La consommation depuis le confinement

Analyse des marchés internationaux

Nous allons tenter de savoir comment la demande du consommateur a évoluée par rapport à la situation de confinement due à la Covid 19. Pour cela, nous nous demanderons comment les habitudes et les façons de consommer se sont transformé depuis le début du confinement en France.

YOUSSEF Elsa, G01, Samedi 9h30

1. Les habitudes des consommateurs impactent sur la demande

Selon une enquête récente plus d’un français sur 2 affirme avoir changer ses habitudes de consommation.

1. Consommer moins mais mieux ?

• Une vraie envie de changement : les consommateurs privilégient désormais les commerces de proximité, les commerces locaux, cet attrait du local est confirmé par une étude C-Ways (juin 2020), qui évalue à +113% la livraison de produits locaux et à +331% pour le choix d'un producteur local au cours de cette période.
• Le marché du care (alimentation bio, santé, bien-être) a doublé son trafic selon une étude Click2Buy.
• Le commerce de secondes mains est en hausse, le commerce entre particuliers a explosé, plus de 30 millions de nouvelles annonces sur leboncoin, 1 français sur 3 déclare être prêt à se priver de produits neufs pour les vêtements.
• Les consommateurs se tournent massivement vers le vélo, dans les magasins Décathlon, la ruée sur les vélos a créé des ruptures de stocks, les français décident aussi de réparer leurs vélos grâce à une aide « coup de pouce vélo », forfait de 50 € pour le faire réparer, mis en place par l’État, l’objectif était de 300 000 vélos réparés à la fin 2020 et nous sommes déjà à plus du double.

1. Le « rester chez soi » impacte la consommation

• Le télétravail conduit à revoir son logement :
• Bricolage : le secteur de la rénovation de l’habitat et du bricolage est le secteur qui a enregistré la plus grosse variation sur le click and collect, avec une hausse de 188%,
• Plus d’achats de meubles, le mois de juin a vu les ventes croître de 36 % par rapport à juin 2019,
• Ventes des magasins de bricolage se sont accrues de 24 % en mai,
• Le marché des ordinateurs portables a connu une croissance de 20 % en France car ils anticipent une longue période de télétravail,
• Les demandes en robots ménagers ont augmenté de 832 % en avril 2020 par rapport à avril 2019,
• Le site de Particulier à Particulier (PAP) relève que, pour la première fois, la demande pour des logements en grande couronne augmente quand elle baisse pour Paris intra-muros.
• Une consommation entre besoins et plaisirs : hausse de la vente en ligne, une augmentation de 20% contre 12% au premier trimestre 2019 du commerce en ligne,
• Hausse de la livraison, du retrait en magasin avec le click and collect, le drive ou click and collect a enregistré une hausse de 102% contre 225% pour la livraison.
• Des courses moins fréquentes mais plus conséquentes : 29 % des consommateurs se rendant au supermarché « tous les 10 jours environ », plus que 48% à faire leurs courses alimentaires au moins une fois par semaine selon une étude menée par l’Ipsos pour L’Observatoire E.Leclerc des Nouvelles Consommations.

1. La baisse de consommation touche plus certains secteurs que d’autres

Certains secteurs souffrent plus que d'autres.

1. Secteurs qui requièrent des interactions sociales

• Restauration : le marché de la restauration a été très affecté par la crise du Covid-19, surtout à cause du confinement, des pertes de 35% en fréquentation (pour les restaurants français) "pendant les trois mois de confinement, le secteur a perdu autour des deux tiers des visites (-64%) et des dépenses (-70%), par rapport à la même période de 2019".
• Contradiction entre l’Etat et la Banque pour les restaurants qui ont « le droit » à des gros prêts de la part des banques en accord avec l’Etat afin de les soutenir pendant la crise mais qui se voient refuser ces mêmes prêts car ils ne seraient pas solvables.
• Cependant, le segment de la restauration rapide (livraison et vente à emporter) a "su tirer son épingle du jeu" avec des pertes de 25% entre janvier et août et des recettes divisées par deux de mars à mai.
• Le monde du spectacle, culture, cinémas : ce secteur subit une mort lente avec une fermeture presque total depuis le début de la crise sanitaire.
• Salle de sport : elles sont fermées depuis plusieurs mois et perdent énormément de chiffres, subissent énormément de résiliations à leurs abonnements et doivent aussi rembourser les clients qui y ont souscrit (tous les mois où elles sont fermées).

1. Les transports en commun        

•  30 % des usagers disent vouloir renoncer durablement aux transports en commun une fois la crise sanitaire passée,
• Les solutions « douces » ont la priorité 19 % pour la marche, 8 % vers le vélo, 2 % vers la trottinette, les transports individuels motorisées sont populaires 16 % disent qu’ils choisiront la voiture et 2 % un deux-roues motorisé.
• Ce secteur est menacé fortement, les vélos risquent de se multiplier sur les voies bus et de gêner le trafic, ils subissent des pertes considérables : 2 milliards d’euros de recettes voyageurs envolées, les collectivités privées de 1 milliard d’euros de rentrées fiscales pendant le confinement.

1. Les ménages modestes

• Pendant le confinement, les ménages les plus aisés ont le plus baissé leur consommation : ce phénomène s'explique notamment par le fait que ces ménages dépensent habituellement leur argent dans des biens non-essentiels, qui font partie des plus impactés par la crise, alors que les ménages modestes ont tendance à consommer des biens essentiels.
• Les plus aisés ont davantage épargné que les plus pauvres pendant cette période : 70 % du surcroît de l'épargne ont été faits par 20 % des ménages.