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Le Monde D'Après - Fiche De Lecture - Éco

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York, perdit 22,6%, et la plus importante baisse jamais enregistrée en un jour sur un marché d'actions) a été surmonté par Alan Greenspan (a été le président de la Réserve fédérale, la banque centrale des EtatsUnis). Le développement de la globalisation financière place le système financier international au cœur des mouvements tant de l’économie mondiale que des grandes économies nationales. Les marchés financiers dont Alan Greenspan a dénoncé « l’exubérance irrationnelle » à la fin des années 1990, ont une part de responsabilité dans ce choc. Mais ce dernier est aussi le résultat des processus de libéralisation financière qui ont été menés, sous l’égide notamment du FMI, dans de nombreux pays émergents. Alan Greenspan a donc mené une politique monétaire expansionniste favorisant de ce fait l’endettement et une bulle spéculatives sur le réseau de communication (« bulle Internet »). Il y a bulle spéculative lorsque le rendement d’un actif financier résulte de plus en plus des hausses de cours et de moins en moins des flux de revenus. Une bulle financière se maintient tant que l’acheteur réussit à trouver un vendeur à un prix plus élevé ; elle éclate en revanche brutalement lorsque ce n’est pas le cas. Il y a eu ensuite la crise des subprimes. Les subprimes (crédit hypothécaire, dont les prêts, pour les créanciers, étaient considérés comme individuellement risqués mais globalement sûrs et rentables) ont permis la croissance de l’endettement. Cela à entraîné un excés de l’injection de liquidités dans l’économie favorisant l’idée, selon le terme des auteurs, d’« argent facile ». Ainsi on note qu’il existe plusieurs phénomène qui ont, selon les auteurs, favoriser la deuxième notion qu’il soulève : la disparition de notion de risque.

II.

La disparition du risque

La globalisation financière est le résultat du développement des innovations financières et des nouvelles technologies dans un contexte général de déréglementation. Elle se caractérise par l’explosion des activités et des institutions bancaires et financières que l’on désigne parfois sous le terme général de « marchés financiers » pour montrer l’importance de leur rôle dans certaines évolutions monétaires (chute d’une monnaie), boursières (effondrement d’une place financière) ou bancaires. Le développement des produits dérivés par exemple, l’ouverture de nouveaux marchés boursiers dans les pays émergents et l’irruption de nouveaux acteurs comme le fonds d’investissement ont concouru à faire des marchés financiers une puissance réelle, mais une puissance fragile. Le gonflement des transactions financières n’a plus de rapport direct avec le financement de la production et des échanges internationaux ; il y a découpage des activités réelles et financières.

L’explosion financière, en favorisant le développement d’opérations spéculatives et peu transparentes a accru l’instabilité du système financier international tandis que la globalisation financière est un facteur favorable à l’extension d’une crise financière dans un pays ou pour une institution financière à l’ensemble de la planète. Il s’agit là du risque systémique : risque de crise financière généralisée provoqué par la défaillance d’un participant qui entraîne dans sa chute d’autres défaillances d’établissements financiers.

III.

La faillite de la régulation

Les pouvoirs publics sont aussi coupables d’avoir soutenus un modèle de croissance artificielle pour masquer les faiblesses de nos économies et ont commis de nombreuses erreurs en tant que régulateurs. À partir des années 80, plusieurs pays comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni vont s’attacher à transformer les services publics afin de réduire le rôle qu’y joue l’État. Cette stratégie s’est décliné sous trois formes différentes : déréglementation, libéralisation et privatisation. Cependant, la régulation (ensemble des règles émises par l’État dans un secteur économique particulier afin de concilier les exigences du service public et le développement de la concurrence entre les entreprises publiques et privées) a connu des limites. Selon les auteurs, ces limites sont l’importance des coûts de régulation, risque d’écrémage de la clientèle lorsque l’opérateur privé parvient à laisser à l’opérateur public la seule clientèle non rentable, etc. Ainsi le système s’est révélé inefficace.

