Accompagner les adolescents – Nouvelles pratiques, nouveaux défis pour les professionnels
Synthèse : Accompagner les adolescents – Nouvelles pratiques, nouveaux défis pour les professionnels. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Amélie Parize • 20 Septembre 2022 • Synthèse • 2 550 Mots (11 Pages) • 422 Vues
Accompagner les adolescents – Nouvelles pratiques, nouveaux défis pour les professionnels
Sous la direction de Patrick COTTIN, avec Anne LANCHON et Anne LEPENNEC.
Publié aux éditions ERES en 2018 .
- Patrick COTTIN est directeur de la Maison des adolescents de Loire-Atlantique, président d’honneur de l’Association nationale des Maisons des adolescents.
- Anne LANCHON est rédactrice en chef de la revue L’école des parents.
- Anne LEPENNEC est journaliste scientifique.
Accepter l’autre pas pour ce qu’on voudrait qu’il soit mais pour ce qu’il est.
L’éducateur est accueilli par l’autre et non accueillant.
« la proximité éthique repose sur la logique du jamais assez proche et rejette toute idée de possession ».
-L’autre ne doit pas être mis à distance mais doit pas non plus être pris dans la fusion .
Il y a autant de technique d’accompagnement que d’individu car chacun a sa propre histoire et identité.
-déshumanisation de l’accompagnement si on applique de technicisme car il ne prend pas en compte la singularité d’autrui.
-Technicisme : but de la performance et pas de l’humanisation. Des grilles et des catégories sont crées ce qui dénature les ressentis humains comme la souffrance. Il dégrade l’accompagnement.
Il suppose qu’il existe un seul bon accompagnement qui suit des référentiels prédéterminés conclue par une évaluation . Tout cela supposerait que les personnes accompagnées sont toutes identiques.
Ce qu’accompagner veut dire
-« l’accompagnement n’est pas une pratique individuelle mais sociale, donc une construction collective »
-Ecole rendue obligatoire en France est 1882.
-la socialisation : création de relation qui institue le sujet dans un espace public. La place du sujet accompagné est forte , il est « auteur de son parcours ».
-La place du professionnel et celle de l’accompagné n’est pas là même mais il est important de faire en sorte qu’il n’y existe pas d’inégalité dans les dialogues entre eux.
L’accompagnant n’exerce pas pour faire figure d’autorité mais pour comprendre ce que l’accompagné vit. La relation est fondamentale lors d’un accompagnement.
-l’autonomisation : l’autonomie est également un fondement de l’accompagnement. L’éducateur en revanche doit travailler sa pensée réflexive pour tendre à ce genre de phénomène dans l’accompagnement. Devoir toujours réfléchir à ce que peut penser l’autre lorsque l’on discute avec lui . Prêter attention aux fausses interprétations qui peuvent être faites.
Essayer soi de comprendre l’autre tout en le faisant verbaliser ses pensées. Amener l’accompagné à réfléchir à ses mots , l’aider à conscientiser permet l’allée vers l’autonomie.
-l’individualisation : caractérise la singularité de chacun. Processus qui incite les acteurs à prendre conscience de leur propre existence (existent par eux même). L’accompagnement vise à ce processus .
-individualisme versus individualité : « l’individualisme qui peut réduire chacun à son histoire et à son projet »
« La singularité de chacun et sa manière inédite de prendre part au monde »
« Bonjour je voudrais une relation inter humaine avec vous »
-D.Lepennec explique qu’accompagner c’est commencer par dire bonjour sans jugement, appréhension , sans porter atteinte à l’altérité ou l’intégrité de la personne . L’éthique prône la tâche délicate de la juste distance.
« L’accompagnement remet en question le vécu d’abandon de l’adolescent. Il me semble que nous pouvons être l’objet qu’il jette pour vérifier qu’il revient. En restant présent, nous leur signifions qu’ils sont importants pour nous. Pour moi, il y a des pulsions de vie derrière ces réactions de rejet ».
Conduites de retrait : du repli à l’isolement .
-L’adolescent ne se livre pas toujours encore moins directement . Il essaie de voir en l’interlocuteur sa façon de penser, ce qu’il peut comprendre de lui . Toute personne ne se livre pas sans connaître son interlocuteur . Si le professionnel est silencieux il y a peu de chance que l’adolescent revienne le consulter. Si le professionnel meuble uniquement la conversation avec des banalités l’adolescent fera de même.
