Travail autour d'un entretien pour une mise en lien avec des concepts.

Travail autour d’un entretien pour mise en lien avec des concepts

MARCHIX Laura

IFTS

3ième année

J’ai effectué cet entretien dans le cadre d’un travail d’expertise sociale concernant la place de la famille dans l’accompagnement d’un enfant atteint d’autisme.

Après l’analyse de cet entretien, que j’ai effectué au prés d’une jeune femme de 22ans, j’ai fait le choix de partir sur le concept du bien être et plus précisément du bien être subjectif. En effet, au cours de cet échange d’une trentaine de minutes, il est souvent revenu l’idée de gêne, de malaise, d’angoisse, voir de honte, finissant par laisser une impression de « mal être ».

C’est à partir de ce constat, que j’ai pu réfléchir à différents concepts tels que le malheur ou le bonheur, le bien ou le mal ; le bon ou le mauvais…

Après quelques recherche sur la notion de concept et avec les différents éléments de l’entretien que j’ai pu analyser, il m’a semblé intéressant de travailler sur le concept du bien être.

Le Larousse définit la notion de concept comme « une idée générale et abstraite que se fait l'esprit humain d'un objet de pensée concret ou abstrait, et qui lui permet de rattacher à ce même objet les diverses perceptions qu'il en a, et d'en organiser les connaissances. »

Ainsi, selon mes représentations, le bien être est définit par un état de totale quiétude, un ressenti subjectif de bonheur constant. Néanmoins comment différencier bonheur et bien être ? Le bien être est t’il matériel, psychologique, physique…? Et comment accompagner les personnes vers cet état de bien être ?

Ayant trouvé une ligne rouge pour mon travail d’expertise après mon entretien téléphonique, la question de départ ne correspond plus complètement aux éléments recherchés lors de l’échange. Pour la suite de mon expertise, je centrerais mes recherches sur un aspect lié au soutien à la parentalité face au handicap.

Ainsi ma question de départ est : Dans quelle mesure un accompagnement est il optimal pour les parents ayant à charge un enfant atteint d’autisme ?  

Le Bien être

Dans le Préambule à la Constitution de l’Organisation Mondiale de la Santé, la santé est définit par: « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité »

Cette definition, adoptée par la Conférence Internationale de la Santé qui s’est tenu en juin 1946, marque une rupture avec la conception classique de la santé reconnue comme un mode de vie spécifique. La santé vient s’affirmer positivement comme un ressenti de pleine réalisation de soi, comme une capacité à utiliser entièrement ses ressources.

Mais comment définir le bien être?

• Dans l’usage courant, le bien-être semble renvoyer à un état de santé et une qualité de vie en général 
• L’Encyclopédie de Philosophie de Stanford, définit le bien être comme « ce qui est en fin de compte favorable à une personne » et à « une condition de vie avantageuse ou satisfaisante »; caractérisé par la santé, le bonheur et la prospérité;
• Les recherches de Institute of Subjective Well-Being souligne la distinction entre la vision objective et subjective du bien-être, en précisant que le bien-être subjectif peut être qualifié de « bonheur » et que « le bien-être est toujours en progression et pas un endroit à atteindre et à conserver pour de bon »
• Ressources humaines et Développement des compétences Canada (RHDCC) définit implicitement le bien-être comme un ensemble de dix aspects ou domaines : l'apprentissage, le travail, le logement, la vie familiale, la participation sociale, les loisirs, la santé, la sécurité, l'environnement et la sécurité financière.

Dans la littérature, on peut regrouper quatre types de bien-être à savoir le bien-être social, le bien-être physique, le bien-être dans le développement personnel et le bien-être économique.

Selon le dictionnaire Dicto des définitions, le bien-être social englobe les choses qui incident de manière positive sur la qualité de vie notamment un emploi digne, des ressources économiques pour satisfaire les besoins, une maison, l’accès à l’éducation et à la santé, du temps pour les loisirs, etc.

Le bien-être physique peut être par contre la satisfaction de l’individu par rapport à sa vie quotidienne liée plus ou moins à l’activité physique résultant de quatre éléments : bien-être émotionnel (anxiété, stress, énergie, vigueur…) ; perception de soi (estime de soi…) ; bien être physique (état de santé, douleur…) et bien-être perçu (qualité de vie…).

