Rapport de stage effectué auprès d'une psychologue scolaire
Recherche de Documents : Rapport de stage effectué auprès d'une psychologue scolaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirescompose d’enseignants spécialisés chargés des aides à dominante pédagogique, les maîtres E ou psychopédagogues (intervenant dans le domaine des difficultés d’apprentissage), d’enseignants spécialisés chargés des aides à dominante rééducative, les maîtres G ou rééducateurs (qui interviennent pour des difficultés d’adaptation à l’école) et d’un psychologue scolaire (cf annexe 3). Les enseignants spécialisés sont titulaires du CAPA-SH option E ou G, qui est le Certificat d’aptitude professionnelle pour les aides spécialisées, les enseignements adaptés et la scolarisation des élèves en situation de handicap, s’obtenant au terme d’une formation théorique d’un an à l’IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) ou dans un centre national de formation. Ils sont environ 35000 à exercer leur métier en France. Les psychologues scolaires sont actuellement un peu plus de 3000 à exercer leurs fonctions dans les écoles. Les membres du RASED doivent assurer le même nombre d'heures que ceux chargés de classe et sont nommés par l’Inspecteur d’Académie. Leur rémunération est prise en charge par l’Education nationale. L'Inspecteur de l’Education Nationale de circonscription est responsable des réseaux d'aides implantés dans sa circonscription, de l'organisation interne, du fonctionnement et de l'évaluation des actions mises en place.
Le RASED de Blain auprès duquel j’ai effectué mon stage se composait de 5 membres : 3 maîtres E (un homme et deux femmes) intervenant chacun dans des écoles différentes du secteur, un maître G et Mme T., la psychologue scolaire (cf annexe 4). Les maîtres E se répartissent les élèves en fonction de leur « spécialité » et surtout des besoins de ces derniers, à savoir par exemple la numération, la structuration spatiale, la culture générale et la prise de positions lors de débat, le vocabulaire… Je n’ai finalement qu’assez peu interagit avec les autres membres du réseau, mais j’ai été amenée à mieux cerner l’importance de leur travail en équipe lors de la synthèse à laquelle j’ai assisté en fin de stage. Celle-ci m’a permis de comprendre de quelle manière ils analysent, ensemble, les demandes d’aide formulées par les enseignants pour ensuite décider de la modalité appropriée à l’enfant : aide pédagogique, rééducative ou psychologique.
Les aides spécialisées sont requises lorsqu'une réponse pédagogique suffisamment efficace du maître de la classe et du conseil de cycle (= conseil qui regroupe tous les enseignants d’un même cycle et qui permet de faire le point sur la progression des enfants dans l’acquisition de diverses compétences) n'a pu être apportée. Elles ne se substituent pas à l'action du maître de la classe, elles l'accompagnent, voire la prolongent dans le souci d'instaurer ou de restaurer le désir d'apprendre. Pour ce faire, une collaboration étroite doit s'établir entre les membres du RASED et les enseignants. Cette aide peut être apportée aussi bien en maternelle qu’en élémentaire.
Cependant, l’existence de ces structures est aujourd’hui remise en cause. Alors que les moyens des RASED ont toujours été insuffisants pour couvrir les besoins, des milliers de postes ont été supprimés ou vont l’être dans les années à venir.
Le métier de psychologue scolaire.
Historique du métier
La profession de psychologue scolaire est définie par des textes réglementaires :
• La loi du 25 juillet 1985 fixant l’usage professionnel du titre de psychologue,
• Le décret nº 89-684 du 18 septembre 1989 créant le Diplôme d’Etat de Psychologie Scolaire (DEPS),
• Le décret nº 90-255 du 22 mars 1990 fixant la liste des diplômes permettant de faire usage professionnel du titre de psychologue ; le DEPS figure parmi ces diplômes,
• L’arrêté du 16/01/91 définissant les conditions d’accès à la formation, le contenu et les modalités de la formation, les conditions d’attribution du diplôme.
• Les missions des psychologues scolaires sont fixées par la circulaire 90 083 du 10 avril 1990 : dans l’article D321-9, il est précisé que :
« Les écoles recourent aux interventions de psychologues scolaires, de médecins de l'éducation nationale, d'enseignants spécialisés et d'enseignants ayant reçu une formation complémentaire. Ces interventions ont pour finalités, d'une part, d'améliorer la compréhension des difficultés et des besoins des élèves et, d'autre part, d'apporter des aides spécifiques ou de dispenser un enseignement adapté, en complément des aménagements pédagogiques mis en place par les maîtres dans leur classe. Elles contribuent en particulier à l'élaboration et à la mise en œuvre des programmes personnalisés de réussite éducative (PPRE).
