Portrait : Carlos Ghosn

Oral 09/11/21

Ensuite, nous allons nous intéresser à Carlos Ghosn

Carlos Ghosn est un chef d’entreprise et un homme d'affaires de 67 ans. Il commence son parcours professionnel en 1978 comme salarié chez Michelin et est très vite nommé directeur d’une usine en Haute-Loire seulement 2 années plus tard. Il prend ensuite la direction de la filiale Amérique du Nord en 1989, après un premier essai en 1985 en tant que responsable des opérations Michelin en Amérique du sud.

Fort de cette première expérience, Carlos Ghosn intègre Renault en 1996 en tant que directeur adjoint et prend la responsabilité des activités du groupe dans le Mercosur, qui est la communauté économique regroupant plusieurs pays de l'Amérique du Sud. Il doit également s’occuper de la recherche et développement, de l’ingénierie, des opérations du secteurs, de la production et des achats. Il va jouer un rôle clé dans le redressement économique du groupe, qui avait alors essuyé plusieurs échecs et avait ainsi un déficit de 6 milliards de francs français. Pour ce faire, il met en place un programme très sévère de réductions des coûts, une augmentation de la gamme de voitures, et des mesures d’adaptation des effectifs. Ces trois aspects de sa stratégie vont permettre au constructeur français d’annoncer début 1998, soit 2 ans plus tard, un bénéfice de 5.4 milliards de francs français.

Fort de cette réussite, Carlos Ghosn va, à partir de 1999, gérer la prise de participation de Renault dans Nissan, constructeur automobile japonais, pour former l’Alliance Renault-Nissan. Il va ainsi, tout en gardant son poste au sein de Renault, rejoindre Nissan en tant que chef des opérations. Sa situation va rapidement évoluer car il est nommé au poste de président en 2000 et PDG en 2001. A cette période, Nissan est en grande difficulté financière. L’entreprise est au bord de la faillite avec une dette du secteur automobile de plus de 20 milliards de dollars. Un plan de redressement chez Nissan est annoncé en 1999, visant un retour de la rentabilité, ainsi qu’une marge opérationnelle de plus de 4.5% du chiffres d’affaires et la réduction des dettes courant de 50% dès la fin de l’année fiscale 2002. Carlos Ghosn s’engage à démissionner avec tous le conseil d’administration si ces objectifs ne sont pas atteints. Pour parvenir à ses objectifs, il va mettre en place une politique de la performance, fondée sur la qualité et l'innovation et œuvre pour la transparence par le biais de la communication. Il prévoit une réduction des effectifs de 14% (soit 21 000 postes) et la fermeture de cinq usines japonaises. Il organise aussi la fin du système traditionnel des liens complexes et de partenariats croisés entre constructeurs et équipementiers, qui est un système prédominant au Japon à cette période. Le plan de redressement permet de réduire la dette et à faire renaître Nissan en moins de 3 ans. Le groupe Nissan annonce ainsi un résultat net de 170 milliards de yens.

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