Le rôle de la psychologie organisationnelle dans les nouvelles pratiques managériales
Dissertation : Le rôle de la psychologie organisationnelle dans les nouvelles pratiques managériales. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Carla Fernandez • 10 Mars 2021 • Dissertation • 1 265 Mots (6 Pages) • 477 Vues
Carla Fernandez Management
Sujet : Rôle de la psychologie organisationnelle dans les nouvelles pratiques managériales.
La psychologie du travail est une discipline de la psychologie expérimentale, elle-même étant une discipline de la psychologie « générale ». C'est une discipline récente, qui n'existe que depuis une vingtaine d'années sous cette dénomination. Mais les prémices de cette discipline sont à trouver dans la période de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, notamment avec Taylor, premier à se pencher sur l'étude du travail avec une vision scientifique. Cette introduction du courant scientifique, nommé OST (Organisation Scientifique du Travail) a pour but d’élaborer une organisation idéale grâce à la rationalité instrumentale. La recherche de la rationalisation à outrance entraîne peu de considération envers les salariés qui sont jugés comme des fainéants enclins à la « flânerie systématique ». Ils sont également soumis à des contrôles obligatoires, ne possèdent pas d’autonomie et obtiennent très peu de considération de la part de leurs supérieurs.
Le succès de la révolution industrielle depuis le XVIIIe siècle s’est construit principalement sur la constante capacité de cumuler des gains de productivité. Ils ont été réalisés, d’une part, avec une automatisation de la production à travers le développement de nouvelles machines (à vapeur, puis électriques et électroniques) et d’autre part avec une réorganisation du travail symbolisée par le taylorisme. Cette organisation du travail s’est voulue scientifique en se fondant sur une démarche d’analyse de chacune des tâches afin de réduire les temps et les coûts. Elle a mis en place la division du travail horizontale avec la spécialisation des tâches ainsi que la division verticale où chacun possède sa place dans l’organisation (cols bleus vs cols blancs). Elle s’est traduite par une recherche constante d’optimisation des ressources afin de rester compétitif. Pour se faire, un système de salaire au rendement ainsi que la mise en place de systèmes de contrôle ont été mis en œuvre afin d’être le plus productif possible. Toute l’histoire de l’entreprise du XXe siècle avec les nouvelles technologies continue à s’inscrire dans cette recherche d’efficacité pour être ou rester compétitif.
A partir du début du XXe siècle, les grandes entreprises sont progressivement devenues des machines très complexes dont la gestion a nécessité le déploiement des outils et des méthodes qui constituent les disciplines de gestion. Elles s’appuient sur une certaine conception de la modernité basée sur l’amélioration de la performance et le contrôle du travail effectué. Les fondements du management moderne sont issus du travail d’un groupe d’auteurs qui s’attachent à formuler certains principes rationnels enclins à améliorer l’efficacité des entreprises. Leurs contributions ont jeté les bases théoriques d’une nouvelle discipline baptisée management. Nous les catégorisons dans l’école classique avec notamment Taylor, Weber, Fayol, Smith, Ricardo etc…
Plus tard, dans les années 1930, apparaît un nouveau courant, qui considère que le comportement de l'Homme au travail dépend des dynamiques de groupe. Ce courant des relations humaines, constitué de nombreux auteurs tels que Mayo, Herzberg ou Mac Gregor, va s’intéresser aux comportements de l’individu dans l’organisation.
Ce courant est représenté, entre autres, par Elton Mayo (1880-1949), considéré comme l'un des pères fondateurs de la sociologie du travail en initiant la vision sociale de l'être humain au travail. Il mène une expérience à l'usine Western Electric de Cicero.
Mayo pense au départ que le rendement des ouvrières n'est pas suffisant parce que leurs conditions de travail ne sont pas adéquates. Il tente alors de modifier l'éclairage du lieu de travail, puis la température, et constate qu'à chaque changement, le rendement augmente. Après quelques recherches, il se rend compte que ces expériences avaient amené les ouvrières à se constituer en groupe social, notamment avec des normes de production dictant un rendement élevé. On s'intéressait alors aux relations entre les personnes sur leur lieu de travail pour augmenter leur rendement de travail, ainsi qu'à leurs besoins d'épanouissement, de sécurité, leurs besoins physiologiques.
Contrairement au management taylorien, l’école des relations humaines se prononce en faveur de l’initiative et l’autonomie au travail pour les ouvriers. Abraham Maslow tente une approche plus existentielle du management des salariés en mettant en avant le volontarisme des individus, la psychologie de l’Homme et de l’accomplissement de soi, notamment avec sa « pyramide de la réalisation de soi ». Quant à Frederick Herzberg (1923-2000), nous lui devons l’enrichissement des tâches qui a cherché les motivations de l’Homme et les conditions à son épanouissement au travail. Selon lui, il faut inclure des facteurs de motivation et enrichir le travail en améliorant l’environnement des salariés. Cela donnera naissance à la QVT, qualité de vie au travail, qui prête attention à l’environnement et les conditions dans lesquelles travaillent les employés.
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