Vénus anadyomène, Arthur Rimbaud
Analyse sectorielle : Vénus anadyomène, Arthur Rimbaud. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar mercivousmesa • 3 Octobre 2022 • Analyse sectorielle • 643 Mots (3 Pages) • 721 Vues
Vénus Anadyomène
Le titre de ce sonnet, "Vénus anadyomène", qui signifie "Vénus sortant de l'eau", semble annoncer un poème à la gloire de Vénus. Le nom de vénus, déesse de l'amour, évoque féminité, beauté.
Mais l'attente du lecteur est déçue au premier vers du sonnet, puisque Vénus est découverte sortant d'un "cercueil". La traditionelle conque étant remplacée par Rimbaud par une "vieille baignoire".
Rimbaud joue aussi sur les couleurs afin de nous faire désenchanter encore plus vite; en effet ce "cerceuil vert de fer blanc" ne laisse pas apparaitre au lecteur une Vénus aussi belle que prévue.
L'oeuvre de Rimbaud se présente donc d'emblée comme une parodie de l'image originale que nous a donné l'Antiquité de Vénus.
En effet la Vénus présentée ici contraste avec la beauté de la Vénus des oeuvres Antiques, comme celle de Botticelli. La femme est vieillissante, "déficits assez mal ravaudés", les "cheveux bruns" font opposition au blond vénitien qui lui est souvent attribué. Sa description, quand à elle, dite "lente et bête", n'est encore une fois pas en accord avec l'image resplendissante que lui donnne Botticelli dans son tableau, une image dynamique faites de mouvements et de fraicheur, les cheuveux au vent et la toge lui étant tendue flottant de même; en opposition a l'image que Rimbaud donne d'elle, une Vénus lente, sans vivacité, presque cadavérique.
L'expression "cheuveux fortement pommadés" oppose l'artifice à la beauté naturelle, attribut de la déesse. Vénus est présentée comme une personne "grasse" : "gras et gris", "graisse sous la peau", "large croupe", "feuilles plates" semble indiquer que la Vénus n'a pas les formes de ce qu'on considère être une belle femme. On peroit également une sorte d'animalisation de Vénus, "bête", "échine ", "croupe". Le goût et l'odorat sont aussi appellés : "le tout sent un goût Horrible étrangement", ce qui nous indique que vénus dégage une forte odeur, on pourraitw presque en sentir le gout. L'oxymore "Belle hideusement" du dernier vers fait écho à l'expression "horrible étrangement", les deux procédés mettent en évidence une confrontation entre la beauté et la laideur. Cela renforce encore l'animalisation et le cadavérisme de Vénus.
On peut donc percevoir le gout de Rimbaud pour la provocation, il pose en effet un regard descendant sur Vénus, en faisant d'elle un analyse presque médicale, suscitant la répulsion du lecteur.
On peut donc séparer le poème
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