Clausula de unctione Pippini regis (clausule du sacre de Pépin)

Document n°1 – Clausula de unctione Pippini regis (clausule du sacre de Pépin)

Innovation capitale, le sacre, emprunt fait a la Bible, est adapte par les carolingiens, de s le premier d’entre

eux, Pe pin le Bref. Plusieurs relations de cette ce re monie nous sont parvenues ; la clausule – prononce e

apre s l’onction – a une porte e essentielle s’agissant de la le gitimation de la dynastie.

« Si tu veux savoir, lecteur, a quelle date fut transcrit et publie la pre cieuse louange des

saints martyres, ce livret, tu la trouveras en l’anne e de l’incarnation 767, a l’e poque du tre s

heureux, tre s pacifique et catholique Pe pin, roi des Francs et patrice des Romains, fils du feu prince

Charles de bienheureuse me moire, en la seizie me anne e de son tre s heureux re gne… et en la

treizie me anne e de ses fils eux-me mes roi des Francs, Charles et Carloman, qui, par la main du tre s

saint homme de sainte me moire le seigneur pape E tienne, en me me temps que leur susdit pe re le

seigneur tre s glorieux homme, le roi Pe pin, furent consacre s du saint chre me en qualite de roi par

la divine providence et par l’intercession des saints apo tres Pierre et Paul. En effet, le susdit

- 24 -

seigneur tre s florissant, le pieux roi Pe pin, par l’autorite et l’ordre du seigneur pape Zacharie de

sainte me moire, par l’onction du saint chre me reçue des mains des saints pre tres des Gaules et

par l’e lection de tous les Francs fut e leve sur le tro ne royal trois ans auparavant. Ensuite, par les

mains de ce me me pontife, E tienne, il fut oint et be ni de nouveau comme roi et patrice avec ses

susdits fils Charles et Carloman dans l’e glise des susdits martyrs Denis, Rustique et E leuthe re, ou

re side, on le sait, le ve ne rable homme et abbe , l’archipre tre Fulrad. Dans cette me me e glise des

saints martyrs, en ce me me et unique jour, le susdit ve ne rable pontife be nit par la gra ce de l’Esprit

aux sept formes, la tre s noble et tre s de vote Bertrade, si de votement attache e aux saints martyrs,

l’e pouse du susdit tre s florissant roi, reve tue de la royale robe a la traî ne, et en me me temps il

confirma