un effet de surprise chez le spectateur qui était poussé à apprécier la beauté de la chose tout en se demandant comment elle était produite. L’auteur se fixe ensuite sur les débats « récents » que rencontre le monde du cinéma. L’article datant de 1999, il entend par « récent », plus particulièrement les effets spéciaux. Mais si l’on y réfléchit, ces effets visant parfois à obtenir un rendu plus fidèle de la réalité, notamment au travers de films relatant des faits réels, tels que Titanic, ou encore visant à rendre un monde imaginaire le plus réel et réaliste possible, peuvent porter une réflexion identique à celle que porte la technique de la 3D. Ainsi, il constate que ces nouvelles technologies sont utilisées avant tout dans les films dits grand public, et qu’elles deviennent de véritables arguments de vente qui s’ajoutent au sens premier d’une création cinématographique. Pour Esquenazi, le public est effectivement très attiré par ces films, toutefois la condition première reste le récit d’une « bonne » histoire. Comme nous pouvons le supposer pour la 3D, l’innovation ne suffit donc pas, le public ne se déplacerait pas que pour vivre une expérience nouvelle, mais souhaite encore qu’on lui donne à voir un film de qualité (avec tout ce que cela comprend ; scénario, personnages,…). Toutefois il confirme le caractère populaire des films utilisant ces techniques, puisque la plupart sont projetés dans les « Kinépolis » qui connaissent un succès indéniable, et une fréquentation supérieure aux autres types de cinéma. Nous allons donc voir dans notre questionnaire, au travers de parallèles entre ce type de cinéma et celui d’art et d’essai, s’il existe réellement une pratique différente des publics de la 3D. Ainsi, face au caractère généraliste de cette première réflexion, nous avons sélectionné des articles traitant plus concrètement de la 3D. La plupart fournit avant tout des données issues d’enquêtes diverses et variées sur les pratiques culturelles des français se rapportant notamment au domaine cinématographique. C- Généralités sur les pratiques culturelles des français : Le cinéma Selon les études du centre National de la cinématographie1, pour le bilan 2009, « la fréquentation des salles de cinéma a franchi en 2009 le seuil de 200 millions d’entrées. Il n’avait 1 http://www.culture.gouv.fr/mcc/Actualites/A-la-une/CNC-Bilan-du-cinema-francais-en-2009 5
été atteint qu’une seule fois au cours des quarante dernières années (en 1982) ». Nous pouvons noter également un engouement pour les films 3D. A ces chiffres, s'ajoutent ceux de l'INSEE2: « en 2009, les Français ont dépensé 98,9 milliards d'euros pour les loisirs et la culture, soit 7 % de leurs dépenses de consommation, comme en 1999. Les ménages consacrent notamment près de 38
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