Partie II Le Monde en Feu

Depuis la seconde guerre mondiale, le monde connaît de grandes transformations économiques qui aujourd’hui, selon Matthieu Pigasse et Gilles Finchelstein, l’ont entraîné dans un flou total, suite à trois grandes illusions : l’endettement, le libéralisme et l’hégémonie américaine. Les auteurs posent ainsi trois questions : Que vivons-nous ? Qui est responsable ? Qui est coupable ? Ils cherchent à savoir ce qu’il s’est passé entre 1987 et 2008, pour que l’on en arrive à une telle situation économique, à une telle crise. Pourquoi et comment la crise s’est elle propagée dans le monde entier ? Leur réponse : le secteur immobilier s’est embrasé aux États-Unis, puis c’est à tous les secteurs et à tous les pays que cela s’est propagé. Le Monde en Feu se divisent donc en trois partie que nous allons maintenant expliquer.

I.

La crise de solvabilité aux États-Unis

La crise bancaire américaine est surtout une crise de solvabilité (Une crise de solvabilité est une période où les créanciers et les investisseurs perdent confiance dans certaines entreprises victimes de sous capitalisation, car les réserves de ces entreprises, jugées trop endettées, ne donnent plus une marge de sécurité suffisante pour leur prêter de l'argent ou entretenir des relations commerciales de long terme avec elles.), due aux pertes faites sur les crédits immobiliers dont les taux d’intérêts ne couvrent pas de défaut, très élevés, des emprunteurs. Les marges sur les crédits hypothécaires sont beaucoup plus faibles aux Etats-Unis que les taux de défaut des ménages sur les crédits. Dans tous les cas, l’énorme écart aux Etats-Unis entre le taux de défaut et la prime de risque incluse dans le taux d’intérêt des crédits fait apparaître de lourdes pertes : pour les banques de détail (pour les mortgages qu’elles ont conservés), pour les banques d’investissement et les investisseurs (détenteurs d’ABS, de titre d’agences). Aux Etats-Unis, le problème est donc le risque de défaut des banques dû aux pertes réalisées sur les crédits immobiliers (tels quels ou titrisés) avec l’insuffisance grave des primes de risque sur les crédits. On a donc bien une crise de solvabilité aux Etats-Unis, avec des pertes dues aux taux d’intérêt trop bas sur les crédits hypothécaires (par rapport au taux de défaut).

II.

La crise de liquidité en Europe

La crise bancaire en Europe est surtout une crise de liquidité (Une crise de liquidité désigne un phénomène au cours duquel les banques et autres établissements financiers refusent de se prêter mutuellement de l’argent, c’est-à-dire des liquidités, entre eux) ; bien que la liquidité globale soit très abondante, elle ne circulent pas entre les banques. Dans la zone euro, les marges sur les crédits hypothécaires sont suffisantes pour couvrir les défauts, quelle que soit la gravité de la crise immobilière. Il y a en réalité une crise de liquidité avec les difficultés des banques d’obtenir des financements. Elle n’est pas une crise globale car s’il y avait une seule banque, aux Etats-Unis ou en Europe, elle serait sur-liquide, puisque les dépôts, depuis le début de la crise, augmentent plus vite que les crédits et que les comptes de réserve des banques auprès des banques centrales augmentent rapidement. La crise de liquidité vient donc, non pas d’une insuffisance globale de la liquidité, mais de ce que les banques ne se prêtent plus les unes les autres (les banques cash-rich aux banques cash poor). L’absence de prêt entre banque résulte d’une perte de confiance vis-à-vis du système bancaire.

III.

Au bord du gouffre

Il y a eu quatre étapes successives qui ont engendré cette situation que les auteurs décrivent comme le « bord du gouffre ». Tout d’abord, il y a eu le rachat de la banque hypothécaire Countrywide Financial par Bank of America en Janvier 2008, qui fut provoqué par la chute du marché immobilier. Il y eu ensuite la nationalisation de la banque hypothécaire Northern Rock (Royaume-Unis) par l’État car la la banque ne fut plus en mesure de financer ses actifs suite à la crise des liquidités européenne. Une troisème étape fut celle de la banque d’investissement Bear Stearns rachetée par la troisième plus grande banque des Etats-Unis , JP Morgan Chase & Co, en mars 2008. En effet sous le poids d’une crise de confiance et d’une perte de valeur à cause de la conjoncture, Bear Stearns se voit en chute libre. Cette chute se voit d’autant plus rapide lorsque l’assurance contre le défaut de la banque triple son prix. Quelques moi plus tard, en Août 2008 (quatrième étape), IKB, la banque de financement allemande,

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