Afin de garantir l'efficacité des interventions dans les écoles, la coordination de cet ensemble de ressources spécifiques et l'organisation de leur fonctionnement en réseau d'aide et de soutien aux élèves en difficulté sont assurées par l'inspecteur chargé de la circonscription du premier degré, dans le cadre de la politique définie par l'inspecteur d'académie, directeur des services départementaux de l'éducation nationale ».
Qui est le psychologue scolaire ?
• Son rôle, ses fonctions
Le psychologue scolaire travaille généralement dans plusieurs établissements scolaires. Mme T., la psychologue scolaire avec qui j’ai effectué mon stage, intervient dans 12 écoles au nord du département de la Loire-Atlantique. Le siège du RASED se situe à Blain, mais son champ d’intervention s’étend sur un périmètre de plusieurs dizaines de kilomètres.
Dans le cadre de l’accompagnement des élèves en difficulté scolaire, il intervient dans la plupart des cas à la demande d’un professeur (qui fait parvenir aux membres du RASED une demande d’aide dans laquelle il indique avec précisions les difficultés rencontrées; cf Annexe 1) ou de parents.
Dans un premier temps, il s’efforce d’identifier avec eux la nature des problèmes, leurs causes supposées. Les difficultés rencontrées par les élèves peuvent concerner les apprentissages (lecture, écriture, mathématiques…), la compréhension ou le comportement (mauvaise adaptation à la classe, absentéisme, relations difficiles avec l’entourage…). Les causes peuvent être diverses :
• problème de santé : troubles de la vision, de l’audition, de l’expression…
• difficultés psychologiques liées par exemple à la séparation des parents, à un décès dans la famille, à un manque de confiance en soi, à un problème relationnel avec un enseignant…
• inadaptation au niveau de la classe ou au système scolaire (manque de maturité, niveau de développement des compétences intellectuelles supérieur à la norme…)
L’environnement dans lequel évolue l’enfant peut aussi expliquer, au moins en partie, certaines difficultés (un logement trop petit ne permettant pas l’isolement et la concentration pour l’apprentissage des leçons…).
Avec l’autorisation des parents, le psychologue peut procéder à un examen approfondi du fonctionnement de l’enfant pour préciser un diagnostic. Il s’efforce de créer les conditions favorables afin de permettre à l’enfant de s’exprimer lors d’entretiens. Il peut utiliser des tests psychométriques. Il interprète ensuite l’ensemble des données recueillies en tenant compte du contexte pour mieux comprendre la situation actuelle. Le psychologue scolaire agit beaucoup « à l’instinct », en fonction de l’enfant qu’il a en fasse de lui. « Il n’y a pas de règles préétablies » m’a expliqué Mme T. Le psychologue scolaire est en perpétuelle adaptation par rapport à l’enfant. Il a un rôle actif dans l’appréciation de ses progrès et le déroulement d’une séance dépend de son état d’esprit au moment de celle-ci. Son contexte familial, son humeur, ce qui s’est passé dans la classe ou à la maison les jours ou les heures précédents l’entretien sont autant de facteurs qui peuvent influencer une séance avec la psychologue scolaire. D’où cette nécessité et cette capacité d’adaptation afin de ne jamais se trouver « démuni » face à un enfant. Par exemple, si la psychologue scolaire sent que l’enfant n’est pas très à l’aise, je l’ai vue lui proposer de faire un dessin, pour le mettre en confiance. Selon Mme T., « le dessin est la première production langagière de l’enfant». Mais il existe d’autres possibilités, comme le jeu (jeux éducatifs ou bien jeu de type « Playmobil »). Jacques Lévine résume de ce fait très bien ceci : « Il s’agit de permettre à l’enfant d’exprimer, par la parole ou par le dessin, ou par des jeux, ce à quoi ressemble ce qui lui fait problème, ce problème étant double : il concerne un vécu plus ou moins archaïque et relativement incompréhensible des dangers et culpabilités dont l’enfant se sent porteur ; mais il concerne également, en général, le mouvement
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