L’adolescent cherche à capter les messages subtils du professionnel (processus normal , établi depuis notre plus jeune âge).
A l’adolescence des apparences trompeuses
-les jeunes qui souffrent ne sont pas uniquement ceux qui extériorise (agressivité , violences …) ceux-ci sont généralement pris en soin a l’instant de ces dérives. En revanche, certains adolescents se faisant tout petit eux aussi peuvent être souffrants (dépression, idées noires…) ceux-là seront pris environ 3 ans après le début de leurs troubles car ils n’ont pas été détectés avant .
Un ado qui n’aurait aucun réseau social, pas de contact par sms , ne dialoguerai pas avec ses pairs.. peut-être un enfant en retrait complet . C’est tout aussi inquiétant qu’un ado qui envoie beaucoup trop de sms etc.
-Lors d’un premier contact avec un ado « la qualité de ce qui se joue ne s’évalue pas à la quantité de paroles prononcées ou d’informations factuelles énoncées ».
Pour mesurer le degré de retrait d’un ado le professionnel peut se baser sur la nosographie ou la psychopathologie avec des hypothèses comme début de psychose, dépression …
Rencontrer un adulte qui s’affirme comme tel
-Lors d’un entretien avec une jeune il faut si on pense qu’il est nécessaire de le faire lui proposer une autre rencontre (ne pas attendre qu’il le fasse ou lui dire de revenir quand il veut), l’ado a besoin de voir une implication de l’adulte envers lui. Il faut un effort en nous rencontrant c’est au professionnel de faire le deuxième.
-l’adolescent cherche à tester la fiabilité de l’interlocuteur . Il espère trouver un adulte qui ne baissera pas les bras devant son mutisme. Lui faire comprendre que ses silences nous intéresse l’aidera peut-être.
-Un ado dit souvent l’inverse de ce qu’il pense réellement.
Certaines fois l’adolescent ne peut s’exprimer car il n’y arrive pas a retenir sa colère , son désespoir ou parce qu’il se dit que se livrer ne sert à rien.. « les adolescents ont rarement l’occasion de rencontrer des adultes qui ne plaquent pas des interprétations sur leurs faits et gestes! »
-Si un adolescent se confie réellement il est important de réintégrer la temporalité , ne pas aller trop loin dans l’entretien en une seules fois . Laisser le temps à l’adolescent de se reprendre et de déverser ses ressentis lors d’un autre entretien pour éviter une hémorragie ce qui pourrait l’angoisser. Cette solution permet de créer du lien sur le « long » terme . Elle permet également que l’adolescent ne nous fuit nous et notre institution.
-Un professionnel peut émettre des hypothèses concernant un jeune mais ne doit pas interpréter.
« Un jeune qui nous désespère nous dit quelque chose de sa désespérance »
-S’accrocher au très peu qu’il nous donne.
« La construction de l’estime de soi »
L’estime de soi, liée à la confiance en soi se construit en lien à nos rencontres, notre construction, notre environnement. Relation entre peur et confiance.
Questionnement sur qu’est-ce qui pousse certain vers la destruction ou vers la construction de vie.
L’estime de soi n’est donc pas un état mais résulte de l’environnement de vie.
Faire le choix de déconstruire, démolir est plus facile que d’essayer au risque d’être déçu et d’avoir du mal à s’en remettre .
Sentiment de dépendance, plus on a besoin de quelqu’un plus nous somme vulnérable, moins on a confiance. Besoin d’être complété par l’autre et d’être différent de lui.
Mourir prouve notre incapacité à décider pour nous c’est la vie qui le décide . Donner la mort ou de la donner permet d’avoir au moins ce contrôle . Ce sont donc des actes de vie. En effet celui qui détruit est le décideur , « la destructivité est la créativité de celui qui n’a pas d’estime de lui ».
« Mettons en avant ce qui va bien chez les jeunes »
-l’émotion et l’estime de soi ont quelque peu le même fonctionnement . Elle essaie de trouver sa voie entre les souhaits et les peurs, les contraintes et les envies. Une ambiance l’encourage , une autre la freine.
Ce sont aux parents et professionnels de la favoriser
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