Pour ce qui est du bien être dans le développement personnel, la revue Sciences humaines N° 23 (2011), stipule que « les techniques de développement personnel visent à la transformation de soi: soit pour se défaire de certains aspects pathologiques (phobie, anxiété, déprime, timidité), soit pour améliorer ses performances (mieux communiquer, gérer son temps, s’affirmer) «

Le bien-être économique, repose sur deux propositions fondamentales : premièrement selon Pigou (1908), tout accroissement de la somme disponible des biens économiques va dans le sens d’une augmentation du bien-être. La seconde montre qu’étant donné l’utilité décroissante du revenu ou de la richesse, tout transfert de richesse des plus riches aux plus pauvres - qui n’a pas pour effet de décourager et donc de diminuer la production - représente un accroissement de bien-être.

Ces dernières années, de nombreuses interrogations se sont développées sur la pertinence des mesures actuelles de la performance économique, notamment sur les chiffres du PIB. La Commission sur la Mesure de la Performance Économique et du Progrès Social de France, crée en 2008 sur proposition du gouvernement va permettre la remise en question de ces chiffres en cherchant leur validité comme mesures du bien-être social, ainsi que du développement durable économique, écologique et social.

Le but de cette commission est de développer une « réflexion sur les moyens d'échapper à une approche trop quantitative, trop comptable de la mesure de nos performances collectives » et d'élaborer de nouveaux indicateurs de richesse.

Ainsi la commission précise huit dimensions déterminantes du bien-être :

• les niveaux de vie matériels tel que le revenu, la consommation et la richesse;
• la santé;
• l'éducation;
• les activités personnelles, dont le travail;
• la voix politique et la gouvernance;
• les connexions et les relations sociales;
• les conditions environnementales (actuelles et éventuelles);
• l'insécurité, économique et physique

Avant ça, un groupe de chercheurs canadiens (M. Rioux et D.I. Hay, 1993, Well-Being: A Conceptual Framework) ont créé un cadre théorique du bien-être il y a près de vingt ans. Ceux-ci ont défini la notion de bien-être comme étant « la poursuite et la satisfaction des aspirations personnelles et l'acquisition et l'exercice de capacités humaines, dans un contexte de reconnaissance mutuelle, d'égalité et d'interdépendance ».

Les auteurs ont ainsi définit le bien-être par un mélange de trois « éléments »: l'autodétermination; la reconnaissance mutuelle et l'interdépendance et l'égalité des résultats

Accompagnés de trois « facteurs contributifs » complètant le cadre:

• la sécurité (physique, émotionnelle, matérielle);
• la citoyenneté (droits et responsabilités);
• la démocratisation (participation)

Les auteurs précisent aussi que le bien-être est un état idéal qui est une vision « de l'endroit vers lequel nous nous dirigeons et de ce que nous souhaitons atteindre ».

Ces multiples définitions souligne le fait que le bien être est à définir de manière objective c’est à dire grâce à une liste de divers domaines, mais aussi de manière subjective à la fois individuellement et personnellement, à titre d'état actuel de bonheur.

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En reprenant les huit dimensions du bien être établie par la Commission sur la Mesure de la Performance Économique et du Progrès Social de France et compte tenu des différents éléments recueillis lors de l’entretien, « le bilan » du bien être objectif de la personne entretenu se décline ainsi :

• les niveaux de vie matériels : je n’ai pas eu plus d’information concernant le niveau de vie matériel réel de cette famille, néanmoins la jeune femme interrogé ne semblait pas être dans une problématique financière instable
• la santé. La jeune femme entretenue ne présente pas de problème de santé handicapant. Néanmoins l’autisme de son jeune frère, fait de la santé, ou en tout cas le domaine médical, une dimension essentiel dans la problématique familiale
• l'éducation 
• les activités personnelles, dont le travail;
• la voix politique et la gouvernance; Aucune information
• les connexions et les relations sociales; La jeune femme a grandi dans une famille dite nucléaire, avec ses deux parents mariés et son jeune frère. Cette famille ne semble pas être isolé, la présence de la tante est souvent relatée dans le discours de l’entretenu.
• les conditions environnementales (actuelles et éventuelles);
• l'insécurité, économique et physique.

« Objectivement » le bilan de la personne entretenu semble positif.

Bien être subjectif

Certains auteurs ont mis l’accent sur le bonheur ou sur le plaisir comme condition indispensable du bien être, tandis que d’autres ont tenu une position différente, à̀ savoir que le bien être implique l’actualisation du potentiel humain.